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Oust à Brocéliande

Publié le 2 décembre 2017

Guer. Coëtquidan : pourquoi les Saints-Cyriens fêtent le « 2S »

Bataillons en uniformes du 19è siècle, charge de la cavalerie, corps à corps, combats au sabre, mais aussi intervention d’un char d’assaut aux cotés des canons d’époque, survol du champs de bataille par un avion biplan et intervention d’Astérix et Obélix… Un général qui quitte le champ de bataille à dos d’éléphant. Ce samedi, les saints-cyriens ont célébré « leur » fête, le 2S en respectant leurs traditions.

Pour les Saint- Cyriens, le 2 décembre n’est pas une date comme les autres. Chaque année, depuis le second Empire, les élèves rendent hommage au génie tactique du créateur de l’école, Napoléon, au travers de la reconstitution de la célèbre bataille d’Austerlitz le 2 décembre 1805. C’est l’une des plus belles victoires de l’armée de Terre. Si les grands temps de la manœuvre de l’Empereur sont respectés, les élèves ont aussi pris pour habitude de ponctuer la reconstitution de « Perches » et autres blagues potaches.

Austerlitz (aujourd’hui Slavkov u Burna) est une petite bourgade de la république tchèque de 6 600 habitants. Elle fut le témoin, il y a 212 ans, de l’écrasante victoire de l’armée impériale sur les forces austro-russes de l’Empereur François II du Saint- Empire et de l’empereur russe Alexandre 1er. Dans la tradition saint-cyrienne, cette date est devenue mythique et chaque officier saint-cyrien, où qu’il se trouve, aura à cœur, ce jour-là, de célébrer l’événement où qu’il soit.

Tout a commencé avec une bataille de polochons

A « la spéciale », la tradition de fêter le 2S remonte au second empire. Chaque 2 décembre, une rude bataille de polochons se déroulait dans les dortoirs tandis que l’on entassait les matelas, parfois à hauteur de plafond, pour constituer les retranchements. Par la suite, la tradition fut conservée mais, soucieux sans doute de donner plus de panache à l’événement, les élèves organisèrent une véritable reconstitution de la bataille. Dans les années 50, pour accentuer le réalisme, cette reconstitution a lieu sur le terrain. A Coëtquidan, un endroit bien spécifique fut choisi, caractérisé par un petit plateau aussitôt surnommé « Pratzen », nom du vrai plateau constituant un point clé du champ de bataille. L’idée a fait son chemin puisque sur les cartes d’état-major de l’IGN, le lieu-dit porte ce nom tout à fait officiellement.

(¤) Les Saint-Cyriens ont adopté un calendrier basé sur le mot AUSTERLITZ. La lettre A désigne le mois d’octobre, U novembre et ainsi de suite jusqu’à la lettre Z pour le mois de juillet. Août et septembre ne sont pas comptés car ce sont les mois de permission. Le 2S désigne donc le 2 décembre. L’année zéro commence arbitrairement en 1805 (date de la bataille d’Austerlitz) de sorte que dans le langage Saint-cyrien, on ne parle pas du 2 décembre 2017 mais du 2S 212.

A venir la vidéo de cette reconstitution

 

 

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