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Oust à Brocéliande

Publié le 23 janvier 2018

Ruffiac. Accident de car : les parents aux côtés de leurs enfants

Il est un peu plus de 7 heures ce mardi matin. Dans la nuit noire, des ombres convergent vers l’abri-bus situé près de la mairie de Ruffiac. Il est tôt mais c’est déjà l’heure pour les collégiens de prendre la direction de leurs établissements respectifs. Lundi matin, quelques minutes après cet arrêt, leur car scolaire s’est couché dans un fossé sur une petite route de Missiriac. S’en est suivi un enchainement irréaliste au cours duquel le transporteur a voulu gérer seul ce qui peut s’apparenter à une situation de crise. On ne sait toujours pas pourquoi celui-ci n’a prévenu aucun services de secours, ni les gendarmes, ni les pompiers, ni même la mairie.

Imaginez la scène : une cinquantaine d’enfants prisonniers d’un bus accidenté dont ils ne peuvent sortir, la porte étant bloquée par le talus qui a empêché le bus de se coucher complètement. Alors ce mardi matin, plusieurs parents de Ruffiac ont accompagné leurs enfants à l’arrêt de bus. « On veut voir si c’est la même conductrice que lundi et quelle va être la réaction des enfants », explique une maman. « Hier (ndlr: lundi)  on a eu un premier bus qui est tombé en panne puis un second plus vieux avec lequel on a eu l’accident… », raconte un jeune garçon. Ce mardi matin, c’est un bus en parfait état qui s’arrête tout doucement devant l’arrêt. Tous les enfants se dirigent vers la porte. Mais soudain au moment de monter, un d’entre eux marque un temps d’arrêt. Il hésite, tourne la tête vers sa mère puis revient vers elle. « Non, je ne peux pas », lui dit-il.

« Nous sommes là pour ça, pour être à leurs côtés. Pour certains, on voit bien que la vie continue. Pour d’autres, c’est plus difficile. Globalement, il n’y a pas eu de blessés graves, mais les séquelles n’apparaissent pas toujours immédiatement. Lundi matin, le collège où est scolarisée ma fille m’a appelé pour dire que tout allait bien. L’après-midi, ils m’ont rappelé pour cette fois me dire que ça n’allait plus du tout. Elle état prise de nausées et de vertiges. J’ai été la chercher pour la conduire aux urgences. Au final, il n’y a rien de grave, c’était le contrecoup… », explique une maman, consternée par la défaillance de toute la chaîne de communication qui aurait du se mettre en place. « En fait comme le transporteur n’a prévenu personne et bien tout le monde a été surpris », ajoute-t-elle.

Un des enfants qui se trouvait dans le bus accidenté nous a confirmé que le transporteur avait interdit aux élèves de faire des photos voire d’utiliser leur téléphone portable -et donc de pouvoir prévenir leurs parents-, sous peine de se voir retirer leur carte de transport scolaire.

Nous continuons de recevoir des témoignages confirmant l’indignation des parents telle que nous avons pu la relater,  mais aussi l’attitude incompréhensible du transporteur qui a repoussé avec virulence tous ceux qui tentaient de s’approcher, même pour proposer leur aide…

Cette affaire prend désormais une ampleur quasi nationale. Le grand quotidien régional Ouest-France mène également l’enquête, une équipe de France 3 Bretagne était sur place ce mardi en milieu d’après-midi et la radio RTL ce soir. Le quotidien national Le Parisien/Aujourd’hui en France prévoit également un reportage.

Dans ce concert médiatique nous allons poursuivre notre petit bonhomme de chemin et également notre enquête. Nous comptons sur vous, nos internautes fidèles, pour nous faire remonter toutes informations utiles et avérées concernant cette affaire.

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