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Questembert Communauté

Publié le 20 octobre 2022

Questembert Communauté. La centrale solaire de l’Épine redonne de l’avenir à l’ancienne décharge

Mardi 18 octobre, en présence de Patrice Le Penhuizic, président de Questembert communauté, de Boris Lemaire, maire de Questembert et vice-président de Questmebrt Communauté, de serge Lubert, maire de Limerzel et vice-président de Questembert communauté et de Sylvain Vasseur, directeur du développement et de la construction solaire de JP énergie environnement, la centrale photovoltaïque de l’Epine a été officiellement inaugurée.

La centrale photovoltaïque (ou solaire) de l’Epine à la particularité d’avoir été construite sur une ancienne décharge c’est à dire sur un lieu ou plus aucune projet ne put voir le jour. Sur une surface de 3 ha, 1 ha de panneaux solaires, soit 5 814 panneaux recyclables ont été posés. La puissance installée est de 2,59 MWc,  pour une production annuelle de 3,50 MWh, équivalent à alimenter 1 220 foyers, (2 700 habitants) hors chauffage, par an. Avec la centrale de l’Épine, ce sont 120 tonnes de CO2 évitées par an. La communauté de communes profite de retombées fiscales annuelles de 11 000 € et du loyer de la location du terrain. 

La centrale photovoltaïque de l’épine est composée de panneaux  photovoltaïques, d’onduleurs et de transformateurs. Ces équipements permettent de transformer le rayonnement du soleil en électricité pouvant être consommée par la population. 

C’est l’entreprise  française JPee, producteur, indépendant d’énergie renouvelable qui a géré la construction de la centrale. 

Ils ont dit :

Serge Lubert

« Le terrain sur lequel nous nous trouvons appartient à Limerzel, mais que pour partie, l’autre partie appartient à Questembert. Mais pendant des années lorsque l’on pensait l’Épine l’on pensait Limerzel. Je suis heureux que les élus, et là je me tourne vers Marie-Claude, qui sous sa présidence dans le mandat précédent a accompagné des projets, notamment celui-ci pour qu’il puisse voir le jour pour réhabiliter ce site qui était l’ancienne décharge. Je peux vous dire que, quand on dit l’Épine, l’ancienne décharge, je peux vous assurer que chez certains limerzelais c’est encore douloureux, la cicatrice n’est pas totalement fermée. Je me réjouis que le site de l’épine trouve une nouvelle destination en accueillant cette centrale photovoltaïque.»

Sylvain Vasseur, JPee


«  Ces projets sont complexes, et difficiles à porter, il ne pourrait pas voir le jour sans l’aide des élus. Cette centrale ne représente pas un coût pour la collectivité, au contraire elle permet de réduire le coût de l’électricité, l’ensemble de l’électricité produite ici est injecté dans le réseau. La centrale est créatrice de retombées économiques à destination de la Communauté de Communes, à qui nous louons les terrains mais également en termes de fiscalité puisqu’on est ici sur une installation qui génère des retombées fiscales à destination de la Région, du Département et de la com com. On a en France des objectifs très ambitieux en termes d’énergie renouvelable. Mais on est aussi le seul pays Européen à ne pas avoir atteint ses objectifs en 2020.

Seules les  énergies renouvelables, solaire et éolien à moyen terme  permettront d’assurer l’indépendance énergétique de la France. Il faut accélérer sur le solaire sur l’éolien. L’équipement des sols dégradés ne suffira pas. Une voie pour accélérer c’est l’agri photovoltaïque qui permet une production photovoltaïque et une production agricole. 

Pour atteindre nos objectifs,  il faudrait utiliser 20 000 à 30 000 hectares pour tout faire en centrale au sol. C’est un chiffre qui peut paraître important mais en France on a une surface agricole utile d’à-peu-près 30 millions d’hectares, la surface en besoin ne représenterait que 0,1 % de la surface agricole utile, où on peut développer des projets en synergie en combinant sur une même surface le solaire et l’agriculture, ça marche très bien notamment avec l’élevage bovin. On a en France 32 000 communes rurales, si chacune initiait un projet de quelques hectares on atteindrait très facilement les objectifs. »

Patrice Le Penhuizic

« Le site sur lequel nous nous trouvons aujourd’hui est très particulier. Il y a plus de 30 ans, il était utilisé comme décharge. D’un lieu dégradé, nous avons réussi à faire émerger un projet vertueux et nous en sommes fiers ! Les anciennes décharges sont par nature des lieux où plus rien ne peut se passer, des lieux que l’on pourrait dire privés d’avenir. Pour autant, nous avons réussi à trouver une nouvelle vocation, un nouveau projet, un nouvel avenir pour l’Epine. Avec ce projet, nous avons atteint deux objectifs essentiels. En premier lieu, nous avons limité la consommation d’espace sur le territoire, de l’ordre de 3 hectares, en utilisant un site qui était initialement condamné, en raison de son passé. En second lieu, nous avons favorisé le développement des énergies renouvelables sur notre territoire, qui est un axe fort de notre politique communautaire. Que ce soit au travers de notre Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) ou de notre projet de viser à l’horizon 2050 un Territoire à Energie POSitive (TEPOS). Nous mettrons tous les moyens nécessaires pour le mettre en œuvre et favoriser les initiatives qui vont dans ce sens, comme cela s’est fait avec JPEE pour la centrale photovoltaïque de l’Épine. »

Boris Lemaire

« Nous sommes dans un moment clé en termes d’énergie. Depuis le début de l’année, la crise nous montre nos limites en termes de production. Le nucléaire a ses propres limites, on ne peut pas dire que nous sommes indépendants, il faut bien aller chercher des ressources quelque part et elles ne sont pas en France. On est en retard sur le renouvelable parce que les projets sont durs à mener, pas uniquement parce que les hommes politiques ont du mal à s’engager, mais aussi parce que les projets, on n’arrive pas à les expliquer à notre population. On s’exprimait il y a quelque temps au conseil départemental sur le projet des éoliennes en mer au large de Belle-île-en-Mer, le conseil départemental se propose de dire qu’il n’est pas d’accord avec le projet. J’ai alors posé la question au président « si on ne fait pas les éoliennes en mer, où est-ce que l’on va mettre le prochain EPR (centrale nucléaire nouvelle génération) en Bretagne ? » et l’on sait que le nucléaire en Bretagne est un vrai sujet !

On voit bien que l’acceptation de la population sur les nouveaux modes de production est un problème et là ça va être à nous (les élus) de reprendre notre bâton de pèlerin. »

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