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Publié le 14 février 2016

Sérent. « Les deux roches », une résidence exemplaire pour les seniors

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L’Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Sérent a été le théatre d’un triple évènement ce samedi matin. Il y a en effet un an, à trois jours près, les résidents de l’ancien établissement déménageaient pour s’installer dans les bâtiments tout neufs. Un premier anniversaire qui était donc aussi l’occasion d’inaugurer officiellement cet EHPAD qui accueille 71 résidents. De nombreuses personnalités sont venus découvrir l’intérieur d’un établissement considéré comme l’un des plus réussi et des plus moderne du département. Enfin, cette manifestation revêt un caractère exceptionnel, puisque la réalisation de telles structures sera sans doute de plus en plus rare.

La construction de cet établissement est le prolongement d’une longue tradition d’engagement de Sérent pour la prise en charge des personnes âgées. Alain Piers, maire-adjoint, vice-président du CCAS a retracé les différentes étapes de l’action sociale de la commune au bénéfice de ses anciens jusque dans les années 70 lorsque l’ancienne résidence pour personnes âgées a été construite par Bretagne sud habitat.

Après l’élection d’Alain Marchal au poste de maire en 2001, celui-ci se retrouve devoir gérer une situation complexe voire « perturbée » pour reprendre ses termes. Des travaux de restauration sont engagés, mais ceux-ci présentent des malfaçons, à l’origine d’une polémique entre la mairie et le promoteur. L’affaire est portée en justice et n’est toujours pas réglée.

Parallèlement, une solution alternative s’impose et finit par être retenue par les partenaires et notamment le Département à l’époque dirigé par Jo Kerguéris dont Alain Marchal a souligné le soutien. La rénovation était donc abandonnée au profit de la construction d’un bâtiment neuf. Coût de l’opération : 10, 7 millions d’euros, subventionnés pour 1,491 millions par le Département et 300 000 euros de l’ARS (agence régionale de santé), c’est à dire de l’Etat. « On aurait aimé un engagement plus important de l’Etat, ce qui aurait limité le coût prohibitif du prix de la journée d’hébergement… », dénonce le maire. Il rappelle qu’un mois de séjour à l’EHPAD coûte environ 2000 euros, une somme difficile à supporter pour la population locale. Alain Marchal a insisté sur le fait que la conception du bâtiment s’est largement appuyé sur un projet d’établissement élaboré par l’équipe de l’hôpital. Il en a extrait deux axes dominants. D’une part la prise en compte de la bien-traitance et de la dignité humaine, mais aussi le fait que cet établissement devait être proche des équipements publics. Et de fait, l’EHPAD est près des écoles, près du centre ville. « Ainsi les résidents gardent le rythme de la vie de la commune. S’ils n’entendent pas les enfants, c’est qu’il n’y a pas d’école, et donc c’est dimanche… », image-t-il.

Les personnes âgées figurent parmi les compétences du Département. Florence Prunet, conseillère départementale a souligné que le problème de la dépendance allait « exploser » dans le département, d’où la nécessité d’anticiper compte-tenu des contraintes budgétaires actuelles. Elle redoute que de grands groupes financiers s’accaparent ce marché de la vieillesse. Le domaine des personnes âgées est bien au coeur des préoccupations du Département, insiste Jean-Marie Kervarrec, vice-président du conseil Départemental, membre de la commission « action sociale et autonomie ». Il rappelle que les travaux autour du futur schéma gérontologique vont commencer. Actuellement il se compose de deux spécialités : d’un côté les personnes âgées, de l’autre les personnes handicapées. Ils devraient être regroupés en un seul schéma. Il a évoqué le nouvelle loi sur le vieillissement qui « entrainera des dépenses supplémentaires d’environ 3,7 millions d’euros pour un budget de 100 millions d’euros alloué aux personnes âgées. « Il y a besoin d’EHPAD dans le Morbihan », a-t-il admis, expliquant cependant que cela se heurtait à l’impossibilité financière de l’ARS donc de l’Etat de financer de nouvelles postes de soins.

Des relations prometteuses entre les résidents et les enfants

L’EHPAD de Sérent se compose de quatre unités semblables qui au total représentent 71 logements. Les personnes les moisn autonomes sont prises en charge par un service spécialisé, le PASA, que les résidents surnomment « la petite maison ». Ils peuvent y pratiquer différentes activités (bricolage, jardinage…) y partagent leurs repas. Il y a beaucoup de repères visuels, notamment par l’usage de couleurs identiques au sein d’une même unité et beaucoup de clarté, de lumière. Le moindre rayon de soleil qui perce entre deux nuages pénètre dans le bâtiment. Les repas sont préparés sur place ainsi que ceux du portage à domicile. Tout est pensé pour le confort des résidents : une salle de détente, une balnéothérapie, un salon de coiffure, une salle à manger pour recevoir les familles…

Quarante-cinq personnes travaillent à temps plein à la « Résidence des roches » dont une animatrice qui organisent des activités. Par ailleurs des associations viennent pratiquer leur activité parmi les résidents. C’est le cas du club de tricotage qui permet aux résidents de s’associer à ses travaux. Parmi les activités prometteuses il y a les relations entre les personnes âgées et les enfants, facilitées par la proximité des écoles. « J’ai suggéré au conseil municipal des jeunes de venir visiter la résidence. Ils m’ont demandé pourquoi ça ne serait pas les résidents qui viendraient visiter leur école… », raconte Céline Olivier, maire-adjointe de Sérent. Et de fait, les résidents ont rendu visite aux écoliers.

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1 commentaire "Sérent. « Les deux roches », une résidence exemplaire pour les seniors"

  1. 11 millions d’euros pour 70 personnes qui paient 2000 euros par mois!
    On ne rêve pas, on règle l’addition en silence pour des élus qui s’efforcent de créer des emplois dans leurs communes à n’importe quel prix ,il y a encore des électeurs ,sans favoriser le développement des initiatives économiques profitables ( gros mot?) 11 millions d’euros cela aurait pu donner leurs chances à beaucoup de jeunes auxquels ils manquent peut être 5000 € pour démarrer).
    Le tripatouillage budgétaire et la vision collectiviste mais à son seul profit ont fait leur temps ,les moutons sont tondus mais ne bêlent plus .

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