Retrouvez Les Infos du Pays Gallo sur : 4,7K 12K 859 470

Accueil / Questembert Communauté / Questembert / Questembert. « Mangez Français »: le message des jeunes agriculteurs

Questembert

Publié le 6 juillet 2020

Questembert. « Mangez Français »: le message des jeunes agriculteurs

« Soyez prudents manger français ! ». La prudence sur la route, ce n’est pas le message premier que jeunes agriculteurs du Morbihan, ont voulu faire passer au rond-point du Petit Molac. « Soyez prudents manger Français » c’est le message, affiché, de façon humoristique et bien marquante : les jeunes agriculteurs ont des idées et du talent. D’autres sculptures en paille orneront d’autres routes du département pour faire passer le message afin d’inciter à manger local et Français. C’est déjà le cas le long de la N166…

Tags :

12 commentaires "Questembert. « Mangez Français »: le message des jeunes agriculteurs"

  1. manger local surtout !! si c’est pour acheter des produits industriels ( viandes d’élevages en batterie, légumes standardisés, etc… ) qui en plus sont souvent sont importés en France pour devenir français ( sic )
    non merci , on a déjà connu cette magouille
    donc acheter chez les producteurs locaux sur les marchés ( sous halles) , fermes, regroupements ( halle terre n’hative)
    oui oui

  2. Manger Français ? Nous sommes à la limite du discours nationaliste simpliste… Soyons précis et allons au fond du problème. Manger bio et local, d’accord mais « français » ça ne veut plus rien dire dans l’agriculture d’aujourd’hui … Manger français quand c’est du poison, car c’est bourré de pesticide ? Manger français quand les produits sont importés d’autres pays puis modifié en France…? Manger Français quand les exploitants agricoles font les récoltes avec des polonaises et des marocaines à pas chère car elles, elles travaillent même le dimanche, et en payant une partie au black SVP, histoire de pas payer des cotisations sociales à l’état « français lui justement »… Manger français quand cette agriculture ne tient économiquement que grâce aux aides européennes qui ne dureront pas d’ailleurs… « Jeunes agriculteurs », vous êtes tellement endettés, et exploités par les grandes surfaces que vous êtes coincés et n’êtes plus en capacité de vous remettre en question, ou vous n’en avez plus les moyens, malheureusement je pense que vous êtes perdu d’avance si vous continuez comme ça, condamné à vous racheter les uns les autres, ou disparaitre… quittez les grandes surfaces, mais n’attendez rien de la France qui soutient l’agriculture comme ses usines. Seuls quelques exploitants fortunés se partageront les marchés, les autres disparaissent… Croyez en vous ! Devenez autonome bio et lancer vos ventes direct, tant que vous le pouvez encore, des organismes existent pour vous aider, votre avenir passe par là. Ce n’est pas le « consommer français » qui vous sauvera… Bon courage !

      1. Quel rapport manger gratuitement ? Au contraire j’ai très peu d’argent et je connais les fins de mois difficiles. Ce sont des choix de vie, pas d’argent. Évidemment vouloir manger autant de viande de fromage ou de poisson, quand on mange bio ça coute chère, mais en consommant plus de légumes, ça marche sans modifier le budget. Après je préfère manger sain que me balader dans un 4×4 acheté à crédit, prendre des vacances en France en partageant des logements plutôt que prendre un billet d’avion pour l’autre bout du monde dans des hôtels franchisés, me balader à vélo plutôt qu’avoir une moto pour cramer du carburant le week-end en faisant la courses sur nos routes de campagne le dimanche. Mais vous avez raison c’est un choix et c’est le mien. Je l’assume et je l’explique et je ne fais pas la guerre aux personnes qui font différemment. Mais quand je vois des promotions gratuites à coup de bottes de paille pour « manger français » sans autre forme de raisonnement, je trouve que ça demande modération et explication et merci aux infos du pays gallo de nous laisser commenter les articles pour le faire. C’est ça aussi la liberté de la presse. Concernant le prix, pour moi c’est les salaires que l’on doit augmenter, pas le prix des produits qu’il faut baisser.

        1. Je partage tout à fait votre analyse. C’est un choix, manger local ne veut pas dire plus cher. Manger sain et manger moins voilà ma devise. Je fais partie des gueux donc je préfère manger moins mais bon et sain

  3. Moi je suis tout à fait d’accord mais le problème est que le produit français est souvent 3 à 4 fois plus cher qu’un autre. Les fins de mois étant difficiles en achetant le moins cher ,ce serait les 2 dernières semaines du mois qui le deviendrait. La solution ? Baissez les prix et arrêtez de jetez .

