Publié le 11 novembre 2019
Lizio-Guer. L’hommage à Henri Paistel en présence de sa famille
Très connu à Guer où il était artisan peintre et l’un des fondateurs du club de gymnastique, Henri Paistel était né à Lizio et avait vécu à Malestroit. Engagé dans la résistance au sein du réseau Oscar à Guer, il a été arrêté par les allemands le 10 décembre 1943, après avoir été trahi par une « taupe » infiltrée au sein du réseau. Au total, 11 résistants de ce réseau subiront le même sort. Henri Paistel a été déporté et est mort, brûlé vif dans la sinistre grange de Gardelegen, quelques heures seulement avant l’arrivée des américains.
Sa fille, Colette, aujourd’hui âgée de 85 ans n’a jamais oublié ces instants. Dernier témoin vivant de cette période, elle s’est battue toute sa vie pour que ces heures sombres ne soient pas oubliées, pour que personne n’oublie le sacrifice de ce père qu’elle aimait tant (lire notre article à ce sujet en cliquant ici). Si le nom de son père figure bien sur le monument aux morts de Guer, par contre, il n’était pas sur celui de Lizio, sa commune natale. Contacté par Colette Nicolas-Paistel, Jean-Claude Gabillet le maire de Lizio a été sensible à cette sollicitation. Récemment, le conseil municipal de Lizio a donc décidé d’ajouter le nom d’Henri Paistel à la liste de ses enfants « morts pour la France » sur le monument aux morts de la commune. Tout a été très vite et c’est ce lundi matin, 11 novembre que la cérémonie officielle a eu lieu en présence de deux petits-fils d’Henri Paistel, Patrice et Hervé ainsi que leurs enfants respectifs -et donc arrières-petits-enfants du Résistant-, Anaïs et Clément. A noter que ce dernier a participé au tournage du film réalisé par l’ARCN (association de reconstitution du camp de la Nouette) sur l’histoire de ce réseau qui devrait être projeté prochainement.
Colette Nicolas-Paistel, n’a pas pu en raison de son âge faire le déplacement mais elle nous a témoigné de son bonheur de voir aboutir cette demande qui lui tenait tant à coeur. « Je me souviens que mon papa m’avait toujours dit, « un jour je t’emménerai à Lizio ». La vie en a décidé autrement. Je ne verrai sans doute jamais Lizio, mais je suis heureuse de savoir que le nom de mon père y est désormais inscrit à tout jamais… », nous a-t-elle expliqué.
Nous lui dédions ce reportage.
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