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Publié le 12 mai 2021

Carentoir-Mauron. Les médiateurs de lutte anti-COVID en première ligne

Ce sont des pièces majeures du dispositif de lutte contre l’épidémie de coronavirus. Les médiateurs de lutte anti-COVID de la Croix-Rouge sont aux avants-potes depuis des semaines. Ils étaient présents lundi à Carentoir pour mener une campagne de dépistage massif et ils seront aussi à Mauron vendredi. Ce véritable commando sanitaireI est constitué d’une équipe de 8 salariés dont deux professionnels de santé. Mandatés par l’ARS en lien avec la préfecture, il relève de la Croix Rouge. Les médiateurs de lutte anti-COVID sont envoyés, par l’ARS,  « sur le front », là où des cas de contaminations importants sont signalés ou à titre préventif. Ils interviennent sur tous les terrains: les entreprises, ou les collectivités. Leur mobilité et leur souplesse d’action leur permet d’aller au plus près de la population en sortant des structures habituelles. A Carentoir, fin avril, ils étaient à bord de deux camionnettes de la Croix-Rouge sur le parking du Super U de Carentoir, lundi c’était à la salle des associations et vendredi à Mauron, ce sera sur le marché (*). Ils proposent aux personnes volontaires de  vérifier si elles sont positives ou négatives. Ils disposent pour cela de tests antigéniques qui permettent d’avoir la réponse en 15 à 20 minutes. En cas de réaction positive, la personne est alors prise en charge pour subir un test PCR qui viendra confirmer le premier résultat. « On n’est pas là pour juger, mais pour permettre de casser les chaînes de contamination et freiner l’épidémie… », prévient l’un des médiateurs. L’autre aspect de leur mission consiste à apporter des conseils et à orienter les personnes contrôlées: rappel du temps d’isolement, apporter des réponses aux interrogations notamment sur les aides possibles, susciter la réflexion sur les situations à risques, rappeler les mesures barrières. La remontée des cas positifs vers le contact-tracing contribue à l’identification des cas contacts et leur isolement.

Depuis qu’ils sont entrés en action, les médiateurs anti-COVID ont réalisé plus de 5000 tests dans le Morbihan. « Nous sommes en mesure de tester jusqu’à 230 tests sur une journée, ce qui a été le cas dans une entreprise ou sur plusieurs communes dans le cadre de dépistage massif à partir d’une demande faite à l’ARS », soulignent-ils. Ils font preuve d’une extraordinaire disponibilité « nos horaires sont adaptables et nous nous coordonnons, en collaboration directe avec les responsables des sites concernés pour définir les modalités d’organisation pratiques. Nous apportons tout le matériel et nous nous adaptons aux lieux très facilement ».

La vaccination n’empêche pas la contamination

Au fil des semaines, pourtant, les médiateurs constatent une baisse de fréquentation. Sans doute un effet indirect de la vaccination. Et ils aimeraient corriger cette tendance dangereuse. Car la vaccination n’empêche pas d’être contaminé, mais permet juste d’en réduire la gravité et d’éviter l’hospitalisation. C’est d’ailleurs le phénomène que l’on constate dans les EHPAD où, alors que la quasi totalité des résidents sont vaccinés, on recense toujours des clusters. Mais il n’y a pratiquement plus de cas graves. On peut donc être porteur du virus même en étant vacciné et donc susceptible de transmettre la maladie.

A cette tendance s’ajoute le problème des personnes asymptomatiques mais pourtant contaminante qui sont très nombreuses. C’est ce que mettent en évidence les campagnes de dépistage. C’est la raison pour laquelle les médiateurs de la Croix Rouge exhorte la population à se faire tester. « Nous voudrions que les gens qui n’ont aucun symptômes et se pensent négatifs, protégés, tout comme les personnes vaccinées, profitent de nos journées pour s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs et donc contaminant ». De la même façon, les autorités sanitaires aimeraient bien convaincre un plus large éventail de la population de se faire dépister, convaincues que ce sont les personnes les plus sensibilisées qui le font, alors que toute une frange reste à l’écart. C’est l’analyse que faisait déjà le 10 mars dernier à Ploërmel, Claire Muzellec-Kabouche, la directrice départementale de l’ARS (lire en cliquant ici).

Un message aux entreprises

Car la seule façon de casser la chaîne de contamination et donc de ralentir significativement l’épidémie, c’est bel et bien l’isolement. Et c’est un véritable appel au sens civique que lancent de leur côté les médiateurs de la Croix Rouge. « Arrêter la chaîne en détectant, c’est 10-15 jours compliqués pour les personnes positives. Mais la laisser se développer ce sont des semaines voire des mois de galère et peut-être des vies en danger. Et puis, c’est aussi très rassurant de constater qu’on est négatif », expliquent-ils.  Ils adressent également un message à l’intention des entreprises pour qu’elles n’hésitent pas à solliciter la mise en place d’un dépistage auprès de l’ARS le plus précocement possible. Les entreprises sont semble-t-il mal informées de cette possibilité (**).

De nombreux témoignages concordants nous parviennent laissant entrevoir un certain relâchement inapproprié dans les comportements, lié à l’avancée de la vaccination. Paradoxalement, c’est donc peut-être en ce moment, la période la plus importante pour se faire dépister et permettre un retour rapide à une vie plus normale. Alors, n’hésitez pas à prendre quelques minutes de votre temps pour procéder à cette petite vérification.

(*)Prochain dépistage, ce vendredi 14 mai 2021 sur le marché de Mauron de 8 h 30 à 13 h 00. Toute personne souhaitant se faire tester pourra réaliser un test antigénique (intérêt d’un résultat rapide) à bord du camion présent ce jour.
Pensez à vous munir de votre Carte Nationale d’Identité et votre carte vitale

(**)Les entreprises ou les collectivités souhaitant faire une demande d »organisation d’une opération de dépistage doivent le faire en adressant un mail à l’adresse suivante: [email protected]é.fr

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