  4. un produit bio et local n’est pas plus cher mais moins subventionné (par la PAC notamment) que des produits « bas de gamme » (français ou non), le problème des prix, c’est des salaires trop bas, qui nous permette de moins en moins de choisir la qualité de notre nourriture, pendant que 1% de la population s’accapare les richesses…ne nous trompons pas de cible, le problème n’est pas les agri bio pas bio, français pas français, mais les 1% qui ne redistribue plus les richesses. Baisser les prix de vente en magasin, cela reviendrait à laisser faire les grandes surfaces comme Leclerc qui exploite les agriculteurs pour la majorité (bio ou pas et local ou pas), et faisant baisser leur prix de revient et qui ne leur permette pas de vivre correctement de leur travail. Arrêter de jeter, nous sommes d’accord, le gaspillage dans ce pays est une catastrophe mais changer les habitudes et les mentalités, c’est un travail de longue haleine, et celui ci n’est pas rémunéré du tout. De plus les élus que l’on rémunère avec l’argent public veulent tellement la modération et s’accrocher à leur place qu’ils évitent (pour la plupart) les débats par peur du conflit qui serait néfaste pour leur réélection… Bonne journée !

      1. je confirme le bio est peu subventionné par rapport aux pseudos agriculteurs qui se font avoir par les fournisseurs d’engrais, de pesticides et banques et qui continuent à foncer tête baissé vers un mur. Il suffit malheureusement de voir quelques films documentaires pour comprendre leur tragédie: endettés, soumis aux lois de la bourse pour un revenu très bas: sauf les très gros ( Au nom de la terre,Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes, le grain de l’ ivraie…) l’agriculture raisonnée, elle, respecte la nature et a un rendement supérieur au autres !!! mais personne ne le croit car la FNSEA verrouille tout

        1. Bonjour,
          Pépé a raison à plus d’un titre. Il raisonne de façon globale et nuancée à la fois, ce que les commentaires ne semblent pas percevoir. Par exemple, il n’a pas dit que la Bio n’était pas subventionnée mais moins subventionnée, et c’est une réalité d’autant plus que des retards de versements de plusieurs années ont été dénoncés récemment.
          Pour en revenir au « Manger français », cela revient à une forme de patriotisme économique qui n’a pas de sens pris comme ça, à vide. Maintenant, s’il s’agit de privilégier le « Made in France » parce que derrière c’est la garantie de normes sociales, environnementales et technologiques, bien évidemment que le « Made in France » doit être favorisé.
          Or en matière de productions agricoles, sommes-nous irréprochables ?
          Le « Métier » d’agriculteur est admirable et admiré tant par la place qu’il tient dans notre société que par sa dureté et son ingratitude. Le succès du salon de l’agriculture ne dément jamais cette appréciation portée sur les gens qui le font vivre.
          La « Profession » notamment représentée par son syndicat majoritaire est plus déconcertante. Productiviste, individualiste, libérale quand ça va bien, interventionniste quand ça ne va pas, mono-centrée, volontiers susceptible, peu ouverte à considérer autre chose que ce qui touche au « rapport », déplorant les nombreuses « contraintes » quand il s’agit du collectif, rarement force de proposition…etc, etc. Elle adhère depuis 70 ans à un modèle qui la conduit dans le mur mais continue à y croire : Aux coopératives, aux agro-industries, à la chimie, au produire plus… et se réfugie comme un seul homme derrière cet argument victimaire d’AgriBashing, inventé pour passer pour des victimes. Et victime elle l’est cette profession, non de ceux qui critiquent le modèle ou la profession et qui croit au métier d’agriculteur. Elle est victime de l’intérieur, de son syndicat majoritaire tentaculaire, des coopératives agricoles où les financiers ont pris le pas sur les paysans, des lobbies de la chimie et des marchés mondiaux. Elle est victime de la grande distribution et d’une libéralisation féroce de la commercialisation des produits. Et ce ne sont pas les coupables qu’elle désigne (Urbains, écolo, bio, ceux qu’elle désigne par Bobos) qui sont les vrais responsables du désarroi de nombre d’agriculteurs-paysans, au contraire, ces derniers sont des lanceurs d’alerte qui dénoncent un système qui au premier chef écrase les agriculteurs. Qui reste-t-il ? Les gros qui suivent le modèle productiviste, les malins contestataires qui ont changé de modèle et les autres, les abandonnés, « les soutiers de la terre » pour paraphraser Pierre Brossolette, à qui l’on souhaite du courage.
          Alors manger Français n’aura de sens que si des équilibres sociaux, environnementaux et économiques viennent garantir cette invitation au patriotisme économique, et pour l’heur’ seul le local et bio coche toutes les cases.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires