
Publié le 22 avril 2025
Pleucadeuc. La reprise n’a jamais été actée : l’embarrassant dossier de l’ex-site Doux

C’est un sacré cadeau empoisonné qu’a découvert Loïc Balac, le maire de Pleucadeuc peu après son élection en juin 2024. Il se retrouve avec sur les bras une gigantesque friche industrielle à l’abandon, après la défection de son repreneur. L’ex-site de l’entreprise Doux, théâtre d’un drame social retentissant avec sa fermeture en 2012 et 2013, a laissé sur le carreau des dizaines de salarié(e)s et 4,5 hectares de bâtiments à l’abandon. A l’époque, tous les services publics concernés s’étaient penchés sur le dossier et quelques années plus tard une solution miraculeuse était annoncée. C’était le 22 juin 2016. Ce jour là une grande messe médiatique était organisée à la mairie de Pleucadeuc pour dévoiler ce projet inespéré. En présence de tous les acteurs du dossier, le maire de l’époque, Alain Launay, révélait un ambitieux projet de reprise porté par la société Algopack. Son directeur, David Coty était lui-même présent à cette réunion pour détailler son projet consistant à fabriquer des objets à partir des algues… Cette annonce était alors accueillie avec un immense soulagement.
Les années ont passé sans que le projet voit le jour. On apprenait de temps à autre qu’il y avait du retard. La réalité est beaucoup plus brutale. Le nouveau maire, Loïc Balac a du faire preuve de beaucoup de pugnacité pour obtenir une réponse écrite de la part du présumé repreneur, la société Algopack. Dans un courrier adressé en novembre au maire, les dirigeants de cette société lui ont finalement répondu que le projet de reprise n’a jamais été concrétisé et qu’il ne le sera jamais. Un pavé dans la mare. Car le site est donc toujours entre les mains du liquidateur, sans avenir pour l’instant et un sacré handicap à surmonter avec 1 hectare de toiture à désamianter…
Depuis, Loïc Balac frappe à toutes les portes pour tenter de mobiliser les services de l’Etat et de la Région. En décembre dernier, il avait notamment interpellé le président de la région, Loïg Chesnais-Girard lors de la visite à Malestroit. Ce dernier avait fait une réponse assez encourageante, expliquant que ces friches industrielles pouvaient aussi constituer des opportunités précieuses pour des entreprises au moment où des contraintes foncières très restrictives entrent en vigueur par le biais de la loi ZAN (zéro artificialisation des sols). Il s’était alors engagé à organiser très rapidement une réunion avec les services concernés pour trouver une solution.
Où en est cet épineux dossier? Interrogée, la région n’a toujours pas donné suite à notre appel.
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