
Publié le 12 juin 2020
Malestroit. Les pompiers découvrent les drones du futur
Tout l’Etat-major du SDIS (service départemental d’incendie et de secours) était en visite ce vendredi en milieu d’après-midi à la société Drone Act de Malestroit. Le renouvellement d’une convention liant cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de drone était au coeur de cette visite. Depuis 2015, la société malestroyenne collabore avec les pompiers en intervenant à leur demande lorsqu’ils se trouvent face à des incendies d’envergue ou présentant des risques particuliers. Plus pratique plus disponible, plus souple d’utilisation le drone est surtout beaucoup moins cher que l’hélicoptère (200 euros la journée contre 3000 euros de l’heure). Le drone est un outil qui s’impose de plus en plus dans ce type d’interventions plutôt que l’hélicoptère.
Et cette tendance devrait s’accentuer dans l’avenir, notamment dans le Morbihan et notamment grâce aux travaux de recherche et développement menés par la start up de Malestroit, mais aussi la philosophie industrielle quasi citoyenne développée par son directeur général Vincent Muller. « Nous voulons démocratiser l’usage du drone et faire en sorte qu’il soit utilisé presque au quotidien et non pas sur des interventions exceptionnelles. L’objectif est de faire des services de l’Etat des experts du drone… », insiste Vincent Muller. Un objectif qui s’appuie aussi sur une stratégie commerciale originale et attractive pour ces services. En effet, plutôt que de vendre ses drones, Vincent Muller préfère les louer et accompagner cette location d’un appui technique qui va de la formation des équipes utilisatrices à la maintenance des appareils, voire à leur changement au fur et à mesure de l’évolution technologique. La formule présente des avantages considérables pour les utilisateurs. « il y a plusieurs options possibles. Un de nos voisins a décidé d’acheter une dizaine de drones de qualité moyenne et d’embaucher autant de personnel. l’autre possibilité c’est celle qui nous est offerte là et qui permet de disposer d’appareils haut de gamme, fabriqués en France et en grande partie en Bretagne et qui sont ainsi en permanence opérationnel et au plus haut niveau… », pose Gilles Dufeigneux, le président du conseil d’administration du SDIS. Le contrôleur général Cyril Berrod, directeur départemental du SDIS ne cache pas son intérêt pour la formule de Drone Act. « On voit bien la valeur ajouté que présente ce matériel qui a considérablement évolué par rapport aux premières versions. Ce qui est important pour nous c’est qu’il soit nos yeux et que ce qu’il voit puisse être partagé et son point fort c’est sa simplicité d’utilisation », analyse Cyril Berrod. La nouvelle génération de drone imaginée spécifiquement par Drone Act pour les pompiers est stupéfiante. Elle est la seule en France à autoriser une autonomie d’une heure de vol contre 15 minutes il y a quelques années. Sa technologie embarquée notamment son système de vision et de transmission de données développé en partenariat avec la société rennaise AMA permet de capter des images d’une précision sidérante et de les transmettre en temps réel à plusieurs utilisateurs simplement sur leurs téléphones portables. Ces données sont aussi totalement sécurisées. Grace à ses modèles de grande autonomie et capables de transporter des charges de 5 kg, Vincent Muller estime même être en mesure de procéder à des largages au coeur des incendies… La liste des performances techniques est impressionnante mais il y en a une qui prend une valeur particulière c’est le fait que tous les composants sont fabriqués en Bretagne ou en tous cas en France. Une caractéristique que le chef d’entreprise voudrait encore renforcer en concentrant la production des différents éléments composants ses appareils à Malestroit ou ses environs.
Lutte contre la délinquance…
Il reste désormais à la direction du SDIS à prendre une décision, mais vu le déroulement de la visite de ce vendredi après-midi, il ne serait pas étonnant que la proposition de Drone Act fasse mouche. Les pompiers ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’expertise de l’entreprise de Malestroit. La préfecture va mener une expérience afin d’utiliser ces engins pour appuyer sa lutte contre la délinquance sous toutes ses formes. Le préfet a en effet annoncé son intention d’en équiper les policiers et les gendarmes afin de repérer discrètement aussi bien les trafiquants que les chauffards (lire notre article en cliquant ici). Un test qui devrait donner des résultats impressionnants si l’on en juge par la démonstration faite ce vendredi après-midi. Mais tout cela est encore confidentiel…
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1 commentaire "Malestroit. Les pompiers découvrent les drones du futur"
monsieur gicquello ici ? absent dans les commerces mais présent avec drone act, comment dire balka… sort de ce corp