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Pays de Malestroit

Publié le 21 février 2020

Malestroit. Pont du Rock: Alain Souchon en tête d’affiche

Artiste incontournable de la chanson française, au travers de ses paroles poétiques et engagées Alain Souchon a su se renouveler au fil des années. Il revient avec un 15e album studio « Âme fifties » qu’il viendra présenter sur scène, son terrain de jeu de prédilection. Ce dernier a d’ailleurs remporté le prix d’album de l’année aux Victoires de la Musique, le plaçant ainsi à la 3ème place des artistes les plus titrés pour cette cérémonie.

Il sera cette année au Pont du Rock, le vendredi 31 juillet annonce l’association Aux arts etc… organisatrice du festival malestroyen qui dévoile ce vendredi les 8 premiers noms de son édition 2020. Alain Souchon ouvre le bal. Les 7 autres suivront à midi.

A découvrir tout à l’heure sur Les Infos du Pays Gallo.

L’interview d’Alain Souchon sur RFM pour la sortie de son album « Âmes Fifties »

 

Sa biographie (source: le site internet de l’artiste)

Alain Souchon – Âme fifties

« « Ferme les yeux vois / Un ballon qui s’ennuie / Sur la plage du Crotoy » : ces trois vers ouvrent âme fifties – la chanson comme l’album auquel elle donne son titre. Et ce « Ferme les yeux vois » nous dit tout du pouvoir de la chanson en général et de la chanson d’Alain Souchon en particulier. « Ferme les yeux vois », c’est à la fois l’émotion qui le touche et qui va nous bouleverser, même si nous ne l’avons pas connue nous-mêmes, puisque nous n’étions pas tous des jeunes gens des années 50. Mais quand il nous raconte « Dans le Radiola / André Verchuren / Les enfants soldats / Dans les montagnes algériennes », on y est soudain. Des objets, des sons, des images d’alors, mais nul vertige du rétroviseur ou de l’avant-c’était-mieux. « Je ne regrette pas cette époque, dit-il. Mais c’est à ce moment que j’ai découvert le monde. » Alain Souchon est ainsi, naviguant entre le monde tel qu’il est et le monde tel qu’il le sent. Depuis longtemps, nous avons pris l’habitude de le regarder à travers ses yeux et ce retour est un événement. Il n’avait pas arrêté de chanter mais onze ans se sont écoulés depuis son dernier album de nouvelles chansons. Onze ans, vraiment ? Oui, cela fait bien onze ans. Certes, il n’était pas parti trop loin. En 2011, il a sorti À cause d’elles, qui présentait les chansons qui, de son enfance à ses débuts, ont fait qu’il est ce chanteur-là. Puis, en 2014, Laurent Voulzy et lui ont enfin publié l’album en duo qu’ils promettaient depuis si longtemps. Et donc, si l’on compte bien, le dernier album de chansons nouvelles d’Alain Souchon date de 2008 – Écoutez d’où ma peine vient. L’album Âme fifties avait eu un prélude en 2016, avec la chanson Ouvert la nuit écrite pour le générique du troisième film réalisé par Édouard Baer – « On s’aime pas / Mais on s’aime / Ça ira pas / Mais ça ira quand même ». Elle viendra clore l’album, les neuf autres chansons étant nées du même grand chantier ouvert après la très longue tournée avec Laurent Voulzy. Il a pris le temps de vivre une autre vie, de faire de la musique avec ses fils Ours et Pierre Souchon, de s’abreuver à mille sources. Par exemple, puisqu’Alain Souchon n’a jamais cessé d’être attentif à l’actualité tout en ne cachant pas le poids de la chanson ancienne dans sa mémoire, il s’est souvenu de vers saisissants dans la Complainte de Mandrin, colportée dans nos mémoires depuis quelques siècles : « Monté sur la potence / Je regardai la France ». S’imaginant sur une des hauteurs surplombant le bassin parisien, à Meudon ou à Mantes, il écrit dans Un terrain en pente : « Je regarde la France / Avec ses lumières / Ses souffrances / J’vois au bord de l’Eure / Une