Publié le 4 décembre 2022
Campénéac. Forêt de Brocéliande: comment le petit écureuil a été sauvé des flammes
C’est une histoire poignante, déchirante. Cet été alors que les flammes dévoraient la forêt de Campénéac, une incroyable opération de solidarité a permis de sauver un petit écureuil d’une mort certaine. « On était en train de participer à l’extinction du feu. Et soudain j’ai vu ce petit écureuil sur le tronc. On l’a récupéré et le lendemain, l’association est venu le prendre en charge… », raconte Jean-Marc Relinel. Ce campénéacois faisait partie des bénévoles qui ont participé à l’extinction du tragique incendie qui a ravagé la forêt de Brocéliande au mois d’août. Grâce à sa présence d’esprit, Clochette, le bébé écureuil aux pattes brûlées a pu retrouver son univers. Ce matin il a été remis en liberté. Pas tout seul. Pendant sa convalescence la petite femelle s’est liée d’amitié avec Epuisette une autre petite victime prise en charge par l’association PIAFS (Protection et Intervention pour les animaux de la faune sauvage) de Languidic. Toutes les deux ont été remises en liberté dans la forêt de Campénéac dans une parcelle épargnée par les flammes. Elles disposent d’un stock de nourriture et devraient vite retrouver leurs instincts naturels.
L’incendie qui a ravagé au mois d’août dernier des centaines d’hectares à Campénéac est un drame écologique qui a causé la mort de dizaines d’animaux sauvages… En larmes, la voix étranglée par l’émotion, Didier Masci, le fondateur de l’association PIAFS raconte le spectacle épouvantable qu’il a découvert quelques jours après l’incendie. « Sur des kilomètres, il y avait des cadavres de chevreuils, de sangliers, de reptiles. Certains sont morts brûlés, empétrés dans les barbelés en essayant de s’échapper ». Et il s’indigne qu’aucun dispositif ne soit mis en place pour permettre à des équipes spécialisées d’intervenir en même temps que les pompiers pour venir au secours des animaux sauvages. « Il a fallu l’intervention de madame le maire (ndlr: Hania Renaudie) pour que j’ai l’autorisation de rentrer dans la forêt. Rien n’est prévu par les autorités pour que nous puissions aller aider ces animaux. On les laisse crever… Si on était avec les pompiers, ou juste après les pompiers on pourrait certainement en sauver. Et là, on est obligé, d’attendre, attendre… », lance-t-il.
Tout n’est peut-être pas perdu. En effet selon Iréne Aupetit, vice-présidente de Bretagne Vivante et administratrice de l’Agence Bretonne de la Biodiversité, il y a « une véritable prise de conscience de la part de la Région Bretagne sur le manque de moyens des centres de soins. L’Agence de la Biodiversité va lancer une démarche pour travailler sur l’organisation et les moyens qui vont être donnés aux centres de soins… », explique-t-elle, reconnaissant que ce sujet de la prise en compte de la faune sauvage est un peu oublié des pouvoirs publics. Mais l’accélération des bouleversements climatiques qui apparait au travers des sécheresses et des incendies semble jouer un effet de révélateur…
Après avoir rendu la liberté à Clochette et Epuisette, les sauveteurs ont trouvé près de leur voiture un écureuil en peluche avec ce petit message: « Merci »!
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