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Morbihan

Publié le 27 mars 2023

Morbihan. Crise économique: la filière porcine bio lance un cri d’alarme

« Cette crise là, on le l’a pas vu venir… », reconnaissent les acteurs de la filière porcine bio du Morbihan. Ce lundi matin, ils étaient réunis chez un éleveur bio de Caro, Philippe Moureaux pour attirer l’attention des élus et du grand public sur la gravité de leur situation. Comme de nombreux secteurs économiques, ils sont confrontés à un effet ciseau brutal. Car à la flambée des prix des aliments, de l’énergie, s’ajoute un retournement d’une tendance qui semblait pourtant bien installée chez les consommateurs. Ces derniers se détournent des produits bio, notamment en raison de prix jugés trop élevés. « C’est pourtant faux, c’est une image qui colle à la peau du bio mais qui ne correspond pas à la réalité… », plaide Philippe Moureaux. Et c’est une spirale dangereuse qui se met en place: car du coup, dans les magasins, les rayons bio s’appauvrissent…

La filière porcine bio traverse une de ses plus grandes crises qui pourrait avoir des effets dévastateurs. Déjà des restrictions de production sont mises en place et un mouvement de retour en arrière est en marche. « On est à deux doigts de déconvertir quasiment toutes nos surfaces… », alerte un technicien…

Or, les éleveurs Bio sont attachés à un mode de production qui protège l’environnement. Tous veulent défendre leur profession, convaincus qu’ils contribuent ainsi au mieux-être des générations futures.

Mais il y a urgence car l’impact de la crise affecte déjà l’équilibre financier de certaines exploitations, comme on pu en témoigner certains éleveurs ce lundi matin. Et c’est un véritable appel à l’aide que lancent ces derniers auprès des élus afin que ces derniers se fassent les porte-paroles de leur détresse auprès des pouvoirs publics.

Les éleveurs de porc bio du Morbihan réclament un plan d’aide clair et conséquent de la part de l’Etat, dénonçant la mise en valeur d’un nouveau label, HVE (haute valeur environnementale), sorte de succédanée du bio bien moins protecteur du consommateur. Mais ils réclament aussi et peut-être avant tout simplement le respect strict de la loi Egalim par les collectivités locales. Cette loi impose normalement un pourcentage minimal de 20% produits bio dans la restauration collective. Or, pour l’instant, le compte n’y est pas, estime le collectif des producteurs bio.

Dans l’assistance, le sénateur Joël Labbé, farouche défenseur de l’environnement monte au créneau et s’indigne qu’on puisse aujourd’hui parler de « déconversion ». « C’est le moment ou jamais de mobiliser… », estime-t-il et propose d’initier une réunion avec l’association des maires du Morbihan et le conseil départemental pour que le problème de la filière bio soit pris en compte. Il suggère la mise en place de référent bio dans chaque commune afin de veiller à la bonne application de la loi Egalim…

On vous propose de revivre en intégralité ce débat passionnant mais très inquiétant au cours duquel des producteurs ont explique leur situation et les élus présents -peu nombreux- fait valoir leur bonne volonté et les difficultés qu’ils rencontrent dans la mise en oeuvre pratique de la Loi Egalim:

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