Publié le 17 novembre 2014
Malestroit. Inondations : comment la ville se prépare
A Malestroit on suit attentivement l’évolution de la situation météorologique. La nouvelle équipe municipale en place depuis le mois de mars s’est déjà réunie deux fois avec les service de l’Etat, les représentant du bassin de la Vilaine qui gèrent en particulier le barrage d’Arzal.
« La question autour de laquelle nous travaillons est de savoir comment faire pour réduire les aléas des inondations dans le centre de Malestroit, explique Bruno Gicquello, le maire de la ville. L’objectif rêvé est de faire baisser de 50 cm la hauteur que pourraient atteindre ces inondations ».
Un « bouquet » de solutions
Il existe une solution qui a déjà été proposée par les techniciens : réaliser un canal de décharge de 32 mètres de large qui traverserait la Daufresne. « Cette solution date de plusieurs années. A l’époque, il y avait de l’argent et si il y avait eu une véritable volonté politique de le faire, ce canal existerait… », constate Bruno Gicquello qui ne se fait guère d’illusions sur la reprise d’un tel projet, compte-tenu du contexte économique. « Nous allons sensibiliser à nouveau les services de l’Etat, des Voies navigables de France, de la région pour étudier ce que nous pourrions faire… », ajoute Bruno Gicquello. Techniquement, les solutions sont peu nombreuses. Selon le maire, il pourrait s’agir d’un « bouquet » qui porterait sur trois leviers : la réalisation de « cages à eau » en amont de Malestroit, rogner la courbe du canal à la sortie de Malestroit afin d’accélérer l’écoulement des eaux qui sont pour l’instant freinées et enfin agir sur le vannage de Foveno.
Le pont est en parfait état
Les opérations de surveillance du pont effectuées par une société il y a quelques jours et la découverte d’une cavité de 1,40 m ont suscité un certain émoi. « Cette cavité était connue, elle est assez éloignée du pont et ne présente pas de risque majeur. Elle va être comblée par du béton », explique Bruno Gicquello. Quand aux rumeurs sur le fait que le pont aurait « bougé », il les dément. « Le pont est parfaitement solide, il n’y a pas de problèmes. Le risque pouvait venir d’une augmentation encore plus importante du niveau de la crue, ou que des troncs viennent obstruer les arches. Dans ce cas la pression serait été très forte sur le pont et on ne sait pas ce qui pourrait se passer », poursuit-il.
Capteurs en panne…
« Nous sommes également confrontés à un problème de gestion des eaux du bassin de l’Oust et de la Vilaine. Il faut absolument devancer au maximum le phénomène et donc avoir de bonnes informations en temps voulu sur ce qui se passe en amont. C’est ainsi que nous avons constaté que les capteurs situés sur le Ninian et la Claie (ndlr: affluents de l’Oust) ne fonctionnent pas. Il faut absolument les remettre en état parce que ces rivières ont un impact sur le niveau de l’Oust. Sans eux, nous n’avons pas une idée suffisamment précise de la situation globale. Nous avons d’ailleurs évoqué ce problème lors de l’une des deux réunions qui se sont déroulées depuis le mois de mars… », insiste Bruno Gicquello.
La réserve communale de sécurité civile dans le PCS
Mais selon lui, le plan communal de sauvegarde (PCS, voir notre article sur ce sujet en cliquant ici) devrait constituer la première « arme » de proximité efficace qui pourrait être mis en action en cas de nouvelles inondations. « Jean-Michel Olivier, notre directeur général des services travaille sur le sujet depuis deux ou trois ans. Ce plan est désormais prêt et sera présenté au vote du conseil municipal avant de faire l’objet d’une signature entre la commune et la préfecture fin décembre ou janvier », précise Bruno Gicquello. Le PCS intègre la création d’une réserve communale de sécurité civile qui est déjà en place mais qui va s’insérer dans le PCS officiellement (le sujet est à l’ordre du jour du conseil municipal qui est convoqué demain mardi 18 novembre).