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Oust à Brocéliande

Publié le 23 décembre 2019

Malestroit. Inondations: le président de la Région Bretagne sur le terrain

Loig Chesnais-Girard, le président du conseil régional de Bretagne est venu ce lundi matin en compagnie d’Anne Gallo vice-présidente en charge des voie snavigables, de Paul Molac député et conseiller régional et Raymond Le Brazidec, conseiller régional sur le front des inondations évaluer la situation, rencontrer les agents des voies navigables particulièrement mobilisés en cette période de fête et faire passer quelques messages concernant la stratégie de la Région dans ce domaine. La Région est responsable de l’entretien des barrages et des écluses des cours d’eau bretons. Elle gère plus de 570 km de voies navigables, grâce à environ 160 éclusiers et agents d’entretien et y consacre plus de 10 millions d’euros par an.

Parlement de l’eau…

Représentants de la préfecture, du conseil départemental, les élus de Malestroit dont le maire Bruno Gicquello participait à cette grande réunion. Ce dernier était d’ailleurs le seul représentant de l’Oust à Brocéliande Communauté (OBC), alors que c’est bien désormais l’OBC qui est en charge de la compétence inondations, sujet source de frictions entre Malestroit et l’OBC. A plusieurs reprises, Loig Chesnais-Girard a rappelé que dans ce domaine, ce sont bien les EPCI (ndlr: communautés de communes) qui sont les interlocuteurs de la Région sur ces questions. Il a insisté sur son souhait de fédérer toutes les structures concernées par ces questions (collectivités, Etat, département…) pour gagner en efficacité et faire en sorte qu’il y ait une cohérence à la fois dans les actions menées, mais aussi dans l’analyse des problèmes. Il a donnée rendez-vous après les élections municipales pour la convocation d’un parlement de l’eau, chargé de mettre en place cette unité.

L’automatisation des vannes

Cette visite a été l’occasion de mettre en avant une des grandes réalisations menées par la Région sur le fonctionnement des écluses avec l’automatisation des vannes de décharge des biefs. Des travaux d’un coût de 2 millions d’euros qui se termineront en 2020 et qui améliorent considérablement les conditions de travails des agents des voies navigables. Avant cette modernisation, ils devaient manoeuvre ces vannes à la main: 1000 tours de manivelle pour ouvrir ou fermer de un centimètre! Outre la pénibilité, ces manoeuvres manuelles étaient chronophages et donc peu réactives en période crues pendant lesquelles le facteur temps est essentiel face à des réactions de l’eau ultra-rapides et de fortes amplitudes. Et de l’avis général, cette automatisation semble apporter une meilleure fluidité du phénomène. C’est en tous cas la sensation que donne la crue actuelle, dont l’impact semble moins fort qu’il ne l’aurait été en d’autres temps, alors que l’on connait une pluviomètrie exceptionnelle (lire notre article en cliquant ici). Ceci dit, ces vannes, même automatisées ne constituent pas un remède absolu contre une crue majeure (*).

Une cellule anti-inondations à Malestroit?

Profitant de sa visite, Loig Chesnais-Girard a rencontré les membres de la réserve communale de sécurité civile constituée par la mairie de Malestroit. L’occasion d’un dialogue direct entre le président et ces bénévoles dévoués à la sécurité des citoyens. L’un d’entre eux, est aussi un sinistré des inondations de Malestroit et il a interpellé le président de la région pour dénoncer le désintérêt manifesté par l’OBC sur ce problème.

Le maire de Malestroit, Bruno Gicquello a profité de cette opportunité pour revendiquer un rôle majeur de sa commune dans le dispositif anti-inondations qui la concerne tout particulière. Il a réclamé avec insistance la création à Malestroit d’une cellule spécialisée dans ce type de phénomène qui aurait compétence sur l’ensemble du bassin. « Pourquoi pas… », lui a répondu en substance le président du conseil régional, trouvant cette idée cohérente, sans toutefois s’engager sur la situation géographique de cette éventuelle cellule.

Vers la décrue, mais la vigilance reste de mise…

Ce matin, en effet, l’heure était plutôt au soulagement. L’Oust s’est stabilisée à 2,84 m ce matin et a amorcé ce lundi après-midi une légère décrue. Sans doute de quoi absorber sans trop de casse le nouvel épisode pluvieux annoncé pour cette nuit qui pourrait apporter de 10 à 20 mm. Mais attention à ne pas se réjouir trop vite. Les spécialistes sont unanimes pour rappeler que le scénario que l’on connait actuellement ressemble à s’y méprendre à celui de 2014. Une première crue modérée fin décembre-début janvier, puis une baisse de niveau avant un nouvel épisode très pluvieux à partir de la mi-janvier qui a engendré les inondations historiques de février 2014: 3,84 m le 8 février 2014. Nous ne sommes encore qu’à la fin décembre, les sols sont saturés d’eau, les cours d’eau sont pleins à ras bord. Nous entrons bien dans une période à hauts risques pour deux mois…

(*)pour information, selon des informations obtenues auprès d’un spécialiste de ces questions, une vanne permet de faire passer un débit d’environ 15m3/s (soit 30 pour la plupart des barrages à 2 vannes). En crue majeur, il passe plus de 550m3/s au barrage du Gueslin en bas de l’Oust et à Lochrist en bas du Blavet. Les vannes pourraient être refermées que cela ne se verrait pas. On ne peut estimer leur efficacité que pour des débits inférieurs à 100m3/s, au-delà il faut passer à des ouvrages type clapet, qui malgré tout ne donnent pas forcément une analyse cout/bénéfice très positive comme l’a montré une étude réalisée par Pontivy communauté, ou des canaux de décharges mais là non plus ne donnent pas toujours une analyse cout/bénéfice positive. Il existe 3 ouvrages avec clapets en Morbihan, le barrage 26 sur le Blavet, le barrage de Saint Samson en haut de l’Oust et le barrage latérale de La Potinais au milieu du bief sur le bas de l’Oust.

Pourquoi pas une antenne inondations à Malestroit:

 

7 commentaires "Malestroit. Inondations: le président de la Région Bretagne sur le terrain"

    1. Pour répondre à la question « POITARD » on peut s’en poser au moins une: l’absence des responsables de l’OBC ? mais pourquoi? ont-ils été invités? et quand bien même ils auraient été invités leur présence aurait été incompréhensible et très certainement inappropriée.
      Peut-être qu’une « perle » n’a pas de face mais une médaille en a au moins deux, il faut en accepter son revers et arrêter de pleurnicher ……
      Ne pas oublier : B Gicquello est en campagne , la com, la com , du vent ,du vent,c’est sa manière à lui d’être sur le pont !!!

  1. Encore une réunion pour constater et ensuite blabla blabla…. S’il y avait une solution pour stopper l’eau,il y a longtemps quelle serait mise en place.Quand on fait le choix d’habiter au bord de l’eau c’est en connaissance du risque. Que l’on arrête déjà de donner des permis de construire dans des zones inondables.

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