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La vie de vos entreprises

Publié le 2 août 2021

Evriguet. Société Marcadé: départs en retraite et projets

De gauche à droite, Michel Roussais et Noël Le Douarin

La vie d’une entreprise c’est son développement économique et ses salariés. Cédric Marcadé, le patron des établissements Marcadé d’Evriguet ne dissocie pas les deux. D’ailleurs, Cédric Marcadé profite souvent des départs à la retraite pour partager avec ses employés le point sur l’évolution de l’entreprise. Une stratégie familiale qui n’est sans doute pas étrangère à la fidélité des salariés de la scierie. La preuve en est le départ à la retraite de Noël Le Douarin et Michel Broussais, fêté vendredi, qui totalisent à eux deux « 80 ans de boutique » souligne fièrement le jeune chef d’entreprise. Un départ à la retraite c’est un évènement pour cette entreprise, dont la convivialité habituelle subit le contrecoup de la crise sanitaire. Cédric Marcadé a attendu la veille des vacances pour réunir ses équipes et rendre hommage à ses deux nouveaux retraités -depuis le mois de janvier- à l’occasion d’une cérémonie très sobre. Mais le repas au restaurant qui a du coup été repoussé, aura bien lieu quand la crise sanitaire se calmera, promet le patron.

Cédric Marcadé a souligné l’adaptabilité et l’esprit d’entreprise exemplaire de ses deux salariés « toujours prêts l’un comme à l’autre à revenir donner des conseils, donner un coup de main, soucieux d’assurer la bonne transmission du savoir ». Des qualités érigées en valeur de référence pour l’entreprise.

Noël Le Douarin

Noël Le Douarin au centre, devant « son » camion

Noël Le Douarin est entré à la scierie Marcadé en 1979, embauché par le grand-père de Cédric. Cariste, pendant 5 ans, il est ensuite incité par son patron visionnaire à passer ses permis poids lourds et devient chauffeur-grumier. Un tournant dans la carrière de Noël. « Tu connais toutes les routes, les raccourcis, les chemins, les forêts de Bretagne et dans le milieu du bois, tout le monde te connais. Le chauffeur, c’est le premier ambassadeur de son entreprise… », souligne Cédric Marcadé qui insiste sur la dextérité de Noël à manier le grappin et à exercer un métier difficile. « Manoeuvrer dans les bois avec un 57 tonnes, c’est pas évident. J’ai pu le constater moi-même en l’accompagnant dans sa tournée… », témoigne le chef d’entreprise. Fidèle à sa boite, Noël Le Douarin, originaire de Néant-sur-Yvel l’est aussi à son matériel et aux camions qu’il a piloté et sur lesquels il est incollable « tous des Volvo et un Man pour finir ».

Michel Roussais

Michel Roussais devant la Holtec qu’il aimait tant

Michel Roussais est un autre expert qui a fait toute sa carrière au sein de la scierie Marcadé. Il a été lui-aussi embauché par le grand-père de Cédric Marcadé en 1978. natif de Mauron, Michel Roussais est venu s’installer à Evriguet il y a 20 ans, près de l’entreprise dont il a vécu toutes les évolutions technologiques. Lui, sa spécialité, c’est le sciage qu’il a pratiqué d’abord sur une scie circulaire avant de passer sur la Holtec. « C’était une autre époque. Tu as connu la machine qui fonctionnait à la vapeur. A l’époque on fabriquait beaucoup de caisses à pommes… », souligne Cédric Marcadé qui revient sur la passion de Michel « un employé méticuleux et rigoureux » pour la Holtec « une machine produite par un constructeur allemand. Tu l’aimais beaucoup cette machine au point que tu étais très inquiet quand on l’a changée… ».

Des projets pour l’entreprise

Cédric Marcadé a profité de l’occasion de ces départs en retraite pour fait un point sur la situation de l’entreprise. Celle-ci affiche des perspectives très positives avec un carnet de commandes plein à craquer. Mais comme toutes les entreprises de la filière bois elle est confrontée aux soubresauts qui secouent le marché mondial. Pas sur son approvisionnement en grumes qui compte-tenu de son implantation et de sa réputation en Bretagne ne pose pas de difficultés particulières, si ce n’est celui de la flambée des prix. Par contre le marché du bois scié est lui, totalement congestionné en raison des achats massifs réalisés par les Chinois et les Américains. Une situation qui ne met pas en péril l’entreprise mais qui préoccupe Cédric Marcadé pour ses conséquences à moyen et long terme sur la filière. « Il en va de la responsabilité de tous les acteurs sur leur comportement face à cette concurrence. De plus en plus de pays interdisent les exportations. Il est urgent pour l’Europe de prendre des décisions… », analyse Cédric Marcadé qui se projette dans l’avenir.

Car le jeune chef d’entreprise -3è génération de dirigeants de l’entreprise Marcadé- a des projets pour l’avenir. Il compte bien se faire une place sur de nouveaux marchés, notamment celui des lames de terrasse et de l’ossature bois, en s’appuyant sur son label « Produit en Bretagne ». L’arrivée de nouvelles machines devrait accroître l’agilité de l’entreprise et sa capacité à se développer. Cédric Marcadé compte bien s’inscrire pleinement dans le mouvement de l’après-crise sanitaire destiné à accroitre l’indépendance industrielle de la France. Il prépare des initiatives dans ce domaine.

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