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Oust à Brocéliande

Publié le 9 novembre 2017

Guer. Intrusion à Saint-Cyr Coëtquidan : attention danger!

C’est un véritable appel au civisme et au sens de la responsabilité que lance le colonel Philippe Payré, responsable de la sécurité du camp de Saint-Cyr Coëtquidan. En effet, les responsables du camp constate une recrudescence d’intrusions dans l’enceinte du camp. Il ne s’agit pas de personnes mal-intentionnées mais simplement de gens qui viennent se promener dans la forêt, y faire du VTT, y chercher des champignons… « C’est un problème qui concerne tous les riverains du camp qui se sentent chez eux sur le camp. Ils oublient que c’est une zone militaire et qu’en y pénétrant, ils se mettent en danger et ils encourent de lourdes sanctions », précise le colonel…

Le danger sur le site de Saint-Cyr est multiforme. « Le camp à une vocation à servir de terrain de manoeuvre et nous y recevons divers régiments. Il y a des tirs. Nous sommes des professionnels, nous exerçons une vigilance particulière, mais s’il y a un accident, c’est la responsabilité des personnes qui sera en cause… », précise le colonel. Et cet avertissement s’appuie sur des faits bien réels. « Nous avons trouvé des familles qui se promenaient dans la zone de tir et qu’on a intercepté juste avant une séance de tir… », prévient-il.

Un autre risque est lié à la saison de la chasse. Le camp compte une société de chasse qui a pour rôle de réguler la densité des animaux sauvages et notamment des sangliers. « Les chasseurs utilisent des balles de gros calibres qui ont une portée de plusieurs kilomètres. C’est complètement irresponsable de se promener dans le camp à ce moment là. Le danger est réel… », poursuit le colonel Payré.

La troisième raison qui pousse les autorités militaires à lancer cet avertissement à la population, est tout à fait différente. Car le camp de Saint-Cyr est un véritable conservatoire du patrimoine naturel qui lui vaut d’être classé en zone Natura 2000. On y trouve des espèces animales et végétales endémiques rarissimes. Certaines d’entres y refont leur apparition après avoir quasiment disparues. Cette zone est placée pour cette raison sous la surveillance, non pas des militaires mais des spécialistes de l’Office National de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) qui viennent y procéder à des comptages des populations animales et à diverses observations. Or la richesse faunistique et floristique du camp est directement liée certes à la qualité environnementales mais aussi à la tranquillité dont bénéficient ses habitants. « On s’est aperçu que des intrus avaient par exemple dérangé des colonies de chauve-souris qui en sont mortes… », se désole le colonel. Les représentants de l’ONCFS ont un pouvoir de police et peuvent sanctionner les éventuels intrus.

Et puis, un autre danger menace les visiteurs indésirables. Il est sournois, presque invisible mais peut se révéler mortel. « Depuis sa création, le camp a connu beaucoup de passages et notamment la présence de régiments américains pendant la 2è guerre mondiale. Il y a eu de nombreux entrainements qui ont laissé de très nombreuses munitions non-explosées sur le terrain. Celles-ci, par le mouvement naturel du sol, par les pluies, ressortent régulièrement à la surface. La plupart sont encore au moins partiellement actives et peuvent exploser à tous moments. Il suffit de poser malencontreusement le pied dessus », alerte encore le colonel.

Régulièrement, les militaires retrouvent ces munitions qu’ils détruisent avec d’infinies précautions. Ces destructions sont très impressionnantes comme vous pouvez le constater sur la petite vidéo que nous diffusons ci-dessous. Regardez et imaginez ce qui arriverait à un promeneur!

« L’accès au camp est avant tout réglementé. Ceux qui le souhaitent peuvent demander des autorisations en passant par l’ONCFS qui peut programmer des visites de groupes en liaison avec le commandement du camp », précise le colonel Payré.

Mais qu’on se le dise, la petite balade dominicale en famille ou la sortie VTT ou champignons dans l’enceinte du camp, il va falloir oublier. Les autorités militaires lance un avertissement avec d’autant plus de solennité que la France est soumise à un risque d’attentat permanent. Même s’il n’existe aucune menace particulière pour le camp de Saint-Cyr Coëtquidan, celui-ci reste une zone sensible et les mesures de sécurité y sont renforcées. « Il y a un bornage qui est fait avec des panneaux d’interdiction d’entrée. Les gens doivent se dire que quand c’est indiqué interdit, c’est interdit. C’est une question de bon sens, de sens civique… », souligne le colonel qui rappelle qu’en cas d’accident dans l’enceinte du camp, les victimes n’auraient aucun recours et devraient supporter les conséquences de leurs actes.

La gendarmerie mais aussi l’ONCFS vont intensifier leurs patrouilles et leurs contrôles. Pour ceux qui n’auraient pas compris le message, la note pourrait être salée : 135 euros pour une voiture mal garée et beaucoup, beaucoup plus pour un intrus surpris dans la forêt par les gardes forestiers. A bon entendeur…

Voici ce qu’on peut rencontrer dans les sous-bois de Saint-Cyr Coëtquidan:

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