Publié le 26 octobre 2024
Malestroit. Au Pont du rock : après une édition mitigée, une nouvelle page à écrire
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas… Et l’association Aux arts etc… organisatrice du festival Au Pont du rock, est bien placée pour le savoir. Depuis 2019, les éditions du festival connaissent le meilleur et le moins bon. C’est encore vrai pour cette édition 2024 sur laquelle l’association a dressé, ce samedi soir lors de son assemblée générale, un bilan mitigé alors qu’elle battait tous les records en 2023 avec près de 27 000 festivaliers. Prudents, les dirigeants de l’association avaient tablé sur une fréquentation de 22 000 entrées pour équilibrer leur budget cette année. Mais au bout du compte, le nombre de spectateurs tourne autour de 20 000… Mais, et peut-être surtout, ils constatent une vrai chute de la consommation, de bière notamment, qui constitue une grosse partie des recettes. Ajoutez à cela une flambée des charges -les coûts de location de matériel ont grimpé de 28%-, des cachets des artistes, et vous arrivez à un déficit de 100 000 euros pour cette édition 2024. Ce déficit est heureusement compensé par les résultats exceptionnels de l’année précédente, mais il laisse un goût d’amertume et des interrogations pour l’avenir. « Il faut savoir que la moitié des festivals sont déficitaires cette année… C’est pas facile. On tiendra, mais c’est pas facile… », souligne Jean-Paul Dubois, l’un des co-présidents.
Il y aura un festival en 2025, mais sous quelle forme?
Le bureau de l’association a conscience que des choix s’imposent dans un contexte économique de plus en plus tendu, une société qui se complexifie avec des habitudes qui évoluent. Alors que réserve l’année prochaine. « C’est sur il y aura un festival en 2025, mais sous quelle forme, on ne sait pas trop encore… », affirme Jean-Paul Dubois. Une scène, deux scènes, un chapiteau ou pas, le retour d’un Tremplin… Beaucoup de réflexions sont menées au sein de l’association. Cela va jusqu’à repenser complètement le plan du festival. « On remet tout à plat, on repart avec une feuille blanche »… L’autre co-président, Stéphane Samson, souligne une difficulté récurrente qui est le manque de participation aux opérations de démontage des installations. « Pour le montage, ça va, il y a toujours du monde, mais pour le démontage on se retrouve à trois le mercredi… », se désole-t-il.
Un nouveau local de stockage
La recherche de rationalité et d’économies est au coeur des préoccupations depuis déjà quelques années, avec un souhait renouvelé pour l’association de disposer de locaux fixes. Et dans ce domaine, Bruno Gicquello, le maire de Malestroit est venu, ce samedi soir, porteur d’une bonne nouvelle. Il a en effet annoncé que la mairie réorganise ses services et sera en mesure de mettre un local à la disposition du festival après l’édition 2025 pour stocker son matériel. Ce qui évitera par exemple, des allers-retours incessants entre le site des Sources et un local que l’association loue jusqu’à présent à Missiriac et donc… des économies.
Le sponsoring d’entreprises, une voie d’avenir
Avec un budget de 1,4 million d’euros, le festival Au Pont du Rock a une taille intermédiaire, inconfortable finalement. Raison pour laquelle ses organisateurs aimeraient bien progresser. Et pour cela il faut stabiliser les recettes. Le bilan de cette année montre que fréquentation et les consommations sont des éléments aléatoires. Alors l’association entend développer une autre voie, celle du sponsoring d’entreprises qui, par l’intermédiaire des offres VIP prend une place de plus en plus importantes dans le budget. Une tendance qui semble solide puisque si jusqu’à présent c’est le festival qui démarchait les entreprises, ce sont elles qui de plus en plus frappent à sa porte. Et c’est grâce à cette solution que Aux Arts etc… compte bien trouver le ressort nécessaire pour pérenniser l’avenir du plus vieux festival de musique rock breton.
