Ploërmel Communauté

Publié le 30 décembre 2020

Rétro/janvier 2020. Taupont: comment la solidarité a sauvé Jean-Yves

L’année 2020 s’achève. Une année hors norme dominée par la crise sanitaire. 2020 restera à jamais gravée du sceau du coronavirus, qui a bouleversé nos vies. Mais il y a eu quelques autres temps forts. Nous revenons sur certains d’entre eux que nous avons choisi de vous faire revivre dans notre Rétro 2020. Comme cette belle histoire…

C’était le dimanche 26 janvier 2020 sur le terrain de football de Taupont. Ce jour-là, un match est disputé par les vétérans, quand soudainement Jean-Yves un joueur s’écroule sur le stade, terrassé par une crise cardiaque. Les premières minutes sont déterminantes et l’entourage très réactif le sait bien. Une chaîne de solidarité se met rapidement en place : Marius entame aussitôt un massage cardiaque… Pendant qu’un témoin passe l’appel aux secours, un autre témoin court chercher un défibrillateur… 10 minutes plus tard les pompiers prennent le relais, puis les médecins du SMUR et miracle Jean-Yves est vivant !
L’histoire aurait pu finir plus mal, tout le monde le sait !
Le dimanche suivant 2 février, Jean-Yves est sorti de l’hôpital. Il est de retour sur le terrain pour remercier chaleureusement Marius et toutes les personnes qui ont contribué à lui sauver la vie.
La rencontre ouvrira un débat au sein du club sportif avec les élus présents, à savoir qu’il est indispensable de sensibiliser et de former la population, les associations et les écoles, aux gestes de premiers secours, pour sauver des vies…
Aujourd’hui, nous n’avons pas réussi à joindre Jean-Yves, mais Marius 42 ans qui avait réalisé le massage cardiaque et le bouche-à-bouche pour maintenir en vie Jean-Yves, nous a donné de ses nouvelles : ”Elles sont bonnes. Jean-Yves n’a aucune séquelle. Ses examens, passés quelques mois plus tard, sont excellents. Les médecins lui conseillent de vivre comme avant. Jean-Yves fait 200 km à vélo chaque semaine…” nous rassure Marius.
Quant à Marius, il va bien lui aussi, et avec beaucoup de modestie répond à nos questions.
Que se passe-t-il dans la tête d’une personne qui a sauvé la vie à une autre ? “Je ne me sens pas un héros, pas exceptionnel ! Sur le coup, il fallait faire quelque chose. C’était une réaction naturelle. J’avais suivi une formation de secouriste au travail. Elle m’a beaucoup aidé ! Aujourd’hui, je suis fier de l’avoir fait. Avec Jean-Yves, nous étions juste des collègues au foot, maintenant nous nous sommes rapprochés. Quand on se rencontre, forcément on évoque ce jour-là !”
Quant à Jean-Charles Sentier le maire, il indique que 4 défibrillateurs ont été commandés et seront installés très prochainement, de cette façon :
– un premier au niveau du complexe sportif, de manière à être disponible pour les salles et en extérieur
– un second à l’extérieur de la mairie : il sera utile à la salle des fêtes, à la cantine…
– un 3ème sera installé à l’école publique
– le dernier sera un défibrillateur mobile disponible à la mairie, pour les associations. Elles le réserveront et viendront le chercher avant leurs fêtes et leurs manifestations. “Les cours de formation aux premiers secours reprendront dès que le gouvernement le permettra, que les restrictions sanitaires seront levées !”

Revivez les retrouvailles entre Jean-Yves et ses sauveurs. C’était le 2 février 2019…