Intercommunalité. Les Infos du pays Gallo à l’heure de la fusion
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Missiriac. La fin du site Entremont
Publié le 9 janvier 2025
L’annonce par la direction du groupe SODIAL de la fermeture du site Entremont a provoqué un véritable électrochoc dans la commune et parmi les salarié(e)s. Ce jeudi après-midi, ces derniers se sont mis en grève pour une durée illimitée. Ils dénoncent la brutalité de la décision et sont bien décidés à se battre pour obtenir des mesures d’accompagnement qui soient décentes. Car, ils ne se font aucune illusion, la fermeture du site est inéluctable. Comme ils nous l’indiquent à la sortie d’une réunion avec la direction, c’est bien le démantèlement du site qui est programmé « probablement en 2028, 2030… ». La direction leur a même précisé qu’un investissement de 2 millions d’euros est prévu pour ce démantèlement. Mais l’inquiétude est palpable sur les conditions de reclassement qui seront proposées. « On va nous envoyer où? à Guingamp, à Loudéac… C’est au minimum à une heure de route. Nous on habite ici dans la région de Malestroit… », soupire une salariée. Un autre acquiesce. Il en sait quelque chose puisqu’après la fermeture du site de Carhaix, il s’est retrouvé… à Missiriac. Cette incertitude sur l’avenir est d’autant plus insupportable que le plan de fermeture annoncé par la direction s’étale sur plus de 3 ans. Une mort à petit feu… « C’est long , très long, on ne sait pas ce qu’on va devenir. S’il y a des gens qui partent d’eux-mêmes, comment l’usine pourra-t-elle continuer de fonctionner », déplore un autre. Avec beaucoup d’amertume, ils ironisent sur le slogan du groupe : « grandir ensemble ». « Ici, ça sera grandir sans nous ».
De son côté, la maire de la commune, Christelle Marcy ne cache pas son désarroi, sa colère, sa déception pour ne pas dire son écœurement. « Il y a le fond bien sur mais c’est surtout la méthode qui est choquante. La façon d’annoncer cette décision sans en avoir parlé auparavant avec les salarié(e)s avec les élu(e)s est insupportable… », nous explique-t-elle. Elle a rendez-vous vendredi matin avec les représentants du personnel et la direction du site.
Il y a bien sur derrière cette décision, les 150 emplois qui vont disparaître avec les drames humains que cela suppose, mais il y a aussi l’aspect symbolique de cette décision. Car le site de Missiriac, c’est le cœur du groupe SODIAL, c’est là que tout a commencé, il y a plus de 70 ans quand les frères Entremont ont choisi ce coin de la vallée de d’Oust pour fonder la première usine de ce qui est devenu aujourd’hui le groupe SODIAL. « A l’époque, l’eau c’était de l’or. Aujourd’hui on nous dit que c’est un problème… », se désole-t-elle.
L’heure est pour l’instant à accuser le coup, mais d’ores et déjà se profile des problèmes gigantesques sur le devenir d’un site soumis aux contraintes du PPRI (plan de prévention des inondations). Sans parler de la station d’épuration qui est partagée entre le syndicat intercommunal et Entremont… Bref, cette annonce est un véritable coup de massue pour un territoire et les femmes et les hommes qui y vivent…
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2 commentaires "Missiriac. Démantèlement du site annoncé : les salarié(e)s d’Entremont en grève"
Cette fermeture annoncée est bien regrettable: on imagine tous ces camions de lait qui feront des kilomètres: bonjour le bilan carbone!
Une grosse pensée pour les salariés.
Et dans les négociations pour la fermeture, ne pas oublier que la station d’épuration de la Feuillardaie a été conçue à hauteur de 70 / 80 % pour les besoins d’Entremont.
Il ne faudrait pas que les usagers du service public supportent ces charges: tout cela est à prendre en compte dans le schéma de transfert de l’assainissement à OBC…
toujours les memes methodes de la part des grands de ce monde… laisser passer les fetes et annoncer aux salariés a la reprise de Janvier que l on va fermer la boutique
un plan de fermeture deja longuement calculé et budgétisé par Sodiaal depuis longtemps…
donc ne lachez rien, negociez de grosses primes de licenciements et des reclassements décents
ne partez pas de vous meme… c est eux qui vous virent… c est pas vous qui partez !
Courage a tous .
syndicalement
ancien salarié de 2001 a 2014