Saint-Nicolas du Tertre. Les 50 ans de la fête des battages, c’est dimanche

La traditionnelle fête des battages de Saint-Nicolas du Tertre fait son grand retour après deux années d’absence due à la crise sanitaire. Une parenthèse d’autant plus cruelle qu’elle est arrivée au moment où cette fête allait fêter ses 50 ans avec faste. Mais ces aléas n’ont pas altéré la détermination de tous ceux qui, à Saint-Nicolas du Tertre se mobilisent depuis des années pour la réussite de ce grand rendez-vous estival. Mais cette année encore, la fête des battages est confrontée à un imprévu. En effet, compte tenu de la sécheresse et des dispositions prises pour lutter contre les risques d’incendie, il ne devait y avoir ni feu d’artifice, ni fouée, deux temps forts très appréciés par le public. Un rebondissement de dernière heure a changé la donne puisque finalement, la préfecture a autorisé les feux d’artifices.

De la kermesse paroissiale à la fête des battages

Autrefois, comme dans toutes les petites communes rurales, il y avait la traditionnelle kermesse paroissiale associée à celle de l’école. A la fin des années 60, lors de cette manifestation, il y avait déjà quelques animations autour des battages (présentation d’un tarare, d’un trieur…). C’est alors qu’un groupe de passionnés eu l’idée de remettre en service après les avoir restaurés, divers anciens matériels servant à la moisson (lieuse, vanneuse, locomobile etc…). En 1970 ils créèrent l’association : « le Comité des Fêtes de Saint Nicolas du Tertre », et organisèrent des courses cyclistes et surtout la première « Fête des Battages ».
Au fil des années, la fête des battages s’est étoffée tant en animation, qu’en présentation de vieux matériels en tout genre. Ce fut aussi l’occasion de faire revivre la plupart des vieux métiers qui animaient autrefois nos villages : menuisiers, charpentiers, forgerons, vanniers, boulangers, bouilleurs de crus etc.

Après le repas, où l’on peut déguster ces plats locaux et traditionnels, la journée est clôturée par un feu d’artifice. Ensuite, on allume une fouée (rappel de la Saint Jean) -deux évènements annulés cette année, rappelons-le, en raison de la sécheresse-. La soirée se termine alors par une soirée dansante autour du feu.

Un temps de retrouvailles

Aujourd’hui, cette fête est le rendez-vous de quelques milliers de visiteurs qui veulent s’imprégner de l’ambiance des moissons d’antan et des fêtes de villages. C’est aussi un temps de retrouvailles pour beaucoup de familles et d’amis dispersés aux 4 coins du pays et qui veulent retrouver leurs racines.
Sur le terrain c’est aussi la communion de plus de 250 bénévoles autour d’un même projet et c’est surtout un rassemblement intergénérationnel. Les plus jeunes côtoient les plus anciens pour refaire ces gestes anciens afin qu’ils ne tombent pas dans l’oubli.
Si la fête des battages est devenue la manifestation de l’année pour tout le territoire, coordonnée par le
comité des fêtes, c’est aussi la fête de toutes les associations de Saint Nicolas. D’ailleurs, elle inclut toujours les stands et les animations de la kermesse paroissiale et des écoles.

Un programme « spécial 50ème »

-le samedi 20 août

A partir de 19H repas animé par la Banda Lous Cailhabaris. Sur réservations, ce repas est désormais complet. Mais une restauration rapide sera proposée sur place pour ceux qui souhaitent venir passer la soirée

A 21H concert gratuit en plein air avec Startijenn et les Kilt brother

-le dimanche 21 août

14H30 défilé traditionnel

animation par la Banda et le Bagad de MALESTROIT battages à l’ancienne, vieux métiers et animations diverses, exposition de vieux matériel, représentation équestre par les cavaliers du Vautoudan.

-A 19H FRICASSÉE ou bœuf gros sel

-Soirée disco

-Feu d’artifice

Les temps forts de la fête

Avec le temps, la fête s’est structurée et s’articule désormais autour de 5 thèmes :

Le blé:

Moisson à la main, à la faucheuse (gerbe assemblée à la main), à la lieuse
Battage au fléau, à la vanneuse, puis à la moissonneuse batteuse
Nettoyage du blé au trieur, au tarare (moulin à vent)
Fabrication de la farine (meules à main)
Fabrication et cuisson du pain au feu de bois
Fabrication et cuisson au feu de bois de la galette (blé noir)

Le lait:

Écrémage du lait
Fabrication du beurre
Fabrication et cuisson de crêpes

La pomme:

Dégustation du cidre à la bolée
Fabrication d’eau de vie (la goutte) avec une alambique

La pomme de terre:

Récolte de pommes de terre
Cuisson de pommes de terre à la vapeur à l’aide d’une machine qui autrefois allait de ferme en ferme pour cuire les pommes de terre servant à la nourriture des cochons
Aujourd’hui ces pommes de terre cuites à la vapeur servent d’accompagnement pour la traditionnelle fricassée servie le soir.

La nourriture traditionnelle:

Fabrication de la traditionnelle fricassée (plat typique de la région). Tout au long de l’après midi les visiteurs peuvent contempler la fabrication de la fricassée, et voir les bénévoles la brasser en permanence dans une dizaine de chaudières.
On y fait aussi du bœuf gros sel (autre plat typique) pour ceux qui n’aiment pas la fricassée.

Tout l’après midi, on peut aussi déguster des crêpes avec divers accompagnements ainsi que la traditionnelle « galette saucisse ».