Oust à Brocéliande

Publié le 1 octobre 2023

Malestroit. Salon du livre : un évènement familial autour de la transmission et de la mémoire

C’est l’événement qui lance le mois d’octobre à Malestroit. Créé en 2010, le salon du livre est revenu pour une sixième édition. Ce rendez-vous rompt la barrière entre le lecteur et l’auteur, c’est là où ceux-ci se découvrent autour de leur amour pour les mots. “On est pas que dans l’achat”, affirme d’ailleurs Leùine Olivier-Jegat, responsable du Pass’temps, qui organise l’événement depuis six éditions. “C’est important pour nous que ça soit vivant, accessible et populaire”, déclare l’organisatrice. Avec ses 25 bénévoles au compteur, le Salon du Livre a réunit une quinzaine d’éditeurs du Grand Ouest, ainsi qu’une soixantaine d’auteurs. Joël Labbé, ancien sénateur à l’origine de la loi Labbé, portant sur l’interdiction de produits phytosanitaires sur les sols publics, était l’invité d’honneur. Lui aussi était venu dédicacer son ouvrage. “C’est un salon qui a de la tenue et de la qualité”, a déclaré le sénateur. Après avoir tenu un discours dithyrambique sur l’amour des mots et de la lecture, le maire de Malestroit Bruno Gicquello a remis un ouvrage à son invité de marque. Un livre sur le patrimoine des communes bretonnes dans lequel figure Malestroit. Car voilà le thème fondamental du salon du livre : la transmission et le patrimoine.

Le patrimoine sous toutes ses formes

Après une matinée variée entre balade-lecture et atelier de création, les bibliophiles sont partis à la recherche de leur perle rare parmi les exposants. Et la soixantaine d’auteurs présents leur offraient un large éventail de choix. Le collectif d’écrivaines dans lequel s’investit Monique Danion présentait son ouvrage intitulé Paroles d’Agricultrices. “Çe sont des témoignages retracés dans la vie d’une commune, explique t-elle. Dans l’agriculture en Bretagne, les femmes avaient une place importante mais qui n’était pas dite”. À ses côtés, c’est Marie-Paule Gicquel qui étoffe parfaitement le sujet, avec son recueil En finir avec la honte de nos racines paysannes. 

Pour l’auteure Nanoux, ce genre de salon c’est ce qui soutient les éditeurs locaux. Venue avec sa « librairie voyageuse » Le P’tit fil à plumes, l’écrivaine déclare : “Je viens pour les éditeurs, pour les mettre en avant. Je trouve très important de soutenir la diversité éditoriale. “

Le Salon du Livre c’est aussi la conquête de sa propre histoire, comme cette habitante venue dégotter son trésor. Native de Malestroit, cette lectrice partie vivre à Paris pour revenir sur ses terres natales lors de sa retraite confie sur sa commune : “Je veux en savoir plus. Il faut se renseigner. Quand nos anciens seront partis, nos petits-enfants sauront par les livres.” Cette Malestroyenne révèle alors que les deux livres qu’elle a dans les mains sont son nouveau patrimoine familial qu’elle transmettra à sa descendance.

Un patrimoine qui se transmet aussi par la peinture. Régine Bobée était elle, venue faire la promotion de l’éditeur Léon Art & Stories. Des livres faibles en mots, mais riche en couleurs avec de célèbres œuvres d’arts qui y sont minutieusement décrites, car parfois c’est une peinture qui fait mille mots. 

Nombreux sont ceux à avoir contribué au bon déroulement de cette journée, au delà des bénévoles du salon. L’association Pollen animait l’atelier « Faire ses graines », en parfaite concordance avec le thème Graines de Mémoire.