Publié le 17 janvier 2016

Saint-Marcel. Musée de la résistance : ce que suggère le maire

Une bonne partie de la cérémonie des voeux de Saint-Marcel a été consacrée au Musée de la Résistance, un sujet cher au maire de la commune, Joël Leveau qu’il a abordé sous différents aspects. Il notamment évoqué un projet, une initiative dont il est à l’orogine : la création d’une bretelle de sortie qui pourrait relier directement la RN 166 au réseau routier desservant le musée à partir de l’aire du maquis de la Nouette. Cette voie permettrait de sortir de la 4 voies, mais pas d’y revenir. « J’estime que la création de cette voie d’accès pourrait ramener entre 5 et 10 000 visiteurs de plus par an… », explique Joël Leveau qui a donc pris son bâton de pélerin pour aller frapper à la porte de la préfecture. « J’ai rencontré Jean-Marc Galand, le secrétaire général qui a trouvé le projet très intéressant. D’ailleurs, les services routiers de l’Etat travaillent dessus… », poursuit le maire de Saint-Marcel. « C’est une bonne idée, donnez-moi un coup de main pour la faire aboutir…. », a-t-il lancé à l’adresse de ses collègues élus de la CCVOL qui se trouvaient au premier rang.

Le musée de la Résistance est pour l’instant dans l’attente du choix d’un projet de rénovation. Des différents scénarios qui ont été présentés, Joël Leveau reconnait que « l’option N°3 » est la plus séduisante. Mais elle coûte 3,8 millions d’euros alors que l’enveloppe était fixée à 2,5 millions. « Je connais bien le secteur du bâtiment, j’ai repris les différentes études et je pense que la somme de 3,8 Millions est exagérée. La barre est placée beaucoup trop haut. Il faudra trouver une solution plus près de la réalité », a-t-il commenté. En tout cas, pour le maire de Saint-Marcel, le musée de la Résistance « peut retrouver son lustre d’antan », mais pour cela, il ne faut pas hésiter « à faire du business ». Pour cela, il suggère de lancer une grande souscription volontaire nationale qui pourrait, selon lui, être un succès notamment grâce aux anciens combattants. Mais pourquoi pas également, avec l’aide des politiques, inciter des grands chefs d’entreprises à mettre la main à la poche? Il a rappelé que Sant-Marcel a créé une voie douce reliant le bourg au musée. « Pourquoi ne pas y installer une station Vélib? », suggère-t-il.

Reste l’épineux problème de la participation financière des communes de Malestroit et Saint-Marcel à ce musée, le fameux « transfert de charges » qui doit être étudié par la commission locale d’évaluation des charges transférées (CLECT). On connait les péripéties de ce dossier et l’opposition manifestée par Malestroit. « Il y a un an, lorsque le musée a été transféré à la CCVOL, je n’aurai jamais pensé en être au même point un an plus tard… », a indiqué Gaëlle Berthevas, 1ère vice-présidente de la CCVOL. Du côté de Saint-Marcel, le maire a rappelé que la commune était d’accord pour payer au maximum 20 000 euros par an mais pas un centime de plus. Il a fait état du résultat d’un entretien qui s’est déroulé entre les différentes parties prenantes et le préfet. Celui-ci a semble-t-il recadré le rôle de la CLECT. « Le préfet nous a dit qu’il fallait prendre 2014 comme référence, qu’on avait des critères mais qu’après, cela pouvait être une négociation. Il nous a aussi dit qu’on ne pouvait pas ne rien donner et a confirmé que cette participation n’était pas limitée dans le temps… », a rapporté Joël Leveau.

Un consensus à 3,5 millions d’euros?

Une option ramenée de 3,8 à 3,5 millions d’euros, ferait-elle consensus au niveau des maires de la CCVOL? C’est bien possible. Car après Joël Leveau qui trouve que 3,8 millions, c’est trop, Alain Launay, le président de la CCVOL a évoqué le sujet à Sérent. Il a constaté qu’avec 2,5 millions d’euros, on faisait une coque vide et que pour y mettre quelque chose d’intéressant, il faudrait ajouter un million d’euros à cette somme. Parallèlement, il a indiqué que des contacts étaient en cours avec les collectivités pour essayer d’obtenir une « rallonge » de leurs aides. Pour l’instant, il n’y a pas de réponse…

On voit donc bien se dessiner un scénario « alternatif » autour d’un montant de travaux de 3,5 millions d’euros. On verra dans les prochaines semaines si cette piste se confirme…

 

Le musée n’a pas été le seul sujet abordé lors des voeux, mais il est sans doute le plus emblématique pour Saint-Marcel. L’intercommunalité était aussi au menu. Pour Joël Leveau, il ne fait aucun doute que la CCVOL ne doit surtout pas rester seule et doit fusionner avec Guer et La Gacilly. Un avis partagé par son conseil municipal qui a voté en faveur de ce rapprochement. Le maire de Saint-Marcel souligne que le développement de Guer est exceptionnel et constitue une véritable locomotive exemplaire. Quand au dynamisme touristique de La Gacilly « il nous concerne tous et notamment Malestroit et Saint-Marcel » insiste Joël Leveau qui verrait bien le musée profiter d’une partie des 360 000 visiteurs que reçoit chaque année La Gacilly. « Rester seuls, pour moi, c’est manquer un plat chaud et un plat froid c’est indigeste », dit-il. Il a également évoqué, avec envie, l’éventualité de la création d’une commune nouvelle regroupant Missiriac, Malestroit, Saint-Marcel et Bohal. Un ensemble qui formerait à l’horizon 2020 une commune nouvelle de 6000 habitants. Mais nous reviendrons sur ce projet spécifique en analysant les résultats de notre question du jour sur le sujet.