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Oust à Brocéliande

Publié le 19 mars 2023

Carentoir. Le projet éolien mobilise les riverains

La réunion publique organisée, vendredi, autour des projets éoliens par l’association Sauvegarde Environnement et Patrimoines Bretons, présidée par Cyril Reynart, et René Leblanc, maire honoraire de Quelneuc aujourd’hui commune rattachée à Carentoir a fait le plein. De nombreux habitants de la commune et des environs étaient présents à la salle du Bois Vert de Carentoir. Cette réunion publique fait suite à une réunion qui s’est déroulée le 14 février dernier entre les promoteurs du parc éolien Neoen, les élus et les riverains. Cette réunion qui n’était pas ouverte à la presse se serait déroulée dans une ambiance tendue
Vendredi soir, l’échange a eu lieu devant des riverains, soucieux de voir leur environnement dégradé par la mise en place d’éoliennes. “Nous ne sommes pas opposés à produire mieux, mais pas à n’importe quel prix et pas n’importe comment” a débuté Cyril Reynart, en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une “opposition franche, mais d’une approche constructive”.

Le producteur d’énergie a pour ambition d’implanter une douzaine d’éoliennes sur le sol morbihannais mais aussi brétilien, avec des infrastructures ne mesurant pas moins de 240 mètres de hauteur. “Il s’agit d’un projet éolien sur 2 départements réalisé dans le dos des élus”, proteste René Leblanc. Selon lui, le projet n’a guère de raison d’être “l’éolien terrestre est un envahissement pour une production infime en électricité” dit-il avant de souligner qu’un tel projet polluerait plus qu’il ne produirait d’énergie. Le président Cyril Reynart a ensuite averti que celui-ci aurait un impact sur la santé, les élevages, l’immobilier et par conséquent sur l’attractivité des communes.
L’intervention d’un médecin a aussi permis de mettre en avant les conséquences directes sur la santé si le projet venait à se concrétiser. Selon lui, les ondes générées par les éoliennes s’attaquent directement au système cognitif, pouvant occasionner insomnies, maux de tête, difficultés de concentration, etc…
Le témoignage de deux éleveurs victimes de l’implantation d’éoliennes a illustré ces propos. Le premier, un costarmoricain venu s’installer en 2016 pour élever des vaches, a parlé de la disparition progressive de ses animaux: 274 bêtes en 5 ans. Une affaire classée sans suite après qu’il ait porté plainte contre l’État.

Le sujet au conseil municipal du 29 mars


L’autre intervenant a parlé de son fils, qui aurait dû prendre la suite de l’activité. Mais celui-ci souffrant d’importants troubles du sommeil a dû s’installer à 16 kilomètres de chez ses parents.
Si les témoignages des exploitants semblent différents, ils ont rencontré le même problème: leurs bêtes ont cessé de boire. L’hypothèse : le courant électrique généré par les éoliennes s’immiscent dans le sol et dans l’eau des environs, et cela perturbe fortement le système de vie des animaux d’élevage.
La réunion s’est ensuite terminée par un temps d’échange, au cours duquel chacun s’est inquiété de savoir si la contestation de l’assemblée a des chances de porter ses fruits.

Du côté de l’assemblée, une riveraine a tenu à partager son avis. “Je suis à 100% contre. Cela défigure le paysage, impacte la faune, et dévalorise nos maisons”, lance-t-elle, alors que celle-ci souhaite vendre sa maison dont elle a hérité de ses parents. “Qui souhaiterait acheter une maison qui offre une vue sur des éoliennes ?” poursuit-elle.
Le conseil du 29 mars permettra aux élus de Carentoir de se positionner pour ou contre le projet Neoen. Affaire à suivre.

2 commentaires "Carentoir. Le projet éolien mobilise les riverains"

  1. Le questionnement des projets par la population est légitime.

    Mais il faudrait que, comme les habitants du Danemark, les bretons se saisissent des questions énergétiques, et pas seulement du point de vue de la consommation mais aussi de la production.

    Parmi les solutions, les projets citoyens proposent une bonne alternative en impliquant la population en leur faisant découvrir la problématique et la complexité de la production énergétique afin de responsabiliser ces consommateurs devenus acteurs.

    Je ne dispose d’aucun document qui me permette d’analyser les positions de sauvegarde environnement, j’espère pouvoir un jour en disposer pour étudier leurs propositions énergétiques alternatives.

    Comment assurer en 2050 les 1.63 TEP (tonnes équivalent pétrole) soit 19 000 kWh annuels à chacun des 5.67 mio de bretons escomptés pour alors ?

    Pour tenter d’évaluer l’ampleur de la tache à réaliser, de mon coté j’ai réalisé une modeste étude qui permet de prendre la mesure du problème énergétique qui nous attend à moyen terme. Il est urgent que chacun se positionne par rapport à la difficulté d’approvisionnement énergétique qui attend nos sociétés occidentales.

    On peut le télécharger ici :
    https://www.yes-brittany.eu/pellgargan/RANB2022/Nouveau_Projet_Alter_Breton_2022.pdf

  2. Aujourd’hui chaque français consomme en moyenne 42.000 Kwh d’énergies primaires, toutes sources confondues. Je crains qu’en 2050 ceux qui vivront consommeront encore plus de 19.000 Kwh. En effet, aucune mesure efficace n’est prise pour réduire notre consommation. Quoiqu’il en soit, il sera inévitable de devoir réduire nos consommations d’énergies fossiles. Mais la production devra et sera pour partie produite en mer, avec des éoliennes flottantes, dont l’énergie électrique produite sera, par électrolyse, transformée en Hydrogène. Ce gaz se stocke difficilement, mais il peut par réaction avec le Co2 être transformé lui-même en méthane (CH4) qui est un excellent combustible et assez aisément transportable. L’hydrogène sera également, pour partie, utilisé dans les piles à combustibles. Nous disposons d’espaces maritimes immenses. la production éolienne par mât Offshore (flottant notamment) sera régulière et 8 fois plus productive que l’éolien terrestre qui enquiquine trop de riverains et pour quasiment rien sauf le profit des promoteurs. L’autre partie de l’énergie sera le photovoltaïque beaucoup moins impactant et dégradant que ces mâts de 240m que l’on voudrait nous imposer à 500m de nos lieux de vie. J’ai argumenté et développé ces aspects rapidement le 17 mars et le plus simplement possible. Rappelons nous seulement les principes de base de la chimie  » rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ». Encore faut-il choisir le meilleur chemin. Le stockage par batteries électrochimiques (Lithium-ion, LMP, LPO, Zebra) sera une catastrophe planétaire si l’on cherche a faire du stockage de masse massif. Ecouter Aurore STEPHANT, ingénieure géologue minière. Elle en parle superbement et sans aucun intérêt financier pour elle-même. Le Cobalt est produit à 75% en RDC (40.000 enfants sont exploités pour l’extraire). Or le Cobalt est indispensable pour la stabilité des batteries au Lithium-ion. Le lithium Metal Polymère de Bolloré a un rendement moindre et pose d »autres difficultés. Rien ne sera possible SANS UNE SOBRIETE IMPOSEE à défaut d’être acceptée.

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