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Publié le 19 mars 2020

Ploërmel. Rumeurs sur le coronavirus? qui martyrise les chats

« Ce soir j’ai retrouvé mon chat horriblement mutilé, victime de la cruauté humaine. Il est actuellement chez le vétérinaire. Je vous écris avec les larmes aux yeux parce que les gens pensent que nos animaux sont porteurs du virus. Ils « psychotent » au point de leur faire mal. Il faut dénoncer cela… », s’indigne Emilie Bommert, une ploermelaise effondrée devant l’état de son chat Oxo.

Cette affaire a-t-elle un rapport avec l’épidémie de Coronavirus? Rien ne permet de l’affirmer objectivement, mais Emeline le craint fortement compte tenu des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, évoquant l’hypothèse que le virus pourrait être véhiculé par les animaux domestiques. Elle a décidé de porter plainte, d’autant que selon elle, d’autres actes similaires ont été recensés sur Ploërmel. Et elle lance cette mise en garde aux propriétaires d’animaux domestiques: « il faut les garder chez soi, les promener en laisse, mais surtout les surveiller ».

Donc difficile de dire pour l’instant si les actes de cruauté dont a été victime Oxo, sont le fait de déséquilibrés ou la conséquence indirecte d’une psychose liée à la crise du Coronavirus.

La SPA denonce des fausses rumeurs

Ce qui est sur par contre c’est que ces rumeurs sont à l’origine d’une vague d’abandon qui inquiète la SPA (société protectrice des animaux) qui n’a cependant pas constaté une recrudescence significatives d’actes de cruauté. Mais la rumeur concernant un lien entre le coronavirus et les animaux domestiques est bien réelle. La SPA a d’ailleurs diffusé il y a quelques jours, un communiqué destiné à rétablir la vérité à ce sujet: « Nous rappelons, qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus. Toutes les sources scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en tête, concordent : le COVID-19 n’atteint pas les animaux de compagnie comme les chiens et les chats, et ils ne sont pas impliqués dans la propagation de cette épidémie. »

Et la SPA de tirer le signal d’alarme à un moment où pour se mettre en conformité avec le plan d’action du gouvernement, comme toutes les associations de protection animale, elle ferme au public tous ses refuges. « Nous appelons tous les propriétaires d’animaux de compagnie, tous les Français sensibles à la cause animale à relayer massivement qu’il serait dénué de bon sens et d’humanité d’abandonner son animal pour des fausses rumeurs. Merci à tous de diffuser un maximum cette information cruciale pour éviter que nos animaux de compagnie ne payent un lourd tribut. Soyons juste, tous ensemble, humains ! », explique Jacques-Charles Fombonne, le président de la SPA.

Une augmentation des abandons pourraient avoir des conséquence dramatiques, souligne la SPA. « Très concrètement, les fourrières publiques, ainsi que les refuges des associations de protection animale qui récupèrent les animaux auprès de ces fourrières pour les faire ré adopter, sont déjà pratiquement tous saturés en termes de capacité d’accueil. Or, la fermeture au public des refuges va freiner drastiquement les adoptions. La conclusion de cette situation exceptionnelle est très simple :
Si une vague massive d’abandons d’animaux de compagnie intervient, cela entraînera une vague d’euthanasie massive dans les fourrières, comme le prévoit la loi française. Les associations ne seront plus en capacité d’absorber le flux d’abandons venu des fourrières », souligne la SPA qui met en place une communication ciblée sur cette situation là-aussi de crise.

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