Ploërmel Communauté

Publié le 10 août 2021

Ploërmel. Cimetière: un QR code pour retrouver vos sépultures

Le cimetière Fontilo de Ploërmel renferme quelques sépultures connues, car certains personnages enterrés ici se sont illustrés par leurs actions ou par leur travail pour leur commune ou pour leur région. Il suffit de parcourir les allées pour faire la découverte d’une vie, le parcours d’un défunt qui repose ici pour l’éternité…

D’ailleurs, à l’entrée du cimetière, une nouveauté attend les visiteurs. “Pour les personnes qui recherchent une tombe en particulier, elles peuvent utiliser un QR code (Quick Response) ! Ne le confondez pas avec le QR Code Covid, il n’a rien à voir avec la crise sanitaire ! Il est là, depuis peu, pour aider les personnes qui parfois viennent de loin et recherchent une sépulture en particulier…” explique Guénaël, l’agent des Services techniques de la Ville, affecté à l’entretien du cimetière…

Nous avons sélectionné quelques personnages connus pour vous…

Ange Hamono (1865 – 1926) :

Il était le Frère Alpert-Marie, le fondateur de l’école d’agriculture en 1909. Il en a été le directeur jusqu’à son décès en mars 1926. Ange Hamono avait maintenu l’école ouverte pendant la première guerre mondiale. L’école d’agriculture est devenue le lycée La Touche. Contrairement aux autres Frères de Ploërmel enterrés au cimetière de la Congrégation, il est le seul à reposer au cimetière Fontilo. Plus de 1200 personnes avaient assisté à ses obsèques. Sa tombe est toujours entretenue par le Lycée La Touche…

Emmanuel Brouillard (1891 – 1916) :

Il était Ploërmelais et mécanicien sapeur-aviateur. Pendant la première guerre mondiale, le 26 novembre 1916, il vole sur son biplan en service commandé, en compagnie du lieutenant Fernand Briaud, à destination de Mourmelon dans la Marne. A hauteur de Chantemerle, à une centaine de km de sa destination, l’avion est victime d’une panne en plein vol. Il s’écrase et le réservoir s’enflamme ! Le pilote Emmanuel Brouillard, 25 ans, et son lieutenant meurent sur le coup !

Louis de Lambilly (1908 – 1940) :

Il tire son nom de la seigneurie de Lambilly à Taupont, une famille issue de la noblesse française ! Le capitaine Louis de Lambilly est tué le 16 mai 1940, alors qu’il se trouve au combat en Belgique, à la tête de ses hommes : le régiment de tirailleurs algériens. Il avait 32 ans…

En venant de Ploërmel et en direction de Taupont, après avoir laissé l’entrée de la Base nautique à droite, il est possible d’apercevoir le château privé de Lambilly, sur la gauche. Il est surtout visible en hiver, quand la végétation est moindre.

Marc-Antoine de La Bossière (1766 -1846) :

Marquis, il émigra sous la révolution ! De retour en France, sous le Consulat, il est un partisan de la Restauration. Il dirigea la prise d’armes en Bretagne en 1805. Promu maréchal de camp, il commande 2 départements : les Côtes du Nord (Côtes d’Armor) et l’Ille-et-Vilaine. En 1824, il est élu député. Cependant, à partir de 1830, il refuse de siéger, ne voulant pas prêter serment au gouvernement de Louis Philippe. Il se retire alors dans son château et seigneurie de Maleville à Ploërmel. L’hippodrome actuel de la ville se situe dans son parc !

Joseph-Golven Tuault (1744 – 1822) :

Avocat de formation, il plaide au Parlement. En 1766, il n’a que 22 ans, quand il devient sénéchal de Ploërmel (officier du roi, le rôle du préfet actuel).  Il sera, d’ailleurs, le dernier sénéchal ! En 1789, sous la Révolution française, il devient député aux Etats Généraux, puis député du Morbihan sous le 1er Empire et la Restauration…

En se promenant au coeur du cimetière, on peut aussi trouver :

 -la tombe de Joseph-Marie Riallan, sergent aux zouaves, mort le 3 novembre 1867 à 24 ans lors de la bataille de Mentana (provence de Rome), pour avoir défendu l’Eglise,

-les sépultures des anciens maires de Ploërmel : Joseph Zudaire, Louis Guillois, Jean Toutain…

-la tombe de Soeur-Paul de Saint-Martin Richecoeur, la Supérieure de l’hôpital de Ploërmel, décédée le 11 janvier 1953,

-la tombe d’Edouard Chamaillard, capitaine des sapeurs-pompiers,

-les tombes des résistants sous l’occupation, dont celle de Henri Calindre fusillés par les Allemands le 30 juin 1944

-la stèle des victimes des bombardements du 12 juin 1944…

Enfin, il y a les autres tombes, toutes celles qui nous émeuvent à titre personnel.

Chaque visiteur sera attendri à sa manière, par les dates, l’origine de la tombe, par un souvenir quelconque pour les uns, précieux pour les autres, par la particularité du caveau, par sa décoration… Il marquera un recueillement tout particulier dans le carré réservé aux tombes des enfants, ces petits monuments tout blanc, parfois très anciens, avec ses ornements et ses motifs émouvants…