Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 4,7K 12K 859 470

Accueil / Oust à Brocéliande / La Gacilly. Le festival photo rêve d’un nouveau modèle économique

Oust à Brocéliande

Publié le 16 octobre 2022

La Gacilly. Le festival photo rêve d’un nouveau modèle économique

Soirée conviviale de clôture pour l’équipe du festival

Samedi soir, toute l’équipe qui chaque année contribue au succès du festival photo de La Gacilly s’est retrouvée pour partager un moment de convivialité. Une parenthèse détendue qui marque la fin de l’édition 2022 d’un évènement qui vit peut-être un tournant de son histoire. Les chiffres sont là pour confirmer le succès de ce festival: 300 000 visiteurs et 7 millions d’euros de retombées économiques sur le territoire…

Seulement voila, il est lui-aussi pris dans le tourbillon de la flambée des prix liée à l’inflation exponentielle que l’on connait depuis le début de l’année. Les charges augmentent à en devenir insupportables. L’année prochaine le festival photo fêtera ses 20 ans. Cette édition anniversaire aura bien lieu, elle est « calée ». Mais à quoi ressemblera celle de 2024?

« Je me pose des questions. C’est juste un regard comptable dans un contexte d’inflation. Nos charges augmentent tous les ans… Je pense que le moment est venu de se poser la question du modèle économique sur lequel repose le festival », reconnait Auguste Coudray, le président du festival. Pour lui, le modèle actuel n’est plus tenable. « Je crois profondément au festival et au poids qu’il représente pour l’économie locale. Imaginez un instant ce que serait un été à La Gacilly s’il n’y avait pas le festival et les conséquences que cela aurait sur le chiffre d’affaire des acteurs économiques du territoire… », analyse Auguste Coudray qui se prend à rêver à une mobilisation générale de ces derniers pour non seulement pérenniser le festival photo mais peut-être même lui donner les moyens de prendre un nouvel élan. Car l’édition 2024, c’est dans les prochaines semaines qu’elle va commencer à se construire.

« J’ose penser qu’on peut construire un autre modèle économique, plus vertueux, basé sur l’économie circulaire. Le festival ne peut plus seulement compter sur des partenaires extérieurs pour se financer. Il suffirait que chaque acteur économique reverse une part infime de son chiffre d’affaire pour que cette spirale vertueuse s’enclenche… », avance Auguste Coudray dans le cadre de cette « réflexion comptable » qu’il voudrait initier pour provoquer une prise de conscience. « On ne s’est pas battus pendant 20 ans pour baisser les bras aujourd’hui ».

Ce n’est pas la première fois que le festival Photo de La Gacilly lance des appels aux dons pour boucler son budget. Déjà en 2014, une gagnotte avait été lancée pour récupérer 5000 euros sur kisskissbankbank. Une goutte d’eau par rapport aux 7 à 800 000 euros de budget global, financés pour moitié par Yves Rocher. Or, on sait que ce principal contributeur traverse une passe difficile qui pourrait déboucher sur des suppressions de postes. Un contexte qui pourrait bien rendre encore plus urgente la nécessité de construire ce « nouveau modèle économique », indispensable à la survie du festival photo, mais aussi à la vitalité économique du territoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires