Publié le 7 décembre 2020

COVID 19. Ploërmel: « GEM la Vie » se bat pour poursuivre ses missions

Rompre avec la solitude, c’est le mot d’ordre de “GEM la vie” (Groupe d’Entraide Mutuelle), l’association qui lutte contre l’isolement avec convivialité et solidarité. C’est une aventure humaine, un espace d’écoute pour permettre de vivre ensemble, malgré les différences, et sans jamais porter de jugement sur l’autre. L’association est une passerelle vers l’insertion sociale pour des personnes au parcours de vie difficile, également en situation de handicap. Elle favorise l’épanouissement individuel et collectif, en découvrant le potentiel de chacun. L’association propose à ses adhérents de nombreux ateliers (diverses créations, céramique…) et organise des sorties (piscine, karaoké, bowling, cinéma…)…”GEM la vie” comptait 67 membres fin 2019. Mais, tout çà c’était avant ! et tout allait pour le mieux…
L’année 2020 avait pourtant bien commencé avec l’annonce d’une porte-ouverte et de son exposition, prévue pour le 20 mars et présentée dans le cadre des Semaines d’Information de Santé Mentale (SISM). Hélas, la pandémie de covid est arrivée, et avec elle une succession d’annulations et de bouleversements, tout au long de l’année…”Aujourd’hui encore, il est difficile de mener notre mission à bien, de rompre la solitude, lorsque les mesures de sécurité imposent 8m2 nécessaires par personne et que notre local est trop petit ! On ne sait plus très bien sur quel pied danser !”, avoue Anne-Sophie Pesez, l’animatrice coordinatrice, qui revient sur le déroulement de cette triste année. Au cours du 1er confinement, l’association était fermée. Anne-Sophie, l’unique salariée, s’est retrouvée en chômage partiel. Certains adhérents ont maintenu le contact et l’entraide par téléphone, hélas pas tous et les premières conséquences sont apparues avec les premiers “laissés pour compte” !
“Nous avons rouvert pour le déconfinement le 3 juin. A ce moment-là, nous avions des préconisations sanitaires, qui n’étaient pas des obligations. Moins sévères, ces mesures nous ont permis de nous organiser. L’intérieur de nos locaux était réservé aux administrateurs. Quant à nos adhérents, ils ont été installés à l’extérieur, dans notre cour aménagée avec tables et chaises, parasols ou parapluies suivant la météo, buvette, le tout avec le respect de distanciation. Les ateliers ont repris, notamment avec un atelier jardin.”
Le 1er septembre, une seconde salariée, en qualité d’animatrice coordinatrice est arrivée, Sylvie Pasquet. “A la fin du mois, les intempéries ont fait leur apparition et rester dehors n’était plus envisageable. Que faire alors des 15 adhérents, alors que notre local, de part sa petite superficie, n’était autorisé à n’en accueillir que 6 à la fois ?”
Début octobre, le Pôle culturel met à la disposition de “GEM la vie” 2 salles différentes et adéquates, pour 2 jours par semaine : le lundi pour l’atelier de sophrologie et le mercredi pour les activités manuelles. La salle du mercredi est aérée et peut recevoir jusqu’à 19 personnes.
Hélas, le bonheur est de courte durée, un mois seulement, puisque le second confinement du 28 octobre est déjà là et l’association ferme à nouveau ses portes. “Avec ma collègue Sylvie, nous sommes en télétravail. Nous essayons de maintenir le contact avec nos adhérents par téléphone, courriers électroniques, réseau facebook…mais ils ne sont qu’une minorité à maîtriser cette communication.”
Le 3 novembre “GEM la vie” reçoit de l’Agence Régionale de Santé (ARS) l’autorisation d’ouvrir à nouveau. « Nous nous adressons au Pôle Culturel pour bénéficier, une nouvelle fois, de salles adaptées. Nous essuyons un refus. Le Pôle culturel ferme ses portes !”.
La situation reste bloquée ! L’association accueille actuellement 2 groupes de 4 personnes par jour, accompagnés par 2 encadrants. L’espace manque cruellement pour accueillir tous les demandeurs et la situation n’est pas sans conséquences. Les adhérents, déjà en souffrance, ont besoin de ces contacts, de ces liens sociaux. Il n’est pas exclu, que certains d’entre eux puissent retomber dans des douleurs psychologiques …