Oust à Brocéliande

Publié le 22 août 2021

St-Nicolas du Tertre. Le repas à emporter, une répétition de la fête des battages

Jean-Lou Serazin, l’ancien meunier de Saint-Nicolas du Tertre compte et recompte les pains qui lui restent. C’est sur: il n’y aura pas de quoi satisfaire tout le monde. Et pourtant il avait prévu large en préparant 3 fois plus de pâte que la quantité réservée. Seulement voila, c’est le phénomène auquel a été confronté le club de foot de Ruffiac-Malestroit. Les amateurs de fricassée se sont manifestés au dernier moment et à Saint-Nicolas du Tertre, des parts étaient encore vendues sur place ce dimanche en fin d’après-midi. Du côté de la fricassée, la marge était plus importante et la plupart des commandes même de dernière minute devraient être satisfaites.

Au final, ce sont donc environ 800 portions qui ont été vendues par le comité des fêtes pour ce repas à emporter qui se substituait à la traditionnelle fête des battages. L’édition 2020 qui devait marquer le cinquantenaire de cet évènement estival qui draine des milliers de visiteurs sur le terrain communal a été annulée en raison de la crise sanitaire.

Mais cette année 2021, les conditions sanitaires n’ont toujours pas permis d’organiser la fête des battages « comme avant ». Alors, le comité des fêtes a voulu maintenir une version réduite de cette fête en proposant un repas à emporter. Une première mais qui a permis aux fidèles d’exprimer leur solidarité et leur attachement à cette fête. Et pour conserver un esprit de la fête, quelques stands complétaient la distribution des repas évoquant les trois thèmes de la fête des battages. Celle-ci met en valeur trois filières indissociables de la vie en campagne: le lait, le blé et la pomme. Une année normale, les visiteurs peuvent suivre tout le circuit de ces trois filières: les pommes sont écrasées, transformées en jus et même en goutte, le blé est battu à l’ancienne, transformé en farine puis en pain, la traite d’une vache docile est réalisée sur la fête et le lait se transforme en beurre dans la baratte… Et ce jour là, une récolte de pommes de terre est aussi réalisée avec les outils d’autrefois et vendue sur place…

En ce dimanche de repas à emporter, il n’y avait donc que des évocations de ces thèmes. Bernard Danion exposait ses outils anciens de battage et de préparation du beurre, quelques bouteilles de cidres tout comme les pommes de terre ou le bon pain au levain étaient proposés à la vente « en drive ». Mais l’ambiance était joyeuse, et même hyper active. Car la centaine de bénévoles mobilisés devaient non seulement faire cuire la fricassée dans les gros chaudrons, mais aussi veiller au strict respect des consignes sanitaires imposées par la préfecture. Gestes barrières, port du masque, mise en place d’un circuit très précis pour la distribution des repas et la circulation des visiteurs… Ca aussi c’était une première pour le comité des fêtes, très heureux de faire vivre, sinon la fête des battages, au moins son esprit et surtout de pouvoir réunir ses bénévoles.

Habituellement, l’APEL du RPI des écoles Sainte-Thérèse de Tréal et Saint-Nicolas du Tertre tient un stand lors de la fête des battages qui lui permet de récolter des fonds au profit des activités scolaires. Les parents d’élèves n’ont pas été oubliés lors de ce repas à emporter. Ils ont organisé une tombola dotée de nombreux lots très intéressants dont le tirage s’est déroulé sur avant la vente à emporter.

Bref, une sorte de répétition en vue de la fête des battages de 2022 qui devrait être enfin celle du cinquantenaire…