Oust à Brocéliande

Publié le 6 novembre 2016

Saint-Marcel. Le musée de la Résistance abrite… un 2è musée!

Le Musée de la résistance bretonne de Saint-Marcel abrite en fait deux musées. C’est l’information étonnante donnée lors de l’assemblée générale des Amis du musée de la Résistance de Saint-Marcel qui s’est tenue samedi après-midi sous la présidence de Bernard Miloux.

« En fouillant dans des documents d’archives, nous avons découvert qu’à Saint-Marcel il y a le musée de la Résistance Bretonne et le musée national des parachutistes SAS, ce que nous ne savions pas », révèle Franck Papazow, président de l’AFSAP (Association des familles des parachutistes SAS de la France Libre). Et Franck Papazow retrace cette étonnante histoire. En 1981, les SAS (spécial air service) créent leur musée à Plumelec au Moulin de la Grée. Ils y entreposent de très nombreux éléments retraçant leur histoire et leurs actions héroïques. Mais au cours de l’hiver 1988-89, ce musée est cambriolé et les SAS décident de ramener leur collection au musée de la Résistance de Saint-Marcel qui avait été créé en 1983. Une première salle dédiée aux SAS est constituée de façon informelle en 1989 à Saint-Marcel. Puis les SAS constitue un dossier pour obtenir la création d’un musée officiel à Saint-Marcel. Le projet aboutit finalement à l’inauguration officielle de ce musée national des SAS, le 18 juin 1994, constitué de deux salles créées spécialement. « Nous avons retrouvé tous les documents qui actent la création de ce musée par les autorités de l’époque. C’est le seul musée d’Etat des SAS. Ce musée doit durer, mais les choses doivent être faites intelligemment. Nous avons beaucoup d’idées… », ajoute Franck Papazow.

Des propositions pour l’avenir

Au cours de cette assemblée générale, Bernard Miloux est revenu sur les différentes activités menées au cours de l’année par les Amis du Musée de la Résistance Bretonne qui, pour l’essentiel ont suivi les péripéties liées au projet de rénovation du Musée. Avec une action déterminante qui fut l’intervention des Amis du Musée soutenue par plusieurs autres associations pour s’opposer à une opération privée de rénovation du musée. Bernard Miloux a rendu un hommage appuyé à Alain Launay pour la détermination dont il a fait preuve pour faire aboutir le projet de rénovation dont les financements sont aujourd’hui bouclés (nous reviendrons sur ce sujet). « Nous pouvons désormais nous projeter dans l’avenir et faire des propositions au propriétaire du Musée. Nous verrons la nature des accords que nous pouvons passer… », ajoute Bernard Miloux. Celui-ci a indiqué que le président de la CCVOL était prêt à confier des missions aux Amis du musée. L’un des projets est la création d’un parcours de mémoire entre Saint-Marcel et Plumelec.

Attirer les jeunes

Une commission communication a été mise en place pour mieux faire connaître les activités de l’association. Mais l’un des grands chantiers des Amis du musée est d’essayer d’attirer des jeunes afin de perpétuer le travail de mémoire. L’organisation de conférences est envisagée, mais un premier geste a été fait en direction de ces nouvelles générations en accordant la gratuité de l’adhésion aux étudiants. « On dit qu’un pays qui oublie son histoire est destiné à la revivre… », rappelait Paul Molac le député, soulignant que l’association est un outil de mémoire « indispensable ». « J’appartiens à la dernière génération de ceux qui ont été imprégnés de ces années de guerre, constate-t-il. Il est important que ce musée à travers le sacrifice des Résistants montre le chemin qu’il ne faut pas re-parcourir ».