Ploërmel Communauté

Publié le 18 avril 2024

Ploërmel. A l’école Tanné, le dispositif Qualif Emploi forge ses professionnels de demain

Il n’y a pas que les bijoux qui ont de la valeur ! Ceux qui les confectionnent avec passion et patience se font aussi rares sur le marché de l’emploi. Pour pallier ce manque de savoir-faire, la Région Bretagne finance à travers l’offre Qualif Emploi, plus de 300 formations, dont le CAP Art et techniques de la bijouterie joaillerie, avec possibilité de l’option polissage, à l’école Tanné à Ploërmel. Paul Molac, député et conseiller régional référent du territoire de Ploërmel Communauté, est venu à la rencontre de Nathalie Bihan, directrice de l’école, et des apprenants bénéficiaires du dispositif, pour apprécier le savoir-faire enseigné au sein des deux formations. Proposées depuis la création de l’école, ces formations autour de la bijouterie joaillerie sont financées depuis leur début par la Région Bretagne. En plus de pallier un manque de savoir-faire, l’offre Qualif Emploi tend également à doter ses bénéficiaires d’une qualification reconnue, et de leur permettre d’accéder à un emploi durable qui se raréfie. Ce dispositif régule alors le marché de secteurs tendus, et profitent tant aux offreurs de travail, qu’aux demandeurs d’emplois.

Différente de l’université ou de tout autre établissement scolaire, l’école Tanné a des profils bien variés d’apprenants. En réorientation scolaire comme Anaïse pour qui cette passion s’est révélée durant le confinement, ou en reconversion professionnelle comme Delphine, l’idée est de former ses apprentis aux métiers de la bijouterie joaillerie avec un CAP en deux ans, ou bien une formation en six mois avec une expertise en polissage. Incluant des stages, l’objectif de la formation est d’enseigner de la manière la plus pragmatique qu’il soit, les élèves, pour qu’ils puissent s’insérer le plus rapidement possible dans cette branche professionnelle qui requiert un savoir-faire impeccable. En collaboration avec des ateliers de joailleries dont un à Vannes et un autre à Rennes, “ce qui est en train de se créer, c’est un vrai écosystème, souligne un intervenant. On pense qu’il est très important de le nourrir et de le développer”. Car l’intérêt pour la Région Bretagne de financer intégralement ces formations, c’est de doter son territoire d’une main d’œuvre au savoir-faire qui se fait de plus en plus rare. Durant cette année, l’école a d’ailleurs révélé plusieurs de ses talents. Glenn Plusquellec, 21 ans et anciennement dans la restauration a récemment participé avec quatre de ses camarades, au concours du Meilleur Apprenti de France. Quatre d’entre eux se sont qualifiés pour les nationales à Lyon, et un a remporté la médaille d’argent. Devant concevoir un bracelet, ce sont plus de 150 heures qui auront été mobilisés par les apprentis pour bluffer le jury de leurs performances. “C’est intéressant, on se retranche dans ce qu’on aime”, évoque Glenn Plusquellec en repensant à ces heures de travail acharné. «