
Publié le 10 novembre 2023
Saint-Marcel. Emmanuel Macron attendu, les Amis du Musée offre un parachute des SAS
Jean-Luc Bléher, Président De l’Oust à Brocéliande Communauté, et Marie-Christine Tregaro, présidente de l’Association des Amis du Musée de la Résistance ont signé ce vendredi matin, une convention de partenariat qui resserre les liens entre les deux entités. Jean-Luc Bléher a rappelé qu’il s’agit en fait du renouvellement d’un accord qui remonte à l’avant-COVID et qui avait été délaissé depuis.
Le président de l’OBC a rappelé l’importance qu’il attache à cette relation renforcée. « L’Association des Amis du Musée de la Résistance en Bretagne, créée en 1982, poursuit des buts complémentaires à ceux du Musée de la Résistance en Bretagne dont elle est un partenaire privilégié depuis sa création », souligne-t-il, insistant sur la volonté de l’OBC de fédérer toutes les bonnes volontés qui veulent s’investir pour le développement et le rayonnement du musée.
Ce travail en commun trouvera une occasion historique de montrer son intérêt en juin 2024, date à laquelle la visite du Président de la République Emmanuel Macron au musée est annoncée. « Attention on nous a bien dit que tout pouvait changer au dernier moment… », a prévenu Jean-Luc Bléher qui a indiqué vouloir prendre contact avec les services de l’Elysée pour organiser cet évènement. La venue du Président aurait lieu le 5 juin, à la veille du 80è anniversaire du débarquement et quelques jours avant le 18 juin, date anniversaire des combats tragiques du Maquis de Saint-Marcel.
Autant dire que la collaboration entre les services communautaires et les Amis du Musée revêt une importance capitale pour la célébration de ces évènements. Mais tout le monde se dit prêt à relever ce qui s’apparente à un challenge.
A l’issue de la signature de la convention de partenariat, l’association des Amis du musée de la résistance ont offert une voilure de parachute utilisée par les commandos SAS (special air service) lors d’une opération de larguage dans la nuit du 6 au 7 juin 44 (voir les explications du conservateur du musée, Tristan Leroy dans l’encadré ci-dessous)
Ce que prévoit la convention de partaneriat :
La convention signée ce vendredi matin reconnaît à l’association son rôle dans l’aide, l’expertise et le soutien de ses bénévoles à travers diverses missions :
-Contribuer à ancrer le musée dans son territoire par des actions fédératrices,
-Recueillir et collecter documents et témoignages,
-Contribuer à une meilleure connaissance de l’histoire de la Résistance en Bretagne,
-Contribuer à l’enrichissement des collections,
-Soutenir les manifestations organisées par le musée,
-Entretenir et remettre en état les véhicules et matériels anciens,
De son côté, De l’Oust à Brocéliande Communauté s’engage à soutenir concrètement l’action des bénévoles de l’association de la manière suivante
-En facilitant leur accès au musée (gratuité accordée pour les membres à jour de cotisation),
-En associant ses membres aux manifestations organisées au musée,
-En facilitant l’organisation de ses réunions et la diffusion des informations à destination de ses membres.
L’étonnante histoire d’une voilure de parachute des SAS
Conservateur du musée de la résistance en Bretagne, Tristan Leroy a raconté l’étonnante histoire de la voilure de parachute offerte au musée par l’association des Amis du Musée :
« Bien que dépourvue de son harnais, ses suspentes et son sac dorsal, cette voilure de parachute Type X camouflée 3 tons est d’un très grand intérêt.
En effet, cet objet est parfaitement documenté et en rapport direct avec les missions des
parachutistes SAS en Bretagne. Il provient du parachutage du stick (groupe de 5 hommes)
commandé par le SLT Varnier dans la nuit du 7 au 8 juin 1944 (Nom de code Cooney Party 406). Ces parachutistes avaient pour mission de saboter la voie de chemin de fer entre Messac et Rennes pour retarder l’acheminement des renforts allemands vers le front de Normandie. Ils ont été recueillis et hébergés par la famille de Bricourt dans leur propriété des Métairies à Guignen. Cette famille est toujours propriétaires des lieux et a conservé cette voilure depuis 1944. Interrogé, Yves de Bricourt, l’actuel propriétaire né en 1942, confirme que son grand père a souvent raconté cette histoire. Plusieurs parachutes complets avaient été récupérés en juin 1944. Les suspentes ont été utilisées comme ficelles à lier et plusieurs voilures ont été découpées pour confectionner des vêtements à toute la famille (en particulier des pyjamas portés en pension à sa grande honte par Yves de Bricourt). Cette voilure est la seule à avoir été conservée intacte.
Cette voilure vient également confirmer l’utilisation de parachutes type X à voilure camouflée dans un contexte opérationnel en juin 1944, ce qui n’était pas attesté de façon incontestable. »
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