Publié le 8 août 2015

Caro. Les premières noces de Platine de la commune

Rendez-vous dans dix ans… On connait tous cette petite phrase qui est même de venue une chanson. Mais, Noël Colineaux le maire de Caro avait-il conscience en 2005 que ce rendez-vous serait tenu? Pas sur. Pas plus d’ailleurs pour Madeleine et Eugène Dubois. Car, en 2005 ce couple fêtait ses noces de diamant, c’est à dire 60 ans de mariage. A l’époque, c’était déjà un évènement puisqu’il s’agissait des premières noces de diamant de la commune.

Et bien l’évènement s’est répété, ce samedi 8 août, avec encore plus de prestige. Car cette fois, ce sont leurs noces de platine qu’ont célébré Madeleine et Eugène Dubois. Toujours à la mairie de Caro et toujours devant Noël Colineaux, le même maire qui leur avait fixé ce rendez-vous. Et c’est encore une première dans l’histoire de la commune.

Les noces de platine, c’est 70 ans de vie commune. Ce sont des noces exceptionnelles, très rares. Les mariés de 1945 étaient donc au premier rang, entourés de tous leurs proches, de leurs amis. Il y avait beaucoup d’émotion dans cette cérémonie, emplie de symbole. Ainsi, c’est Béatrice Bocandé, maire-adjointe de Caro qui a relu l’acte de mariage signé le 22 août 1945 par les époux et le maire de l’époque, un certain Pierre Bocandé, le grand-père de l’actuelle maire-adjointe…

Noël Colineaux a retracé la vie de ce couple hors du commun. Née le 24 avril 1928 à la Pommeraie, un village de Caro, Madeleine a passé son adolescence à aider ses parents, Marie Sainte Labouère et Désiré Duchesne dans les travaux quotidiens avec ses deux frères et ses deux soeurs. Les journées étaient longues, harassantes et les revenus maigres. A 15 ans, Madeleine a du travailler….

Eugène, lui, est né le 20 avril 1921 à Missiriac. A 3 ans, il part à Saint-Marcel avec ses parents, Marie-Françoise Martin et Alexandre Dubois pour vivre sur une petite ferme de 7 hectares. Pour améliorer l’ordinaire, la famille tient également un petit bar-tabac, dépôt de pain. C’est en 1936 que toute la famille déménage pour habiter au village du Lobo à Caro pour exploiter une ferme de 20 ha. A l’époque, pas de machines agricoles. Les boeufs ou les juments tractent les engins de labour. Chez les Dubois, elles s’appellent Rosette et Séfalé. A 18 ans, Eugène part remplacer son beau-frère mobilisé pour la seconde guerre mondiale dans une ferme de Malansac. De temps en temps, il revient au Lobo et c’est là qu’en 1943, il tombe sous le charme de Madeleine, cette jolie jeune fille qui vient aider aux travaux de la ferme familiale. A chaque fois, le retour à Malansac était un déchirement. Jusqu’à ce fameux 22 août 1945 où les deux amoureux unissent leurs destins…

Le couple ne quittera plus le Lobo à Caro et 7 enfants naîtront de cette union : Annick, Roger, André, Maurice, Marie-Thérèse, Odile et Xavier, le petit-dernier. Evidemment, au fil des ans, le cercle familial s’est agrandi de 17 petits-enfants et 23 arrières petits-enfants dont Nais, née le 17 juillet dernier qui était présente cet après-midi pour ces noces de platine. Et comme il y a dix ans en arrière, Noël Colineaux a fixé deux nouveaux rendez-vous aux mariès : dans 5 ans pour les noces d’Albâtre et dans 10 ans pour les noces de Chêne.

En attendant, Eugène s’est vu remettre la médaille de la ville en hommage à sa qualité de doyen de Caro.