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Oust à Brocéliande

Publié le 18 septembre 2020

Guer-Coëtquidan. Un nouveau conservateur pour le musée

Le lieutenant-colonel Labareyre, nouveau conservateur du Musée de l’Officier

C’est un lieu qui tient une place à part sur le site des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. Le musée de l’officier, c’est la mémoire des écoles et une occasion de feuilleter sous un angle inédit les grandes pages de la prestigieuse histoire militaire française. Ce musée est accessible au grand public. A l’occasion des journées du patrimoine, une exposition exceptionnelle y est présentée. Elle est consacrée aux destins croisés de deux monuments de l’histoire contemporaine, tant militaire que politique, Charles de Gaulle et Dwight Eisenhower (lire ci-dessous).

L’occasion de découvrir un lieu étonnant sur lequel veille depuis peu un nouveau conservateur, le lieutenant-colonel Pierre Labareyre qui arrive tout droit du musée des blindés de Saumur où il exerçait déjà les mêmes fonctions. Jusqu’à il y a deux ans, le musée de Coëtquidan s’appelait « le musée du souvenir ». Il est depuis devenu le « musée de l’officier », parce que Saint-Cyr Coëtquidan est le lieu unique de formation des officiers de l’Armée de Terre. Et parce qu’ici, dans ces écoles chargées de tradition, l’histoire fait partie intégrante de la formation, parce qu’elle « permet de comprendre le présent ». D’ailleurs, en plus de sa mission de conservateur le lieutenant-colonel Labareyre participe aussi à des reconstitutions de combats qui sont analysés, décortiqués afin d’un tirer des leçons qui permettront aux officiers du futurs d’être plus efficaces…

Le musée de l’officier est un espace mémoriel incontournable pour les élèves officiers. Dans l’entrée majestueuse, au rez-de-chaussée, le visiteur est accueilli par la statue La France. Réalisée par Antoine Bourdelle, cette statue était installée à Alger où elle a été endommagée par un attentat. Elle a été récupérée et remise en état pour être sanctuarisée au musée de Saint-Cyr en 1967. « La France », c’est le monument aux morts des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan que chaque militaire doit saluer en entrant au musée. Mais c’est aussi là, dans ce vaste hall que les jeunes élèves officiers passent une nuit à veiller sur le drapeau… Dans ce hall sont rappelés les trois piliers de l’école: Saint-Cyr, l’EMIA et la nouvelle école dont la création a été officialisée par la ministre Florence Parly, il y a quelques jours.

A l’étage plusieurs vitrines retracent les évènements majeurs qui ont construit la France. Des uniformes, des centaines d’objets qui sont pour beaucoup porteurs d’anecdotes et de faits d’armes émouvants et héroïques y sont exposés dans une chronologie soigneusement orchestrée. C’est le cas de cette paire de jumelle traversée par une balle qui a crevé l’oeil de l’officier qui la tenait, de cette tenue complète du général De Gaulle ou bien encore plus récent du Béret Bleu que portait le Général Lecointre lorsqu’il a repris un pont à Sarajevo. « Tous ces objets ont une valeur. Ils permettent de toucher les élèves officiers, les faire réfléchir sur leur engagement au service de la France. Le musée illustre la continuité du service de la France. C’est l’apprentissage par l’exemple… », insiste le lieutenant-colonel Labareyre qui attend avec impatience la canonisation du Bienheureux Charles de Foucault auquel une vitrine sera dédiée. « Ce sera la premier saint issu de Saint-Cyr », souligne-t-il.

Le Lieutenant-Colonel Labareyre arrive à Saint-Cyr en rendant hommage au travail considérable accompli pour moderniser le musée mais aussi avec des projets en tête,  telle la création d’une vitrine consacrée aux Képis, véritable marque de l’Armée française, l’introduction des uniformes des polytechniciens, mais aussi la rénovation complète des réserves. « Le métier de conservateur c’est aussi l’analyse scientifique du passé », souligne-t-il insistant sur sa fierté de se trouver à ce poste et de participer à cette formation d’élite qu’est celle des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan…

Pratique:

Musée de l’Officier

Ecoles de St-Cyr Coëtquidan

Cours Rivoli – GUER

Tel : 02 97 70 77 49

www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr

museedusouvenir@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr

Ouvert du 6 février au 18 décembre 2020.

Du mardi au vendredi de 10h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30

Les samedis et dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.

L’accès au camp de Coëtquidan est sécurisé, chaque personne majeure doit avoir une pièce d’identité sur elle.

 

« Eisenhower-De Gaulle »: une exposition exceptionnelle

L’exposition « Eisenhower – De Gaulle : de l’amitié à l’alliance, dans la guerre et dans la paix », met en lumière les destins croisés de ces deux personnalités politiques. Conçue et réalisée par la Fondation Charles de Gaulle, le musée de l’Armée et la Dwight D. Eisenhower Presidential Library (Kansas, État-Unis), avec le soutien de la fondation américaine The First Alliance, cette exposition a rejoint le musée de l’Officier à l’occasion de l’ #Année de Gaulle, qui célèbre le 130e anniversaire de sa naissance, le 50e anniversaire de sa disparition et le 80e anniversaire de l’appel du 18 juin. Elle sera visible jusqu’au mois de décembre.

Cette exposition met en lumière les destins croisés de ces deux personnalités politiques : de la même génération, ayant tous les deux fait jeunes le choix des armes et rejoint des écoles de prestige (West Point et Saint-Cyr), officiers brillants et non-conformistes, Eisenhower et de Gaulle ont deux parcours très similaires.

Ces deux chefs militaires se rencontrent à Alger en juin 1943. Ensemble, ils préparent le Débarquement et la Libération de la France. Eisenhower sera d’ailleurs le seul chef militaire allié à recevoir la croix de Compagnon de la Libération, des mains de de Gaulle. Le parallélisme de leurs destins se poursuit lorsque les deux chefs de guerre entrent en politique et dirigent leurs nations respectives durant la guerre froide.

Entretenant, depuis leur rencontre, une amitié politique et humaine, Eisenhower et de Gaulle ont toujours témoigné d’une estime réciproque.

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