Publié le 22 octobre 2017

Saint-Marcel – Guer- Paimpont. Tournage : le drame du Maquis Oscar

Depuis quelques mois, un groupe de passionnés tourne dans le cadre de l’Association de reconstitution du Camp de la Nouette (ARCN) tourne un film qui retrace un épisode peu connu de la Résistance bretonne. Le maquis de Guer a été le pionnier des groupes de Résistance organisé dans le centre de la Bretagne, bien avant celui de Saint-Marcel, puisque ses protagonistes ont été arrêtés et déportés en 1943. A cette époque l’Allemagne est au sommet de sa puissance. Un élément qu’il faut bien avoir à l’esprit pour mesurer le courage et la détermination des ces hommes qui décidèrent de braver le joug de l’envahisseur pour organiser la riposte depuis l’intérieur. C’était donc le cas du Capitaine Vallée, un officier appartenant aux services secrets britanniques (SOE), qui fut parachuté près de Guer et constitua le maquis Oscar, qui commença à tisser son réseau entre Guer et Comblesac. Mais une « taupe » s’était glissée dans le groupe qui dénonça ses membres en pleine rue. Les Résistants furent déportés. Peu survécurent. Papy Hervé, en a réchappé et il est revenu à Guer où il tenait une quincaillerie. « C’était une figure locale, mais il parlait peu de ces évènements tragiques… », se souvient Alain Robert, ancien élu de Guer qui fait partie de l’équipe de tournage. Il est chargé de la logistique (véhicules, choix des sites de tournage, contacts). Samedi matin, il était près du Musée de la résistance bretonne de Saint-Marcel en compagnie de Philippe Le Forestier, co-réalisateur, scénariste et acteur et de Georges Millarec réalisateur de ce court métrage.

Le groupe devait tourner la scène de parachutage du capitaine Vallée. « C’est un moment symboliquement très fort. Nous sommes ici, sur le site du maquis de Saint-Marcel, devant le musée qui est désormais celui de la résistance Bretonne », confie Georges Millarec en enfilant l’uniforme du capitaine Vallée. Dimanche, le tournage continue avec cette fois un déploiement plus important d’acteurs et des véhicules d’époque, dans un cadre exceptionnel, celui des Forges de Paimpont. C’est l’une des plus importantes séquences, celle de l’arrestation des membres du Maquis Oscar. Il restera encore quelques scènes complémentaires à « mettre en boite », avant la finalisation du film.