Saint-Malo de Beignon

Publié le 13 décembre 2019

OBC. Rénovation du musée: rendez-vous le 18 juin 2021

La pose de la première pierre des travaux de rénovation s’est déroulée dans une ambiance un peu surréaliste, jeudi soir. Les engins de démolition sont déjà entrés en action pour détruire une partie des bâtiments de l’ancien musée. Et c’est dans un local en cours de déconstruction que s’est déroulée la pose symbolique de la première pierre de ces travaux de rénovation.

Un bloc en granit qui était la première pierre du musée d’origine en 1984 a été symboliquement de nouveau scellé par Jean-Luc Bléher le président de l’OBC, en compagnie de nombreux élus du secteur dont Alain Launay, ex-président de la CCVOL ancienne communauté de communes qui a porté le projet, Paul Molac le député ou bien encore Marie-Annick Martin, maire de Questembert et vice-présidente du conseil départemental. Une représentante de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) était également présente. Et puis, sur cette brève cérémonie planait l’ombre d’un absent, présent dans tous les esprits, celle de Bernard Miloux, ancien maire de Malestroit qui fut l’un des artisans du sauvetage de ce musée de la Résistance.

Depuis 2013, de nombreuses énergies, locales, régionales, nationales se sont mobilisées pour donner naissance à un nouveau projet qui sort donc officiellement de terre aujourd’hui. Des institutions mais aussi des particuliers ont contribué à cet aboutissement comme Jean Nives, cet ancien transporteur de Vannes qui a fait un don de 500 000 euros au musée (lire en cliquant ici)

Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’inauguration du nouveau Musée de la Résistance Bretonne, d’ores et déjà programmée le 18 juin 2021. Cette fois en pleine lumière. A noter qu’un message qui avait été glissé en 1984 dans la première pierre du musée d’origine a été de nouveau placé dans la nouvelle pierre accompagné d’un autre message rédigé et signé par les élus présents jeudi soir.

Le futur musée de la Résistance Bretonne:

Voici une petite synthèse de ce dossier du musée de la résistance Bretonne que nous adresse le commandant Tristan Leroy, conservateur du musée:

« Après des années de doutes et d’incertitudes, le musée de la Résistance bretonne de Saint-Marcel peut enfin renaître ; Que de chemin parcouru depuis 2013, alors que la fermeture définitive de cet équipement était envisagée. Depuis 6 ans, les élus et l’équipe en charge de ce dossier au sein de la CCVOL puis de l’Oust à Brocéliande Communauté n’ont pas ménagé leurs efforts pour sauver ce lieu emblématique.
Désormais porté par une collectivité solide et convaincue du potentiel exceptionnel de ce musée, de l’importance des valeurs qu’il porte et de l’intérêt de ses collections, le projet de rénovation entre dans sa phase opérationnelle. Certains peuvent s’impatienter d’entendre depuis longtemps parler de ce nouveau musée sans voir le début des travaux mais la rénovation d’un Musée de France s’inscrit dans le temps long. Il faut réunir des conditions nombreuses et exigeantes pour qu’un tel projet apparaisse comme sérieux et crédible et soit éligible à d’importantes subventions publiques. C’est aujourd’hui le cas grâce au soutien de l’Etat, de la Région Bretagne et du département du Morbihan : plus de 4 millions d’euros ont été réunis, dont un quart pris en charge par OBC, maître d’ouvrage de ce projet. Il a fallu également s’appuyer sur un projet scientifique et culturel solide et cohérent validé par le ministère de la culture, puis suivre pas à pas un processus contrôlé par la DRAC Bretagne, validé par tous nos partenaires institutionnels et conforme au code des marchés publics : diagnostics et états des lieux, études de programmation, concours de maitrise d’œuvre, choix du lauréat, avant-projet sommaire puis détaillé, ajustements et dialogue avec l’architecte et la scénographe, phase projet, dossier de consultations et appels d’offre… Il s’agit d’un processus long et incompressible nécessitant de nombreuses validations intermédiaires afin de garantir la bonne utilisation de l’argent public investi dans cet équipement.
Le premier musée a donc fermé fermera ses portes au public le 1er septembre après 35 ans de bons et loyaux services. Il aura accueilli plus d’1 million de visiteurs. Rendons hommage à ses fondateurs et aux élus du SIVU qui ont créé et accompagné ce musée pendant plus de trois décennies malgré de multiples difficultés.
Le chantier du nouveau musée vient de débuter par la démolition d’une moitié des bâtiments existants, devenus vétustes et inadaptés. Autour des volumes conservés seront alors bâties des extensions formant un vaste quadrilatère implanté sur une emprise de 2000m² et organisé autour d’un vaste patio mémoriel de plus de 300 m². Le bâtiment sera plus vaste, plus fonctionnel, plus attractif et plus identifiable depuis la route. Thomas Rouyrre (Agence Cadmée), l’architecte choisi pour concevoir ce nouveau musée, a su s’imprégner de l’esprit des lieux et signer un bâtiment sobre et esthétique s’intégrant parfaitement à l’environnement boisé du parc et dont les finitions soignées feront écho à l’histoire du territoire : les murs seront habillés d’un parement de pierre évoquant le bâti traditionnel marcellais en pierre de Gandouin et des auvents de bois brûlé évoqueront l’incendie des fermes et du bourg à la fin du mois de juin 1944. Enfin, une toute nouvelle scénographie sera installée, plus moderne, attractive, interactive, didactique et respectueuse des collections. Des ambiances différenciées séquenceront la visite, certaines très intimistes et d’autres plus spectaculaires comme cette colonne de véhicules américains évoquant la liesse de la Libération. Un auditorium/espace pédagogique, une salle d’exposition temporaire, des espaces dédiés aux parachutistes SAS de la France Libre et des réserves bien dimensionnées complèteront cet équipement dont l’inauguration est prévue le 18 juin 2021.
D’ici là l’équipe du musée reste mobilisée pour terminer l’inventaire des collections et organiser leur transfert, finaliser la conception des contenus du nouveau parcours de visite, préparer les véhicules avant exposition avec l’aide des bénévoles de son association de soutien et construire une nouvelle offre pédagogique pour ses futurs visiteurs. Beaucoup de travail en perspective pour être à la hauteur des enjeux et des attentes très fortes autour de ce nouvel équipement qui doit être fédérateur et dimensionnant pour le développement et l’attractivité de notre territoire. »