Faits divers

Publié le 18 juillet 2022

Morbihan. Feux de forêts: les pompiers activent le « pélicandrome » de Vannes

Les gigantesques incendies qui dévorent la forêt des Landes occupent le devant de l’actualité. Mais quasiment toute la France est actuellement confrontée à un risque de feux de forêts généralisé. Les conditions climatiques qui associent une sécheresse sévère, des chaleurs extrémes et du vent violent portent ce risque à son niveau le plus élevé, notamment dans le Morbihan qui compte par ailleurs d’importants massifs boisés. Ces derniers ont déjà subi la fureur des flammes dans le passé.

Mais on le sait, nous connaissons actuellement des conditions hors normes, jamais vues par exemple en terme de chaleur puisque ce lundi, on a battu des records historiques pratiquement dans toute la région.

Il y a quelques jours, le patron des pompiers du Morbihan et le sous-préfet exprimaient leurs inquiétudes sur ce risque d’incendies et évoquaient le renforcement des mesures préventives dont le prépositionnement de certains matériels. Depuis, chaque jour, les pompiers du Morbihan doivent faire face à de multiples départs de feux qui jusqu’alors et grâce à leur rapidité de réaction sont restés limités.

Ce lundi soir, les pompiers du Morbihan ont activé leur « Pélicandrome », c’est à dire une base spécialisée capable de recevoir les avions bombardiers d’eau Dash 8, utilisés pour faire face à l’incendie des Monts d’Arrée. Ce type d’avion ne peut écoper l’eau comme les Canadairs.

Le Pélicandrome du Morbihan se trouve sur l’aérodrome de Vannes. Il fait partie des 22 (dont 17 permanents), répartis principalement dans la partie sud du pays. Celui de Vannes est le seul au nord de la Loire et peut donc servir de base arrière et donc de proximité pour toute cette région. C’est en effet un lieu de ravitaillement en produit retardant ou en eau des avions bombardiers (celui de Vannes est uniquement destiné au ravitaillement en eau). Moteurs et hélices tournants, moins de dix minutes suffisent pour faire le plein d’un Dash 8 Q400 ou un Canadair CL415. Basé sur un aéroport ou un aérodrome, ils sont mis en oeuvre par les services d’incendie et de secours, avec un minimum de trois sapeurs-pompiers formés au remplissage des avions. 

Le nom curieux de Pélicandrome vient de l’indicatif radio des Canadair de la Sécurité Civie qui sont appelés « Pélican ».