Oust à Brocéliande

Publié le 1 septembre 2019

Missiriac. Le Capricorne du chêne est là!

Depuis plusieurs mois, un vieux chêne situé à quelques dizaines de mètres de la mairie de Missiriac a montré des signes de dépérissement avancé. Les feuilles se sont desséchées et le vieil arbre a fini par se coucher. Heureusement sa chute n’a pas provoqué de dégâts. Mais le maire Jean-Yves Laly, a voulu comprendre pourquoi l’arbre était tombé et s’est penché sur son tronc pour un petit examen. Et son regard est tombé sur un insecte impressionnant qui, après vérifications, s’est avéré être un Capricorne du chêne. Il avait sous la main l’auteur présumé de l’effondrement du chêne…

Le Capricorne du chêne est très répandu dans le sud de la France mais assez rare dans le Morbihan. C’est l’un des plus grand coléoptère d’Europe. « Cet insecte mesure près de 6 cm et sa larve, un gros ver blanc peut atteindre une dizaine de centimètres », souligne Jean-Yves Laly.

Le Capricorne du chêne privilégie les arbres malades ou en fin de vie mais il peut aussi choisir un châtaignier, un orme, ou un noyer. Les femelles pondent les œufs dans les blessures de l’écorce du chêne, et c’est là que ces larves creusent des galeries atteignant le cœur de l’arbre, où elles vivent 4 années. Les larves sont xylophages, c’est à dire qu’elles consomment le bois vieillissant.

« C’est une espèce protégée (Décret du 22 juillet 1993) qui néanmoins causent d’important dégâts », souligne le maire de Missiriac. En effet, les arbres rongés de l’intérieur sont fragilisés, finissent par tomber et peuvent entrainer des blessures ou des dégâts matériels. Il soupçonne que cet hôte encombrant se soit également installé dans d’autres chênes vieillissants de la commune.

C’est en tous cas un signal qui doit inciter les propriétaires d’arbres anciens de toute la région à la vigilance, notamment lorsque ces arbres se trouvent dans des endroits sensibles, en bordure de route par exemple…