Un nouveau conseil d’administration a été élu qui se réunira prochainement pour désigner son bureau. Lequel a donc déjà beaucoup de pain sur la planche…
Revivez l’assemblée générale en intégralité dans notre vidéo
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10 commentaires "Malestroit. Au Pont du rock : après une édition mitigée, une nouvelle page à écrire"
Quand on préfère organiser une « boom » pour ado plutôt qu’un vrai festival ROCK, voilà le résultat!
Le pont du rap plutôt
Les gens qui écoutent du rock, c’est eux qui boivent de la bière.
Les jeunes qui écoutent du rap, non 😉
CQFD
Belle analyse! La question porte certainement davantage sur la variété de la programmation et des générations (et la capacité de l’organisation à réussir à absorber l’augmentation des charges de sécurité, la baisse globale de conso d’alcool dans la société, la stagnation des subventions, la différenciation des programmations avec les festivals proches, …). Et clairement oui, au regard de cohérence entre le prix du billet et la qualité de la programmation, cela donne peu envie avec un pouvoir d’achat contraint de consommer sur le site. Il y a 15 ans, les 16-20 ans buvaient également énormément sur le camping. Par ailleurs, vous parlez tous de « rock » mais personne ne cite des groupes comme Osees. On croirait entendre le pastiche de « Eddy le quartier » nous parlant de ce qu’est « le vrai rock ». Le monde a changé les gars!
Les programmateurs tablent sur de la musique de jeune… mais les jeunes qui viennent écouter du rap sont les mêmes qui viennent au camping et qui boivent leurs consos au camping… Du coup moins de consos dans les bars du PDR et moins de festivaliers a cause de la programmation . effectivement, il serait pas mal que le PDR change de cap
La programmation n’a pas été à la hauteur, avec des chanteuses comme Pomme et Zaho de …(Leur chanson pourrait faire passer à l’acte un suicidaire), heureusement que Christophe Mahé (et j’avais un avis négatif sur lui)à retourner le festival. Il faut revoir la programmation et revenir sur du rock ou bien les styles qui peuvent tourner autour de celui-ci
Ça fait bien rire tous les commentaires ,si vous revenez au rock ,il y aura personne, ah si des alcooliques ,regardez autour de vous, les meilleurs festivals ce sont les plus récents. St Nolff le plus grand, le bout du monde à Crozon,la fête du bruit à landerneau, le roi Arthur très bon festival plus de 40milles personnes etc………et la programmation de tous ces festivals sont excellents pour tous ,jeune et moins jeune, alors pourquoi Malestroit un des plus vieux festival de bretagne ne fonctionne pas bien,certains sont ils encore à la mode posez vous les bonnes questions et regardez autour de vous et ailleurs pour voir se qui ce fait de mieux.
Merci
Je suis d’accord avec les commentaires déplorant la programmation: rap et variété, ce n’est pas le pont du rock qui a reçu par le passé Shaka Ponk, Big Soul etc. Il y a un certain manque d’inspiration.
Une chose est sure: les prétendus alcooliques fans de rock cité par Trémal, ont de l’argent pour consommer sur le site du festival, à l’inverse des jeunes fans de rap qui boivent leur alcool fort au camping.
En programmation dans le secteur, Mozik à Saint Jacut les pins et la Belle Zic à Malansac sont très pertinents, en tout cas plus que le pont du rock.
Nous sommes une bande de 12 qui venions au pont du rock, et consommions entre 80 et 100 euros par soir. Cette année, vu l’affiche, nous ne sommes pas venus.
Les mélomanes ne viennent plus dans les festivals.
J’ai absolument rien compris au dernier Pont du Rock, groupe très moyen sceniquement avec des cachets hallucinants.
Je suis plutôt de la génération Didier l’embrouille…bah quoi?
La programmation fait tout et la concurrence est rude entre festivals.
Plus le prix des cachets qui explosent et celui des places en conséquence.
Bien sûr que la consommation sur site ne sauve un festival mais je pense quand même que le rap apporte un public beaucoup plus jeune avec des habitudes de consommation différentes.
Difficile de contenter tout le monde
Vive le rock