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Oust à Brocéliande

Publié le 22 janvier 2018

Missiriac – Malestroit. L’incroyable scénario de l’accident de car scolaire

C’est une histoire à peine croyable. Un transporteur scolaire a tout fait pour que l’accident dont a été victime un de ses cars transportant des écoliers soit sinon passé sous silence, en tout cas laisse le moins de traces possibles. Le patron de cette entreprise n’a pas hésité pas à nous agresser verbalement et physiquement, pour nous empêcher de faire des photos de l’accident. Il a également formulé des menaces de représailles au cas ou nous publierons la moindre information sur cet accident. Nous avons d’ailleurs déposé plainte contre ce comportement inacceptable.

Ce lundi matin, un bus transportant plusieurs dizaines de collégiens de Malestroit s’engage sur la route qui dessert le village de la Pagdolaye. Quelques dizaines de mètres plus loi, le bus mord le bas côté droit de la route. Sa roue avant droite s’engage dans le fossé puis le reste du véhicule qui bascule alors sur le côté droit. Par miracle, un talus assez haut borde la route et arrête la chute du véhicule. Les enfants qui se trouvent à bord sont alors évacués par une fenêtre puisque les portes latérales de droite sont bloquées par le talus. Les enfants sont transférés dans un autre bus pour être dirigés vers leurs établissements scolaires de destination. Prévenus par la secrétaire de l’entreprise, les directeurs de ces établissement ont pris des mesures pour accueillir les enfants. « Il y avait une quinzaine d’élèves à bord. Nous les avons reçus avec une infirmière et une assistante sociale. Nous n’avons pas constaté de blessures, tout au plus quelques contusions et ils n’étaient pas marqués psychologiquement. Selon leur récit, le bus s’est couché très lentement… Une maman est venue chercher sa fille pour la faire examiner. Nous les recevrons à nouveau demain matin pour vérifier que tout va bien », nous a expliqué le directeur du collège Yves Coppens. Nous n’avons pas pu joindre le directeur du collège Saint-Julien dont des élèves étaient également à bord.

Le problème, c’est ce qui se passe sur place, juste après l’accident. Le transporteur ne prévient ni les pompiers, ni les gendarmes, ni la mairie qui apprendra fortuitement l’accident dans la matinée. Le transporteur est allé demander de l’aide à des agriculteurs qui ont tenté de sortir le bus de sa fâcheuse posture mais sans succès. Il a fallu l’intervention d’un dépanneur spécialisé pour y parvenir. Ce n’est qu’en fin de matinée que la rumeur de cet accident est parvenue aux oreilles de la gendarmerie qui s’est rendue sur place. Mais il n’y avait plus traces de bus et les bas-côtés avaient été réparés. Ce n’est également que tard dans la matinée que le maire de Missiriac a appris que ce bus n’était pas vide mais transportait des enfants… Les opérations de relevage qui ont barré la route pendant une partie de la matinée se sont déroulées sans la moindre protection de la circulation… Les enfants n’ont pas pu recevoir le soutien des pompiers… Pratiquement aucune constatation n’a pu être effectuée par les gendarmes qui ont cependant ouvert une enquête. Sauf que nous étions là…

Un scénario hallucinant, alors que, lors d’un accident de ce genre, tout doit être mis en oeuvre pour assurer la sécurité des enfants. L’an dernier, un autre transporteur avait été confronté à un accident entre Malestroit et Sérent, mais s’était comporté avec un professionnalisme exemplaire, déclenchant un processus prévu à l’avance par les services de secours… Le risque zéro n’existe dans aucune profession, mais l’accident lorsqu’il se produit, et c’est très rare,  surtout quand il concerne des enfants, doit être géré selon des règles qui ne laisse aucune place à l’improvisation.

Reste à savoir pourquoi le transporteur a évité que cet accident et ses conséquences soit ébruité… au point d’user de la violence pour nous empêcher de faire notre travail. Nous ne cédons pas à la menace, d’autant plus que ce sont des enfants qui sont concernés. Nous vous livrons donc les éléments que nous avons pu rassembler sur cette affaire.

 

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