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Pays de Ploërmel

Publié le 10 octobre 2024

Pays de Ploërmel. Une Communauté professionnelle territoriale de santé pour quoi faire?

C’est un projet vieux de près de 3 ans qui vient d’aboutir ce mercredi après-midi avec la signature d’un contrat entre la Communauté professionnelle territoriales de santé, la Caisse primaire d’assurance maladie du Morbihan et la délégation départementale de l’Agence régionale de santé. Cette signature marque la création officielle de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du pays de Ploërmel coeur de Bretagne. Un nom barbare pour décrire une structure destinée pourtant à favoriser l’accès aux soins des 72 520 habitants du territoire concerné qui recouvre les deux communautés de communes (Ploërmel communauté et l’OBC) et quelques communes d’Ille et Vilaine. Cette CPTS a reçu l’adhésion de 59 professionnels de santé, un chiffre destiné à croitre puisque 77 d’entre eux ont participé aux travaux de préparation, mais à rapporter au nombre total de professionnels recensés sur ce secteur soit 450… Ce n’est pas une première puisqu’il s’agit de la 6è créée dans le Morbihan.

Physiquement, cette entité sera installée dans le nouveaux bâtiment construit par l’OBC juste à côté de son siège à Malestroit.

Mais une CPTS, à quoi ça sert? Elle doit permettre la mise en place de diverses actions pour les professionnels de santé mais aussi pour le grand public. Des études ont été menées pour déterminer les principaux problèmes de santé qui concernent les habitants établissant ainsi des priorités directement adaptées aux besoins du territoire (voir tableau ci-dessous). Elle pourra aussi consacrer des moyens permettant de rendre ce territoire plus attractif pour les professionnels de santé. Autre cas concret qui concerne directement les citoyens, elle servira de plateforme recensant les médecins acceptant de nouveaux patients afin d’orienter vers eux les patients qui en seraient privés. Sur la liste des objectifs, on trouve la prévention de l’obésité et de la sédentarité, la santé mentale, les violences intra-familiales ou bien encore l’amélioration de la coordination entre les professionnels de santé du territoire… Un objectif ambitieux souligne Françoise Le Fur, la directrice départementale de la caisse d’assurance maladie du Morbihan pour qui « votre structure va être ce que vous allez en faire ». Un avis partagé par le directeur départemental de l’ARS.

A noter que Françoise Le Fur s’est amusée de découvrir dans le dossier du CPTS la notion de « jeuniors ». Pour ceux qui l’ignorent il s’agit des « jeunes seniors » âgés de 55 à 75 ans qui bousculent les codes de la vieillesse par leur hyperactivité et voient dans la retraite le début d’une nouvelle vie…

Après la signature du contrat, le président de la CPTS, le kinésithérapeute Maxime Le Gal a rendu hommage au travail fourni par Marie Le baron, la coordinatrice qui a largement contribué à l’aboutissement de ce projet.

Les priorités de la CPTS du pays de Ploërmel coeur de Bretagne

Selon le diagnostic territorial et les missions dévolues à une CPTS, le collectif a retenu les thématiques et actions suivantes :

1. Améliorer l’accès aux soins :

a. en favorisant l’accès à un médecin traitant,
b. en améliorant la prise en charge des soins non programmés.
2. Favoriser l’organisation des parcours pluriprofessionnels autour du patient :
a. les personnes âgées, en fluidifiant les parcours de soins,
b. les victimes de violences intrafamiliales, en aidant les professionnels de santé à orienter les patients en cas de suspicion de violences et en améliorant l’estime de soi des victimes,
c. les enfants souffrant d’un trouble du neurodéveloppement (TND), en communiquant sur les modalités du parcours de l’enfant au développement atypique.

3. Mener des actions de prévention :

a. sur l’activité physique, pour lutter contre la sédentarité et l’obésité,
b. sur les troubles du neurodéveloppement chez l’enfant, en sensibilisant aux facteurs de risque,
c. sur la santé mentale, en communiquant sur l’importance de préserver sa santé mentale,
d. sur le bien vieillir, en initiant des actions à destination des « jeuniors » (55-65 ans) et des aidants,
e. sur le diabète, en créant un programme collectif d’éducation thérapeutique du patient (ETP).

4. Favoriser la qualité et la pertinence des soins en mettant en œuvre des démarches qualité autour des prises en charge et en interrogeant les pratiques professionnelles.

5. Accompagner les professionnels de santé :

a. en rendant le territoire attractif ;
b. en préservant la santé mentale des professionnels de santé,
c. en priorisant les actions de formation,
d. en développant les outils de communication et l’interconnaissance.
6. Anticiper les crises sanitaires.

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