Publié le 11 avril 2024
Josselin. Collège Max Jacob : contre le « choc des savoirs », les enseignants font nocturne
Il y a du monde tard ce jeudi soir au collège Max Jacob de Josselin dont les enseignants ont décidé d’organiser une « nocturne » contre la réforme engagée par le gouvernement sous l’intitulé « le choc des savoirs ». « C’est un mouvement symbolique mais nous voulons ainsi montrer que ce collège c’est « chez nous »… », explique l’une des enseignantes. Ce vendredi matin, les cours se dérouleront normalement. « Nous ne voulons pas que nos élèves perdent une seule heure de cours… »
Ce jeudi en fin d’après-midi se déroulaient les rencontres parents-professeurs. Les enseignants ont profité de cette occasion pour distribuer aux parents des tracts expliquant la raison de leurs inquiétudes. En fin de soirée, enseignants et représentants des parents se sont retrouvés pour échanger sur cette nouvelle réforme dont les contours apparaissent très flous dans les esprits. Les enseignants dénoncent d’ailleurs une communication gouvernementale essentiellement tournée vers le public et qui les laisse face à beaucoup plus de questions que de réponses et surtout beaucoup d’inquiétudes. « A Josselin, nous ne trions pas les élèves », ont martelé les enseignants, faisant allusion à la principale mesure de cette réforme qui consiste, expliquent-ils, à créer des groupes d’élèves en fonction de leur niveau. Il y aurait ainsi les « bons », les « moins bons » et les « pas bons », un système qui, selon eux, risque de creuser les différences alors que l’organisation actuelle qui mélangent les niveaux crée une émulation qui profite à tous et permet surtout de tirer vers le haut, les plus faibles.
Les enseignants insistent aussi sur le fait qu’une telle mesure nécessite des moyens qui ne sont pas prévus. Ils s’inquiètent d’une décision qui a été instaurée à marche forcée, sans une concertation qu’ils estiment indispensable en raison des enjeux pédagogiques et sociétaux qu’elle porte. Mais ce jeudi soir au cours des débats, les enseignants ont expliqué être dans l’incapacité d’entrer dans les détails de ce dispositif. « On a été pris de cours… », s’indignent-ils, soulignant qu’ils se battent « pour nos élèves ».
La mise en place de cette réforme du « choc des savoirs » a débouché sur la mise en place au niveau national d’une intersyndicale inédite regroupant le SGEN, le SNES et la FSU. Au cours de cette « nocturne » au collège, les enseignants devaient envisager de nouvelles actions…
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