usine qu’on vend / Et des hommes qui pleurent / Devant ». Car il y a beaucoup de la réalité du monde dans Âme fifties. Et pas seulement des crises qui font les gros titres des journaux. Comme toujours, il pense aux voies qui fabriquent les destinées. Il se souvient qu’il a été un tout jeune garçon fasciné par le rock’n’roll dans une famille qui révérait la musique classique. Il en résulte Debussy Gabriel Fauré, chanson sur la lutte des classes culturelle, dont le texte a été tissé avec David McNeil sur une musique de Pierre Souchon : « C’est vrai Faubourg-Saint-Honoré / Debussy Gabriel Fauré / C’est loin de Memphis Tennessee / Gabriel Fauré Debussy / Belles cessez de nous ignorer / Debussy Gabriel Fauré / On fait de la musique aussi ». Il se souvient aussi que, dans son adolescence, il a eu la chance de pouvoir découvrir Rimbaud dans la bibliothèque de ses parents. D’où la chanson Ici et là, méditation sur le hasard « Ces quarante mètres de goudron / Qui nous séparent ». Depuis ce temps-là, Souchon n’a cessé de se délecter des poètes qui l’ont construit. Alors, pour la première fois de sa carrière, il collabore avec un grand bluesman du passé, Pierre de Ronsard, dont il envoie quelques vers en Amérique : « Jamais l’homme avant qu’il meure / Ne demeure / Heureux parfaitement / Car toujours avec la liesse / La tristesse / Se mêle secrètement » transportant le poète du XVIe siècle en Alabama. Avec Laurent Voulzy, il met en scène un hobo caché dans un train de marchandises au pays de la country et des chevaux. C’est Irène, chanson d’amour brisé : « Il ferme les yeux voit la scène / Quand au milieu de la nuit / Elle lui a dit « je m’ennuie » / Et qu’elle a quitté le domaine / Triste western ». Souvenirs et mythes se mêlent aussi dans l’autobiographie générationnelle d’On s’ramène les cheveux, dans lequel « un p’tit cafard capillaire » d’homme mûr voisine avec la rencontre historique de Jagger et Richards au hasard d’un train de banlieue en 1961 – « Sur celle-là c’est le jeune Mick / Sur le quai d’la gare / Qui regarde les disques / De l’autre lascar ». Mais Souchon ne croit pas que la chanson doive tout dire, comme lorsqu’il laisse en suspens les derniers mots que l’auditeur imagine pour On s’aimait. On les devine d’autant mieux que, pendant toute la chanson, le piano danse une drôle de valse cabossée qui rappelle Vincent Delerm. Pas étonnant : c’est Delerm qui joue. Car, dans la genèse d’Âme fifties, les complicités comptent beaucoup : Ours et Pierre Souchon sont là d’un bout à l’autre du travail, Laurent Voulzy et David McNeil restent fidèles, Édouard Baer donne les phrases sur lesquelles se construira la chanson Presque – « C’est presque toi, presque moi / Ces amoureux dans la cour / C’est presque nous, presque vous / C’est presque l’amour » … Deux nouveaux venus apparaissent dans la galaxie Souchon – « des gens intelligents, profonds », se réjouit-il. Ce sont Clément Ducol (vu chez Camille, Laurence Équilbey, Kyrie Kristmanson, Vianney…) aux arrangements et Maxime Le Guil (Vincent Delerm, Camille, Christophe…) à la réalisation. Les chansons d’Âme fifties connaîtront très vite la scène, puisqu’Alain Souchon prend la route dès cet automne, après le Palais des Sports. Il retrouvera un plaisir de la tournée qui a beaucoup nourri cet album – « à l’arrière d’une bagnole, regarder la France ; c’est tellement beau ». Peut-être d’ailleurs est-ce pour cela qu’il y a autant de lieux qui semblent familiers dans ces chansons. Une fois de plus, il nous montre un miroir. C’est léger, c’est sérieux, c’est dense, c’est joyeux. Il essaie de résumer : « Guilleret dans la gravité. » De la chanson, en somme. Ça tombe bien : on en avait vraiment besoin. »

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