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Oust à Brocéliande

Publié le 20 avril 2022

La Gacilly. Le festival photo s’installe

C’est un peu comme les hirondelles qui annoncent la printemps. Des photos géantes s’installent sur les murs de la maison de la photo et de la maison Yves Rocher, premiers frémissements de l’édition 2022 du festival photo qui débutera en juin.

Tandis que les premiers stands s’élèvent sur la place de la Ferronnerie, les habitants de La Gacilly et du territoire comme les visiteurs de passage, peuvent admirer ces oeuvres majestueuses. Cette année, ce sont des photos de Fatimah Hossaini qui sont exposées sur la maison Yves Rocher tandis que celles de Maryam Firuzi, se trouvent sur ceux de la maison de la photographie.

Voici les portraits de ces deux photographes d’exception, emblématiques de cette édition, dressés par l’équipe du festival.

Le festival photo de La Gacilly débute le 1er juin pour se poursuivre jusqu’au 30 septembre.

Fatimah Hossaini (Afghanistan)

« Le 15 août dernier, les talibans entraient dans Kaboul après avoir été évincés du pouvoir il y a tout juste vingt ans. Le groupe extrémiste règne à nouveau d’une main de fer sur l’Afghanistan, rétablissant la loi islamique sur toute la société. Avec pour premières victimes : les femmes, qui doivent à nouveau s’effacer derrière leur burqa et dont les libertés fondamentales sont bafouées.
Contrainte de quitter son pays, la talentueuse artiste Fatimah Hossaini, 28 ans, a trouvé refuge en France, n’emportant dans sa fuite que les précieuses photographies qu’elle avait réalisées et qui, toutes, rendent un vibrant hommage à la beauté unique des femmes afghanes. Celles-ci ont rarement l’occasion de s’exprimer librement et doivent affronter au quotidien des obstacles liés au poids d’un lourd héritage culturel, et
relever des défis bien plus redoutables que d’autres femmes dans le monde.
Les femmes photographiées et célébrées par Fatimah Hossaini sont belles et font preuve de courage, de dignité au cœur des pires épreuves.
C’est le pari de cette exposition qui montre les multiples visages de cette beauté, issus des différentes ethnies d’Afghanistan : Pachtounes, Tadjiks, Hazaras, Qizilbashs ou Ouzbeks, vêtues de leurs costumes
traditionnels. De leurs traits, de leurs regards et de leur maintien jaillit ce qui en elles incarne autant la féminité que l’espoir. Ici se conjuguent la beauté et la paix, et la paix est toujours belle.
À l’heure où, selon les mots de l’écrivain Yasmina Khadra, « les hommes sont devenus fous, tournant le dos au jour pour faire face à la nuit », n’oublions pas le destin de ces femmes… »

Maryam Firuzi (Iran)

« De son propre aveu, Maryam Firuzi n’avait pas prévu de devenir photographe. Cette talentueuse réalisatrice iranienne, diplômée en calligraphie persane et en étude cinématographique, découvre la grammaire de l’image fixe lors de ses projets étudiants et du soutien de sa thèse sur l’introspection dans le cinéma.
« Je suis convaincue que tous les médiums sont liés les uns avec les autres », racontait-t-elle dans un entretien à Paris Photo, où son travail a été exposé par la Silk Road Gallery de Téhéran. « Ma pratique est
influencée par toutes ces formes d’art de différentes manières. La calligraphie m’a appris la discipline et le dévouement. La peinture, la liberté d’expression et la littérature la bonne manière de développer et
d’articuler mes idées. »
Dans ses séries photographiques où s’exprime son regard fondamentalement novateur, Firuzi explore son monde – celui de l’Iran actuel. Un univers dans lequel la place de la femme est de facto complexe. Elle réfléchit sur la notion de l’héritage, sur le port du voile et les cheveux… Elle explique : « Dans mon pays où le genre est un sujet sensible, dans toutes les strates de la société, est-il possible de ne pas penser à son statut de femme dans mon travail ? La présence du genre est tellement importante que j’ai parfois peur d’être ‘forcée’ à penser comme une femme, à créer des œuvres qui ne touchent que les femmes. »
Quatre séries de Maryam Firuzi sont exposées à La Gacilly, dont une présentée en exclusivité pour le festival.
Un regard qui bouleverse toutes nos notions de la photographie. »

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