Malestroit

Publié le 8 mai 2024

Questembert. 8 mai 1945 : le rappel de la tragédie des combats de Saint-Marcel

C’est sous un beau soleil et devant une belle assemblée que la commune de Questembert a commémoré la fin de la 2^e Guerre mondiale devant le monument aux morts du cimetière.

Dans son allocution, le président de l’UNC (Union National des Combattants), Georges de Keragant a rappelé « il y aura 80 ans dans quelques jours au mois de juin 1944 à quelques kilomètres d’ici eurent lieu des événements tragiques » et Georges de Kerangat de rappelé les combats de Saint-Marcel et la destruction du village et ses 28 morts et 60 blessés.

De rappeler aussi l’action héroïque de la clinique des Augustines : « de nombreux réfractaires et résistants y ont trouvé asile et le général de division Audibert, chef de la Résistance de l’ouest y établira son poste de commandement au printemps 1944. La clinique des Augustines sera citée en 1949 à l’ordre de l’armée, fait tout à fait exceptionne ».

Georges de Kerangat a ensuite rendu hommage à Roger Bidoul, 96 ans, présent à cette cérémonie :  « Nous sommes heureux aujourd’hui de compter parmi nous un Ancien Combattant d’Indochine qui a fait campagne de 1952 à 1954 dans l’armée de l’air. Roger Bidoul a survolé à plusieurs reprises le camp retranché de Dien Bien Phu et surtout laissé sur place tant de camarades qui restent gravés dans sa mémoire. »

Boris Lemaire, maire de Questembert, a rappelé la situation de la France au 8 mai 1944 : «  ce fut le jour où les Alliés décideront de la date de l’opération Overlord : le 5 juin 1944. Décalé au 6, en raison des conditions météo, le débarquement approche […] À l’heure où les idées nauséabondes d’exclusion de l’autre prolifèrent partout en Europe, à l’heure où la Russie menace la démocratie en Ukraine, à l’heure où l’horreur du massacre des enfants palestiniens a succédé à l’horreur djihadiste du Hamas envers les juifs en Israël, nous citoyennes et citoyens de Questembert avons le devoir et l’honneur de défendre la démocratie dans les urnes le mois prochain pour continuer cet idéal porté par de grands hommes en France et en Allemagne .»

Dans son message, lu par Jannine Magrex, Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des armées, chargé des anciens combattants et de la mémoire a rappelé les mots du général de Gaulle après la victoire :  « La guerre est gagnée ! Vive la victoire » ces mots ont résonné dans le pays, et bien au-delà. Mais rappelle la secrétaire d’état : «La délivrance est là, et, en même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des françaises et des français. Car la victoire, si heureuse soit-elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages ni ses morts.»