Publié le 17 février 2022
Noyal-Muzillac-Questembert. Eoliennes: « Vent de discorde » reste mobilisé
Il y a quelques jours, la cour administrative d’Appel de Nantes a annulé l’arrêté préfectoral autorisant le parc éolien de Noyal-Muzillac, dossier qui concerne également indirectement le territoire voisin de Questembert. Cette décision a eu un vaste retentissement médiatique.
L’association Vent de Discorde qui rassemble les riverains opposés à ce parc éolien se réjouit de cette décision, regrette le gâchis de toute cette affaire, mais reste lucide et mobilisée. « Nous savons que ce dossier n’est pas encore clos et c’est avec le même engagement que nous allons le poursuivre », écrivent ses représentants dans un communiqué qu’ils nous adressent et que nous publions ci-dessous en intégralité:
« LES EOLIENNES DE NOYAL-MUZILLAC HORS LA LOI !
Notre dernier article vous informait de l’avis du rapporteur public du 28/01/2022 concernant notre dossier en appel auprès de la Cour Administrative d’Appel de NANTES :
« Les motifs retenus sont les suivants :
– insuffisante justification des capacités financières du pétitionnaire dans le dossier d’enquête publique,
– atteinte excessive à la protection des paysages et à la commodité du voisinage.
L’affaire a été mise en délibéré et l’arrêt sera rendu le 15 février prochain. »
Depuis, le 15 Février 2022 la Cour Administrative d’Appel de NANTES a rendu son jugement et donc conclut par les articles suivants ;
« Article 1er : L’arrêté du 15 mai 2018 du préfet du Morbihan est annulé.
Article 2 : Le jugement du 1er octobre 2020 du tribunal administratif de Rennes est annulé en tant qu’il rejette les conclusions des demandes de M. Buisson et de l’association «Vent de discorde » et autres tendant à l’annulation de l’arrêté du 15 mai 2018 du préfet du Morbihan. »
aux motifs suivants ;
«… atteinte au caractère des lieux avoisinants et aux paysages naturels »… « et comme présentant pour la protection des paysages et la commodité du voisinage des inconvénients excessifs, qui ne sauraient être prévenus par des prescriptions spéciales … »
La Cour Administrative d’Appel a retenu notamment les arguments suivants ;
« les photomontages et les photos produites, dès lors que le projet est à ce jour réalisé, montrent un effet d’écrasement sur plusieurs maisons d’habitation » ainsi « que l’intervisibilité avec 6 autres parcs éoliens » prenant ainsi compte de la décision de la Mission conseil de la Direction Départementale des Territoires et de Mer du MORBIHAN et celui de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de BRETAGNE qui ont émis un avis défavorable .
Pour nous c’est une première victoire.
Dans les divers médias où nous avons été invités à nous exprimer, ainsi que le maire de la commune de NOYAL-MUZILLAC, le directeur général d’Energie Eolienne France, Monsieur Eric SAUVAGET, exprime son incompréhension face au jugement.
C’est son droit, tout comme le notre, dans cette affaire d’utiliser notre droit de recours contre l’arrêté préfectoral d’autorisation unique. Ce droit à chacune des parties est à respecter car il représente la bonne santé de notre justice et le respect de chacun.
Monsieur SAUVAGET et Madame MARCAULT, responsable de projet chez EEF,ont cru depuis le début du dépôt de leur demande de dossier d’autorisation qu’ils étaient les seuls à avoir raison et qu’ils auraient également raison de la justice.
La suite vient de leur prouver le contraire !
Monsieur SAUVAGET est le seul responsable de ses choix et de la construction de ce site et ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Nous sommes les premiers à déplorer ce gâchis tant financier qu’écologique.
Quel bilan carbone aurait-on pu économiser si la sagesse l’avait emporté sur l’insolence.
Les promoteurs sont des industriels avant tout et l’écologie n’est qu’un prétexte pour leurs profits.
Le promoteur a sous-estimé la justice et notre engagement.
La plupart des riverains n’étaient pas favorables, et encore moins quand le chantier a débuté, trop abattus moralement, à s’engager dans des manifestations.
Nous avons donc choisi le travail de fourmi, sérieux et appliqué avec notre avocate, accompagné de beaucoup de détermination.
Nous avons une pensée émue pour notre partenaire dans ce combat, Maître Michel BUISSON, riverain lui aussi, qui nous a quitté le premier août dernier et qui jusqu’à ses derniers jours nous a accompagnés activement sur ce dossier avec des convictions inébranlables que nous partagions.
Nous savons que ce dossier n’est pas encore clos et c’est avec le même engagement que nous allons le poursuivre en souhaitant contribuer modestement à la protection de notre secteur et plus largement de notre territoire.
N’oublions pas que chaque KW économisé est un KW qui n’a pas besoin d’être produit. Est-il raisonnable de consommer de plus en plus et utopique de croire qu’une multitude d’éoliennes très coûteuses, à la production aléatoire et l’image écologique écornée serait notre seul salut !…
Nous restons à l’écoute des riverains et de leur témoignage sur les gènes pendant et après le chantier, pour la suite éventuelle du dossier dans la partie commodité du voisinage.
[email protected]
Madame Raymonde LE BARS 06 60 66 19 39
Madame Brigitte CHOBE 06 13 82 37 61″
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