Oust à Brocéliande

Publié le 24 juin 2019

Malestroit, Ploërmel, St Abraham. La participation citoyenne s’étend

« Le développement du dispositif de participation citoyenne est une priorité du ministère et du préfet du Morbihan… », résume Véronique Solère, la directrice de cabinet du préfet, venue ce lundi en début d’après-midi, signer la convention mettant officiellement en place ce dispositif à Malestroit. La participation citoyenne organise la contribution des citoyens à la sécurité quotidienne dans leurs quartiers et donc leur ville. Sélectionnés par la mairie et les gendarmes, ces référents sont chargés de surveiller leur environnement quotidien et de faire remonter les évènements qui leur sembleraient anormal ou susceptibles de troubler la tranquillité quotidienne de leurs quartiers.

Réminiac en février, Saint-Abraham, le 14 juin dernier (voir ci-dessous), Ploërmel, le 17 juin. Les signatures de ces conventions se multiplient depuis quelques semaines dans des communes de toutes tailles. Et ce n’est pas fini. « Nous avons déjà signé 37 conventions et il y en a 17 qui sont en cours d’élaboration. C’est un phénomène qui fait boule de neige en raison de son efficacité. Car les maires des communes voisines ne veulent pas récupérer la délinquance venant des communes ayant adopté la participation citoyenne », analyse Véronique Solère. Pour appuyer ses propos, elle prend pour références le constat fait par les gendarmes. « Le nombre de cambriolages est en très forte baisse dans le Morbihan depuis que ce dispositif se développe… », confirme le colonel Massip, commandement du groupement de gendarmerie du Morbihan, présent également à Malestroit. Une commune pour laquelle cette organisation est particulièrement adaptée, estime le colonel Massip, expliquant qu’en raison de son attractivité, Malestroit enregistre un nombre non négligeable de faits de délinquance. Le patron des gendarmes du Morbihan s’avoue étonné par le nombre important de candidats qui se sont manifestés dès la mise en place  de cette opération à Malestroit. Il a insisté sur la philosophie générale de cette opération par cette phrase: « soyons vigilants mais pas vigiles ». Les référents de quartier sont en effet chargés d’observer, de repérer, de noter des éléments comme des numéros d’immatriculation, qui pourraient être utiles à une enquête, mais en aucun cas ne doivent intervenir. Pour la directrice de cabinet du préfet, cette adhésion massive des malestroyens constitue « un geste fort » qu’il convient de mettre en avant.

Le maire de Malestroit, Bruno Gicquello, s’est également réjoui de cette mobilisation citoyenne qui associe habitants, élus, gendarmerie et police municipale. Il a d’ailleurs rappelé que la ville a déjà passé des accords pour la mise en commun de moyens entre les gendarmes et la police municipale portant sur la surveillance générale ou la police de la route. Il a souligné que Malestroit avait été une ville pionnière en matière de sécurité avec la mise en place du premier plan communal de sauvegarde (PCS).

Saint-Abraham aussi…

C’est le vendredi 14 juin dernier que la directrice de cabinet du Préfet est venue signer la convention de participation citoyenne avec le maire de la commune Gaëlle Berthevas et les représentants de la gendarmerie. L’objectif final et le fonctionnement est identique d’une commune à l’autre mais le processus de mise en place diverge. Ainsi à Saint-Abraham, les référents de quartier potentiels avaient déjà été identifiés lors de la constitution du plan communal de sauvegarde, signé l’an dernier lors d’une visite du préfet Raymond Le Deun. Plutôt qu’une réunion publique afin de lancer un appel à candidatures, la municipalité de Saint-Abraham a organisé en avril une réunion d’information animée par les représentants de la gendarmerie à laquelle participaient les référents pressentis.