Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 4,7K 12K 859 470

Accueil / Oust à Brocéliande / Pays de Malestroit / Malestroit / Ploërmel. Lycée public : la nouvelle étude qui change la donne

Publié le 1 avril 2015

Ploërmel. Lycée public : la nouvelle étude qui change la donne

Jean-Régis de Monneron, auteur de l'étude
Jean-Régis de Monneron, auteur de l’étude

Demain jeudi le conseil municipal de Ploërmel se réunira avec entre autre à l’ordre du jour le choix du terrain pour le futur lycée public. Ce projet suscite, on le sait de nombreuses réactions passionnées et des positions tranchées entre les partisans de la construction d’un lycée public qui « équilibrerait » l’offre à Ploërmel et les défenseurs du statu quo, parmi lesquels on trouve les responsables de l’enseignement catholique, les responsables de ces établissement, mais aussi les enseignants et les employés qui craignent pour leurs emplois.

Jusqu’alors le dossier repose sur une étude réalisée par la Région qui démontre que les perspectives de développement économique et démographique à moyen voire long terme du secteur de Ploërmel, laisse la place à un nouvel établissement.

« Nous sommes dubitatifs sur la possibilité de faire vivre tous ces lycées. Nous avons décidé de faire reprendre tous les chiffres pour vérifier l’étude de la Région, expliquent les représentants de l’enseignement catholique au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mercredi matin au Lycée La Mennais de Ploërmel. Autour de la table étaient présents Philipe Gonny, ancien élu du pays de Guer, Stéphane Gouraud directeur diocésain de l’enseignement catholique du Morbihan, Bruno Heurtebis chef d’établisement des lycées La Touche de Ploërmel et Jean-Queinnec de Maestroit, Louis Séité frère supérieur de la congrégation en france qui assure la tutelle des lycées La Touche et La Mennais, Pierre Carmenen, président des lycées La Touche, Jean Queinnec de Malestroit et de l’enseignement agricole catholique du Morbihan, Jean-Claude Jacob, président de l’OGEC et Ronan Petton, directeur du lycée La Mennais.

Jean-Régis de Monneron , de la société Géofocus a présenté en détails le résultat de l’étude qu’il a réalisée. Elle sera publiée sur le site internet du lycée. Cette étude passe en revue les données démographiques et économique du bassin de Ploërmel. La grande différence entre cette nouvelle étude par rapport à la précédente réalisée par le conseil régional porte sur les paramètres de base. Selon Jean-régis de Monneron, la première étude a été réalisée à partir de chiffres de l’INSEE datant d’avant la crise et sur des scénarios construits en 2010 à un moment où on pouvait pensait être au creux de la crise et plutôt au début du retour de la croissance.

Jean-Régis de Monneron, lui, a repris des données chiffrées plus « fraiches » et du coup beaucoup moins optimistes. Intégrées dans des logiciels permettant de dresser des perspectives tous ces chiffres donnent des courbes très différentes. Alors que l’étude de la Région fait apparaître une hausse démographique assez importante d’ici 2030 voire 204o, celle de Géofocus présente un scénario beaucoup moins réjouissant.

Des pans entiers de l’économie fondamentale en Bretagne comme l’agro-alimentaire ont été touchés par la crise, les défaillances d’entreprises s’accumulent, le chômage est à la hausse… Voila un contexte qui débouche sur des perspectives très différentes. On note aussi que cette étude montre un effondrement du solde migratoire avec une activité immobilière en berne : en 2014 seulement 20 permis de construire ont été déposés à la mairie de Ploërmel contre 200 en moyenne les années précédentes. Ce qui démontrerait la baisse de l’attractivité du territoire notamment auprès des jeunes, puisque l’essentiel des arrivées est le fait de gens âgés entre 45 et 89 ans…

Ainsi selon ce scénario l’offre des lycées du bassin de Ploërmel « est supérieure à la demande » et, si les conditions actuelles perdurent « le seuil des 3400 élèves ne serait atteint qu’en 2040 voire ne serait jamais atteint ». Avec cette certitude énoncée par Jean-Régis de Monneron : « il est certain dans l’hypothèse où le lycée ouvrirait en 2018, que les établissements en place seraient impactés et qu’un rattrapage en 5 ans comme annoncé par le conseil régional ne serait pas effectif ». Et sa conclusion tombe comme un couperet : « à ce jour, les justifications du conseil régional pour l’implantation d’un nouveau lycée sur Ploërmel ne sont plus valables ».

« Notre objectif, c’est d’éclairer les élus. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un lycée public, mais derrière cette décision, il y a des hommes et des femmes qui se sentent fragilisés », souligne Bruno Heurtebis. Et les représentants de l’enseignement catholique de rappeler que, selon eux, ce futur lycée entrainerait de 12 à 15 licenciements pour les éducateurs et personnels de service et de 22 à 27 pertes d’emplois pour les enseignants sur les lycées de La Mennais et La Touche.

Selon les représentants de l’enseignement catholique, c’est un pur hasard si cette conférence de presse et la publication de l’étude arrivent la veille du conseil municipal de Ploërmel.

Jean Queinnec à Malestroit menacé? 

Selon Pierre Carmenen, le lycée Jean-Queinnec de Malestroit est même menacé de disparition. « Les élus sont très attachés à cet établissement qui est en plein coeur de Malestroit. Mais son existence même est en cause », estime-il. Il reçoit actuellement 170 élèves et le seuil critique est situé à 150 élèves.

 

Pendant la conférence de presse
Pendant la conférence de presse

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires