Oust à Brocéliande

Publié le 27 novembre 2022

Malestroit. Plein de projets, une nouvelle salle: un avenir prometteur pour le Bagad Auel Douar

Le bagad Auel Douar du Pays de Malestroit vit des jours heureux. C’est ce qui ressort de son assemblée générale qui s’est tenue samedi soir en présence du maire de Malestroit Bruno Gicquello, du député Paul Molac et du Didier Mercier, présidente de Sonerion 56. Une réunion qui s’est tenue dans la salle que met la municipalité de Malestroit à la disposition de l’association dans le complexe du Bois Pivet. Des locaux vétustes qui ont encore récemment subi des dégradations liées aux conditions météorologiques et dont le parking est un véritable champ de manoeuvre sans éclairage. Le président du bagad, Alain Loyer, a évoqué cette situation matérielle dégradée au cours de son rapport moral. Et le maire, Bruno Gicquello ne s’est pas esquivé. Il a annoncé que si la municipalité n’engageait pas de frais dans ces batiments, c’est parce qu’elle a pour projet de créer une maison des association en centre ville. Le maire a donc indiqué que le bagad allait être amené à déménager dans les prochains mois pour rejoindre cette structure. Une opération qui se fera progressivement en 2023/2024 souligne le maire…

Un nombre de sorties record

Le bagad Auel Douar a connu une année exceptionnelle en totalisant 28 sorties dont 12 payantes. C’est un record, souligne David Salaun, responsable des prestations. Ce qui fait dire au président que le bagad est sans doute une des associations les plus présentes sur le territoire. Et puis, il y a eu cette reconnaissance du talent de la formation malestroyenne lors du concours de Pontivy où elle a terminé à la 1ère place alors qu’auparavant elle se trouvait plutôt en bas de tableau. Et ce bilan réjouissant est directement lié au développement des effectifs du bagad qui a enregistré une quinzaine d’inscriptions cette année. « On a la capacité à mobiliser des musiciens. il y en a toujours 4/5 qui répondent présents pour une place. Cela nous donne du confort, nous permet d’avoir une vie de groupe et d’accepter plus de sorties. Nous avons déjà des sollicitations pour le mois de janvier..; », souligne David Salaun pour qui ces sorties contribuent à élever le niveau musical du bagad. « On a l’avenir devant nous… », prédit-il.

Anticiper l’arrivée de nouveaux adhérents

Et l’avenir c’est incontestablement l’incroyable succès de la classe orchestre mise en place depuis trois ans au collège Yves Coppens. Actuellement, ce sont 58 élèves qui suivent des cours à raison de 4 heures par semaine. Et la première promotion de ces collégiens va entrer au lycée l’année prochaine ce qui laissent présager que ces élèves vont rejoindre les rangs du bagad. Certains d’entre eux ont déjà fait la démarche. L’arrivée de ce sang neuf est évidemment une bonne nouvelle, mais elle prend aussi des allures de casse-tête puisque le bagad va devoir s’équiper de nouveaux instruments, même s’il mène une stratégie de récupération et de remise en état de matériel d’occasion. Le bureau du bagad évalue à 9500 euros ses besoins financiers pour faire face à cette situation.

Pour anticiper l’arrivée de cette nouvelle vague, le bagad a monté un dossier de demande de subvention auprès du conseil départemental. Et la bonne nouvelle, c’est que cette demande a été acceptée. L’assemblée départemental a débloqué une somme globale de 7583 euros pour aider l’association au cours des trois années à venir, ce qui correspond à un financement de 30% de ses prévisions d’achat.

Le président a remercié les communes de Malestroit, Pleucadeuc et Saint-Marcel pour leur aide ainsi que l’OBC avec laquelle le bagad a signé une convention lui attribuant 6000 euros par an. Cette convention arrive à son terme et devra être renouvelé pour la période 2023/2025. L’occasion pour Alain Loyer « d’interroger l’OBC » sur sa politique en faveur de la pratique musicale. « On trouve que la musique traditionnelle est un peu désavantagée par rapport à d’autres formes de musiques et notamment l’école de musique », souligne le président. Le bagad mène également une politique forte en faveur de la formation puisqu’il prend en charge environ 50% des cours donnés par Sonerion 56.

Trouver de nouvelles ressources financières

Celui-ci affiche comme priorité la nécessité pour le bagad de trouver de nouvelles ressources financières afin de lui permettre de faire face à son essor prévisible dans les prochaines années en raison d’un probable afflux constant de musiciens issus du collège Yves Coppens mais aussi du collège Saint-Maurice de Guer avec lequel il collabore également.

L’une des pistes suivies est celle du Mécénat. Un dossier est en cours de constitution auprès de la préfecture pour obtenir cette reconnaissance d’utilité publique ouvrant la porte à des financements donnant droit à des réductions d’impôts. Alain Loyer a remercié l’entreprise Bournigal qui a fait un don de matériel pour un montant de 1500 euros.

Parmi les grands rendez-vous déjà prévisibles en 2023 figure la participation à une grande journée « Fête de la Bretagne » qui aura lieu à Saint-Congard le 20 mai.