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Pays de Ploërmel

Publié le 20 mars 2023

Ploërmel communauté/OBC. Ils auscultent le contenu de nos poubelles

Vêtus de combinaisons blanches, masques respiratoires sur le visage, gants épais de protection… Les 4 techniciens du SITTOM-MI (syndicat intercommunal pour le transfert et le traitement des ordures ménagères du Morbihan intérieur), s’affairent minutieusement autour d’une table d’où se dégage une forte odeur. Et pour cause, ils décortiquent le contenu d’une poubelle dans laquelle s’entassent nos ordures ménagères, les fameux sacs noirs. Ce sont les acteurs essentiels de l’opération « caractérisation des déchets ménagers ». Ce qu’ils découvrent n’est pas très ragoutant, mais ils trient inlassablement tout ce qui se trouve dans le conteneur et chaque déchet est rangé selon sa nature dans des bacs situés autour d’eux: là, les bouteilles plastiques, là, la ferraille, là, les vêtements… Ces déchets sont répertoriés selon 14 catégories et une cinquantaine de sous-catégories. Un travail qui est renouvelé périodiquement et qui permet finalement de savoir comment les comportements des habitants du territoire évoluent en ce qui concerne la gestion de leurs déchets qui traduit aussi des habitudes de consommation. Tous les jours, 150 kg de déchets ménagers sont prélevés sur une tournée de 8 à 9 tonnes sur un secteur géographique différent -un jour Ploërmel, ujn autre Malestroit, et ainsi de suite- et sont ainsi passés à la loupe par le biais de cette opération

Un volume de déchets qui diminue

Inutile de dire que ce que les agents découvrent n’est pas très ragoutant, mais riche d’enseignement. On voit ainsi apparaître les différences de vie à la campagne et dans les zones urbaines. Dans les poubelles des « ruraux » on ne retrouve pas par exemple de déchets dits « dangereux » (piles, appareils électroménagers…), ce qui montre un bon usage des déchèteries par exemple, alors que les urbains ont beaucoup plus tendance à tout mettre dans le sac noir… La précédente campagne de caractérisation a eu lieu il y à 4 ans et des évolutions se dessinent: il y a moins de déchets dits « dangereux » dans les poubelles, moins de fermentescibles ce qui montre, par exemple, que les gens pratiquent plus le compostage. Et surtout on voit que le volume des déchets diminue: il est aujourd’hui de 170 kg par habitant contre 200 kg il y a 4 ans. Un résultat plutôt encourageant mais qu’il faut relativiser. Car, aujourd’hui encore, Bastien Gillard, le responsable technique du SITTOM-MI estime que la moitié des 32 000 tonnes de déchets se trouvant dans les sacs noirs n’ont rien à y faire. Il y a donc encore de grandes marges de manoeuvre!

Des kilos d’aliments non-consommés

Et puis, il y a aussi cette réalité qui est bien le reflet des égarements d’une société de consommation devenu celle du gaspillage: on trouve dans ces poubelles des kilos d’aliments non consommés. Dans un échantillon venu d’un secteur urbain, ce sont 30 kg d’aliments non consommés qui ont été découverts, parfois encore dans leur emballage. « Il y a beaucoup de pain, de pâtisseries, de fruits, de légumes, des laitages, des barquettes non ouvertes… Il y a de toute évidence pour les consommateurs, un problème de gestion des produits frais… », s’indigne Stéphanie Chemin, chargée de mission prévention et réduction des déchets.

Mercredi, des élus du territoire sur lequel le SITTOM-MI effectue sa collecte, se sont rendus à Pontivy suivre le travail des techniciens en compagnie de Grégoire Super, le président du SITTOM-MI. Il s’agit de la campagne hivernale. Une deuxième opération de caractérisation se déroulera au mois de juin prochain, car le contenu des poubelles évolue aussi en fonction de la vie quotidienne des citoyens. C’est par exemple l’été avec la multiplication des pique-nique. Une 3è campagne va être organisée, au mois de mai, cette fois consacrée aux encombrants des déchèteries.

L’analyse des résultats de ces campagnes permet de mesurer l’évolution des comportements des usagers, mais aussi pour le syndicat d’adapter éventuellement ses campagnes de sensibilisation voire de modifier le nombre ou la nature des bennes mise à la disposition des habitants.

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