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Ploërmel Communauté

Publié le 19 juillet 2018

Pays de Ploërmel. Les enjeux de l’hospitalisation à domicile

HAD. Voici trois lettres qui devraient prendre de plus en plus d’importance dans notre vie quotidienne. HAD pour Hospitalisation à Domicile. C’est peu à peu, le principe qui devrait s’imposer pour le traitement et le suivi d’un certain nombre de pathologies. C’est vrai au niveau national et c’est aussi vrai au plan local. L’hôpital de Ploërmel se met au diapason de cette nouvelle orientation thérapeutique. Ce n’est pas une innovation à Ploërmel puisque l’hospitalisation à domicile y existe depuis 2011. Mais après un petit passage à vide il y a quelques mois, elle fait l’objet d’une relance de grande envergure.

On le sait, aujourd’hui, notamment grâce à la mise en oeuvre de nouvelles technologies chirurgicales, certaines interventions ne nécessitent plus une hospitalisation de longue durée. Poursuivre son traitement à son domicile c’est une possibilité offerte aux patients qui pourrait bien, au fil des ans, devenir une règle. C’est une évolution qui correspond aux nouvelles organisations hospitalières, certes mais aussi au souhait de gens, qui préfèrent réintégrer leur domicile plutôt que de rester à l’hôpital. L’hospitalisation à domicile c’est aussi une autre conception de la médecine qui prend de la hauteur par rapport à l’acte médical proprement dit. Pour le directeur délégué de l’hôpital de Ploërmel, Joanny Allombert, il s’agit de « soigner la personne et non l’organe ».

« Il y a un besoin essentiel de recomposition du patient dans sa globalité et son intégrité d’individu, dans sa cohérence et complexité unique que seul l’art médical de l’interniste polyvalent à l’hôpital et du généraliste au domicile peuvent recomposer… », précise-t-il. Dans cette philosophie à laquelle l’hôpital de Ploërmel adhére c’est l’individu dans toutes ses composantes qui est prise en compte. « L’hospitalisation à domicile permet la restauration d’une unité sur le plan familial, culturel, social et cela à partir d’une prise en charge médicale qui a été cadrée… », souligne le docteur Jean-Pierre Boinet, médecin coordonnateur du service HAD de Ploërmel. Ceservice vient de bénéficier d’un renforcement notoire de ses moyens. Le docteur Boinet est épaulé ponctuellement par Caroline Colomb un autre médecin, spécialiste de la douleur. Une équipe gérée par un cadre de santé, Martine Rolland, constituée de 6 infirmières, 7 aides-soignantes, deux secrétaires , une psychologue et une assistante sociale assure les interventions grâce à un parc de véhicules dédiés.

Mais la prise en compte du patient dans sa globalité, suppose la mise en oeuvre d’une véritable stratégie médicale partagée par tous les acteurs de santé qui gravitent dans son environnement. Ainsi c’est une collaboration associant les médecins hospitaliers aux généralistes et à l’ensemble des professionnels de santé libéraux et notamment les infirmières qui se met en place, chacun prenant sa part du suivi médical du patient. « Le médecin généraliste qui est le médecin prescripteur est au coeur du dispositif », insiste le directeur de l’hôpital. Ce travail partagé est consenti et fait l’objet d’un protocole qui définit le niveau d’intervention de chacun. Le généraliste peut moduler ses visites au domicile du patient en fonction de ses disponibilités, le service HAD prenant le relais. L’hôpital constitue le recours permanent pour assurer la continuité des soins avec les moyens humains et techniques qui lui sont propres. « On peut imaginer que l’état de santé d’un malade en fin de vie nécessite un retour en milieu hospitalier. C’est dans ce cas le service des urgences qui le prendra en charge mais là aussi dans le cadre d’une procédure adaptée… », indique le docteur Boinet.

Mais l’hospitalisation à domicile n’est pas réservée aux malades en fin de vie. Tous les patients peuvent en exprimer le souhait auprès de l’hôpital qui mènera alors une évaluation de cette possibilité. Evaluation médicale, bien sur, mais aussi technique au domicile du patient afin de vérifier la faisabilité de cette procédure et toujours en liaison avec le médecin généraliste. « Ensemble, ils déterminent le meilleur chemin de soins pour le patient, dans son intérêt personnel global », décrit le directeur de l’hôpital.

Actuellement, le service HAD de l’hôpital de Ploërmel rayonne sur un territoire de 69 communes et 100 000 habitants. Actuellement une vingtaine de patients âgés de 2 à 99 ans sont soignés à domicile. »Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette possibilité est encore mal connue de la population », rebondit le docteur Boinet. Un chiffre dont la progression constatée d’année en année va se poursuivre dans l’avenir. Et désormais, l’hôpital de Ploërmel est configuré pour répondre à cette évolution.

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