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Oust à Brocéliande

Publié le 11 juillet 2016

CCVOL. Pourquoi un documentaire à 45 000 euros?

Gaëlle Berthevas
Gaëlle Berthevas

C’est le sujet qui est passé « comme une lettre à la poste », lors du dernier conseil communautaire de la CCVOL. A l’unanimité, les délégués ont donné leur accord à un projet de création d’un documentaire dont le coût global est estimé à 45 000 euros. Sur cette somme, seuls environ 9000 euros restent à la charge de la CCVOL, le reste étant financé par la Région et l’Europe.

Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une somme considérable, qui n’a suscité aucune question. Nous nous étions fait l’écho et étonné de cette délibération coûteuse qui n’avait pas fait l’objet d’une présentation détaillée. « J’ai été moi-même surprise qu’aucune question ne soit posée sur ce dossier. On aurait pu penser que les délégués veuillent en savoir plus. Je regrette ce silence, mais c’est une situation que nous retrouvons dans beaucoup de dossiers. C’est dommage… », nous explique Gaëlle Berthevas, première vice-présidente de la CCVOL et porteuse de ce projet. Dans le précédent mandat, la CCVOL avait fait réaliser des petits films retraçant des moments d’histoire locale, tel que les lavandières de Pleucadeuc. Des films réalisés à partir des moyens internes.

« Il y avait une demande pour mettre en valeur le développement économique du territoire au travers d’une actualité sociale. Il fallait prolonger ce projet, restait à savoir comment…, poursuit Gaëlle Berthevas. Nous nous sommes intéressés à une initiative prise par le parc naturel des Ecrins qui, pour présenter son territoire, a donné la parole à certains de ses acteurs, économiques notamment et a consacré un site internet à cette présentation ».

Cette stratégie a retenu l’attention de la CCVOL qui a donc décidé de s’en inspirer pour monter un dossier pouvant être financé par des fonds européens, via la Pays de Ploërmel. Ce dossier repose sur une estimation financière approximative. « Nous avons décidé de faire appel à une société spécialisée, car la réalisation en interne aurait demandé trop  de temps. Nous avons consulté différentes entreprises spécialisées afin d’avoir un ordre de grandeur du coût d’un tel dossier, sans qu’il s’agisse de véritables devis. Nous sommes partis d’un nombre d’heures de travail pour aboutir à l’évaluation qui a été proposée aux délégués…, détaille Gaëlle Berthevas. Ensuite, il s’agissait de le faire entrer dans la case correspondante pour pouvoir bénéficier des subventions ».

Ce dossier a été présenté au CUP (comité unique de programmation) du pays de Ploërmel qui a donné son accord au financement par le pays de Ploërmel à hauteur de 30% (13 547 euros). Reste la partie susceptible de bénéficier de l’aide européenne (22 578 euros), mais qui ne devrait être qu’une formalité dans la mesure ou le CUP a donné son accord. « Ce projet ne nous coûte au final que 9000 euros et nous pensons que c’est une formidable opportunité pour notre territoire », analyse Gaëlle Berthevas.

Un appel d’offres a été lancé il y a quelques jours pour trouver des candidats à ce projet intitulé « Gens d’Oust et de Lanvaux », qui est censé séduire le plus grand nombre et notamment les investisseurs afin de les convaincre de s’installer sur le territoire de la CCVOL et contribuer ainsi à son développement économique. Les fonds européens ne seront pas disponibles avant 2017. Que deviendra donc ce projet dans le cadre de la fusion des intercommunalités de Guer, La Gacilly et la CCVOL? « Nous pensons qu’il pourrait être étendu à l’ensemble de ce nouveau territoire », suppose Gaëlle Berthevas.

 

 

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