Publié le 6 juillet 2020
Ploërmel-Questembert. Violences conjugales: plus d’écoute et d’hébergement
Peu à peu les dispositifs permettant de lutter contre les violences conjugales et les souffrances qu’elles provoquent se renforcent, dans le prolongement du Grenelle de lutte contre les violences conjugales. C’est ainsi que dans le Morbihan trois postes d’intervenants sociaux en police et en gendarmerie (ISCG) sont créés, ce qui porte à quatre le nombre de ces ISCG. Jusqu’alors une seule d’entre elles était en poste au commissariat de Vannes. Les trois nouvelles médiatrices assureront des permanences à la gendarmerie Est (secteurs de Questembert, Ploërmel et Vannes); à la gendarmerie ouest (Auray, Pont-Scorff et Pontivy) et au commissariat de Lorient.
Il ne s’agit pas de policiers ou de gendarmes mais de médiatrices familiales et familiales, des psychologues qui assurent des permanences dans les commissariats ou les brigades. Leur rôle est d’être l’interface entre la police, la gendarmerie et les services sociaux et de pouvoir assurer une prise en charge globale des personnes confrontées à ces situations. Un dispositif qui affinent l’offre offert aux victimes potentielles qui craignent parfois de franchir le pas du dépôt de plainte. Elles peuvent alors être orienté vers ces intervenants qui vont pouvoir lui apporter une écoute, des conseils et l’orienter vers les services les mieux adaptés à la prendre en charge. Le préfet Patrice Faure a présenté ce nouveau dispositif ce lundi après-midi à la gendarmerie d’Auray en compagnie de Christine Penhouët, conseillère départementale. Car la création des 3 nouveaux postes est co-financé par l’Etat et le Conseil Départemental en insistant sur l’importance qu’il attache à cette lutte contre les violences conjugales. Un phénomène derrière lequel on trouve la plupart du temps l’alcool et désormais la consommation de stupéfiants et qui a « explosé » pendant la période de confinement. Les gendarmes ont enregistré 3 à 4 fois plus d’interventions liées à ces incidents et les policiers de Vannes estiment à 10% l’augmentation de leurs interventions à ce sujet sur la même période.
Parallèlement à la mise en place de ces intervenants de proximité, l’Etat a attribué une subvention de 151 328 euros à l’association Sauvegarde 56 pour créer 37 places d’hébergement qui permettent d’isoler les victimes de leurs bourreaux. cette iade débouche sur la création de 16 places en hébergement d’urgence à Auray, Lorient et Vannes et 21 places en logement de transition à Lorient et Vannes. La sauvegarde et l’AMISEP gèrent au total 751 places d’héregement de roit commun dans le département, susceptibles d’accueillir les femmes victimes de violences. Six places leur ont été dédiées en 2019. Désormais 43 places d’hébergement réservées aux femmes victimes de violences sont ouvertes dans le Morbihan.
Revivez la conférence de presse donnée ce lundi après-midi par le Préfet:
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